Assemblée du Djoliba Athlétic Club de Bamako : Boubacar Baba Diarra succède à Kéké à la présidence

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Après avoir exercé 23 ans durant les  fonctions de président, 18 ans de fonction d’entraineur et 2 ans comme joueur, soit 43 ans, Karounga Kéita dit «Kéké» a décidé volontairement de quitter la présidence du Djoliba Athlétic  Club de Bamako. Son retrait a fait l’objet d’une assemblée générale ordinaire, le 30 mars 2013, à Hérémakono avec plusieurs points à son ordre du jour : le contrôle des mandats ; l’examen et adoption du procès verbal de la précédente assemblée générale ordinaire ; l’examen et l’adoption du rapport d’activités ; l’examen et l’adoption du rapport de trésorerie ;  l’examen et l’adoption du rapport du commissaire aux comptes ; l’examen et l’adoption des projets  de programme d’activité et de budget et l’élection du président. L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence des militants du club, des représentants de la Femafoot, de la ligue de football de Bamako et de Tombouctou, du comité national olympique et sportif du Mali, des clubs de ligue et des personnalités de marque.

Général Boubacar  Baba Diarra
Général Boubacar Baba Diarra

« Je ne suis pas candidat à ma succession, je vais arrêter comme président. C’est une décision qui a été difficile à prendre, mais il le fallait. Parce que vous le savez, toute chose a une fin, et il faut savoir s’arrêter à temps. Cela me fait à peu près  plus de 40 ans comme joueur, entraineur et président du Djoliba. Les meilleurs moments de ma vie, c’est avec le Djoliba que je les ai  passés. Le Djoliba a servi de moteur à ma vie. Un moment donné, j’aurai voulu crier comme le poète : Oh temps, suspends ton vol. Mais pour combien de temps le temps va-t-il suspendre son vol ? Nous n’avons pas le don de l’iniquité, seul le bon Dieu, a  le don de l’iniquité, être en même temps hier et aujourd’hui, être à Bamako et à Dakar en même temps. Je vais partir, mais je resterai toujours membre ressource du Djoliba, je serai là comme supporter, je n’oublierai jamais le Djoliba. Vive le Djoliba, vive tous les clubs du Mali pour que vive le football malien ». Telle est la quintessence du discours de retrait de Kéké à la tête de la présidence du Djoliba.
Les délégués, après avoir passé en revue les différents points, ont porté leur choix à l’unanimité sur leur camarade Boubacar Baba Diarra pour diriger le club pour quatre ans. Il était le seul candidat en lice après le désistement de Djénébou Sanogo (ancienne basketteuse du Djoliba) et Victor Diarra (ancien jouer du club). Fraichement élu, Baba a remercié les membres du conseil d’administration, du comité de supporters et l’ensemble des supporters du Djoliba pour l’avoir porté à la tête du club. «Je ressens l’honneur que vous venez de me faire en inscrivant mon nom aux côtés de différentes personnalités comme Tiéba Coulibaly, Tiécoro Bagayoko, Abdoulaye Traoré, Karounga Kéita, tous des grands hommes qui ont des années durant conduit la destinée du club». Les mêmes remerciements sont allés à l’endroit des dirigeants du sport pour avoir assisté le club dans son assemblée. Il a rendu hommage aux générations de joueurs engagés, animés d’un courage de signe indien, qui se battaient jusqu’au dernier souffle lors des rencontres sportives pour la grandeur et la gloire du Djoliba sans motivation aucune. Il n’a pas manqué de remercier aussi Kéké qui a tout donné pour la gloire et le prestige du Djoliba. A ses camardes, il a dit : « Pour mieux structurer le club, il y a des efforts à faire: renforcer la capacité managériale et technique». Pour construire le pont entre les différentes générations, a dit Baba, nous avons trois choses à faire, à savoir: s’organiser, travailler pour produire des meilleurs résultats sportifs. Selon lui, c’est facile de faire des efforts si on sait où on va. C’est pourquoi, il a appelé tout le monde à la cohésion : «Nous n’avons les chances de résoudre nos problèmes impressionnants que si un climat nouveau se crée au sein du Djoliba, un climat qui ne sera celui pas d’affrontement, mais de respect des opinions différentes et de volonté de travailler ensemble», a-t-il conclu.
Hadama B. Fofana

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