Hier, on a entendu toute sorte d’insultes dans la salle de conférence du Gouvernorat où se sont déroulés les travaux de l’Assemblée générale élective de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Les hostilités ont commencé avant même le début de la cérémonie d’ouverture, quand l’un des deux candidats, Salaha Baby a été empêché, pendant quelques minutes, d’accéder à la salle par les forces de l’ordre. Des incidents éclatèrent avec les supporters et les forces furent usage de gaz lacrymogènes pour disperser les supporters.
Le calme revenu, Salaha Baby et ses colistiers traversèrent le barrage de la police pour rejoindre la salle de la cérémonie où avaient déjà pris place l’autre candidat, Mamoutou Touré «Bavieux» et son équipe. Nouveaux incidents dès l’arrivée de Salaha Baby et ses compagnons dans la salle. Une pluie d’insultes commence à s’abattre sur le camp adverse, avec comme cibles principales le président sortant du comité exécutif de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra, le président du Nianan, Banou Makadji, le président de la commission média de la FEMAFOOT, Manfa Keïta, l’ancien arbitre international, Sidi Békaye Magassa pour ne citer que ces noms.
Malgré les appels au calme, la tension ne baissera pas et c’est dans cette atmosphère surchauffée que les représentants de la FIFA et de la CAF (trois personnes, ndlr), chargés de superviser l’élection, feront leur entrée dans la salle. On connaît la suite : pendant toute la cérémonie d’ouverture, les deux camps continueront à s’insulter publiquement, sans se soucier du fait que l’événement était retransmis en direct par certaines stations FM de la place.
A chaque fois qu’un ou des sympathisants d’un camp se levait pour insulter, le camp adverse répliquait. Quand le porte-parole de la FIFA et de la CAF, le Camerounais Verone Monseng Oumba prit la parole et martela que «le football a été pris en otage pendant quatre ans par ses fils et que la solution ne peut venir que des Maliens eux-mêmes», presque toute la salle se leva pour applaudir.
Mais quand il ajouta cette petite phrase : «nous avons eu des séances de travail avec la fédération et les deux candidats qui nous ont permis de constater que l’assemblée générale a été convenablement convoquée», une partie de la salle se mit en ébullition. «Vous êtes complices de Baba Diarra. La FIFA de Blatter et la CAF de Hayatou, c’est fini. Vous êtes des voleurs», protesta un colistier de Salaha Baby. Le porte-parole de la FIFA et de la CAF tenta de garder son sang froid, mais plus les minutes passaient, plus les critiques virulentes s’intensifiaient. Finalement, les nerfs vont lâcher. «ça suffit maintenant, vous ne me faites pas peur», répliqua-t-il. Après avoir répété plusieurs fois «laissez-moi continuer» sans succès, le représentant de la FIFA et de la CAF décide d’abréger son allocution. «Je vous remercie quand même», conclura le Camerounais.
Le scénario sera identique pour le président sortant de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra. Pendant tout son discours, il sera sifflé et même insulté par les sympathisants de Salaha Baby, alors que son propre camp l’applaudissait. «Ce que je vois aujourd’hui, ne me donne pas la fierté d’être Malien. Mais je suis habitué à ça, vos injures et invectives, ça me coule», réagira Boubacar Baba Diarra.
Dès la fin de la cérémonie d’ouverture, le camp de Salaha Baby se regroupera autour de son candidat dans la salle et exigera que la liste des délégués soit communiquée dans l’immédiat. «On va les évacuer tout de suite, de gré ou de force et les travaux vont commencer», lança un colistier de Bavieux Touré. C’était compter sans la détermination du camp adverse qui refusa de quitter la salle, tant qu’il n’obtient pas satisfaction.
Les négociations avec les superviseurs vont durer de longues heures, mais n’aboutiront à rien. Devant le blocage, les représentants de la FIFA et de la CAF proposent un report de l’élection et une prolongation de trois mois du mandat de Boubacar Baba Diarra.
Les membres de la liste de Salaha Baby rejetèrent catégoriquement cette proposition, poussant, ainsi, les représentants à quitter la salle pour se refugier dans leur hôtel. Jusqu’au moment de notre bouclage, hier à 20h, la situation restait bloquée et ne s’était pas déroulée.
Dans notre édition de demain, nous reviendrons sur cette assemblée générale élective de la FEMAFOOT qui était très attendue par la planète foot du Mali, mais qui a été un spectacle désolant pour notre pays.
Souleymane B. TOUNKARA
LE football cet un sport pour les jeunes ne changer pas de couleur du pays .
Une fédération de football,pour être efficace ,doit s’éloigner de la sphère politique .
Ce que nous constations de loin dans d’autres fédérations africaines,nous le vivons chez nous car les hommes politiques voient un intérêt inavoué à y jouer un rôle.
Ça a commencé avec AMADOU TOUMANI TOURÉ qui imposait même son homme .C’est aînsi que nous avons constaté ces amis de sa province envahir la fédération.
Avec IBRAHIM BOUBACAR KEITA,le bureau installé ne semblait pas avoir la validité du pouvoir d’où une rébellion contre le général baba DIARRA .
Actuellement,il est établi qu’ un des camps est supporté par la présidence.
Que les politiques s’éloignent de la sphère sportive pour ramener la quiétude.
Avant l’ère d’ATT et d’Ibk,la fédération arrivait à gérer ses problèmes sans aller à des extrémités.
Bonjour M.Tounkara,
Rendez compte mais ne jugez pas surtout dans un seul sens. En commençant par “gestion catastrophique du bureau sortant” vous étalez votre position même si vous êtes payé par l’impôt de tous les maliens. Prônons le calme et la sérénité de tous les acteurs pour une issue heureuse .
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