Après la femafoot… Le Bicéphalisme s’invite à la ligue de football de Bamako

1
Kassoum Coulibaly dit Yambox
Kassoum Coulibaly dit Yambox

Le sport roi au Mali reste toujours pris en otage suite à une crise sans précédent qui oppose ses dirigeants. Elle remonte de l’AG du 10 Janvier 2015 tenue à l’hôtel Olympe. Elle a désormais atteint la ligue de football du District de Bamako laquelle possède  désormais deux bureaux. Il s’agit de celui dirigé par Boubacar Monzon Traoré Président sortant et leader des frondeurs  et le second, à sa tête Kassim Coulibaly dit « Yambox » 3ème vice-président de la FEMAFOOT et allié  de Baba Diarra. Ce qui complique davantage la situation quand on sait que l’AG de la FEMAFOOT était prévue ce mois d’Octobre.

Pour mettre un terme à cette crise qui a duré près de 10 mois,  le Ministre des Sports Housseini Amion  Guindo lors d’un point de presse qu’il a animé jeudi dernier, a laissé entendre qu’il prendra toutes ses responsabilités en cas d’échec d’une dernière médiation qui ne tardera pas à se faire.

Le comité national olympique et sportif (CNOS) sera saisi par le département des sports à travers une correspondance pour tenter une médiation de la dernière chance.

«On ne va pas s’éterniser là-dessus et les rencontres vont commencer cette semaine. Après ces rencontres, nous prendront une décision ferme avec force». Aussi, le ministre Poulo de préciser : «il y a l’existence d’un autre groupe que nous respectons, mais il faut que les choses soient claires : il n’y a qu’un seul comité exécutif c’est-à-dire celui dirigé par Boubacar Baba Diarra avec qui nous travaillons. D’ailleurs tous les matches que nous organisons maintenant y compris la participation des moins de 17ans  à la Coupe du Monde en Chili, nous le faisons avec ce comité exécutif en place».

Le CNOS désigné comme médiateur

Que la médiation sollicitée par le gouvernement soit conduite par Habib Sissoko Président du CNOS donne des sueurs froides surtout aux frondeurs. Cela s’explique d’abord par le fait que le CNOS depuis Janvier fut incapable de débloquer la situation. Et pis ! De graves soupçons pèsent sur son impartialité au regard de son influence dans l’élection de Kassim Coulibaly dit Yambox.

On se rappelle que plusieurs tentatives de négociations ont échoué (CNOS, société civile, leaders religieux, notabilités, l’ancien président Pr Dioncounda Traoré) car le Président de la FEMAFOOT Boubacar Baba Diarra  lors du Forum de la Presse a été  clair. Pour lui, pas question  de revenir sur sa décision: «nous ne faisons qu’appliquer les textes» a-t-il dit. Pour leur part,  les dissidents crient à la violation des textes.

La patate chaude entre les mains du Ministre Poulo

Ça passe ou ça casse ! La vérité peut rougir les yeux, mais ne les crèvent pas, dit-on.

Une double option est possible. Soit entériner la décision du comité exécutif actuel  en acceptant  également  la descente en D2 des quatre Clubs : Djoliba AC, COB,  CSK , Avenir de Tombouctou ; ou aller vers la mise en place d’un comité de normalisation.

La première décision constituera un coup dur qui enfoncera davantage le football malien car un  championnat national sans ces clubs  ne sera qu’une simple gymnastique.

La deuxième hypothèse constituera à la mise en place d’un comité transitoire et le  maintien des clubs concernés  en plus des quatre qui évolueront cette saison en ligue 1 (US Kita, Debo de Mopti, Us Bougouni et LCBA). Ce qui amènera le nombre à 20 clubs.

Cette dernière aussi peut-elle être sans conséquence au regard de la FIFA qui  continue à reconnaitre ce comité exécutif et les injonctions faites aux politiques de ne s’ingérer dans la gestion des fédérations.

En tout cas les regards sont désormais tournés vers le Ministre Poulo  Président fondateur du Stade malien de Sikasso, un club qui sombre en 2ème division depuis plusieurs années.

  1. Coulibaly

 

Encadré

Montée en Ligue I

Encore des problèmes

La FEMAFFOT avait publié un communiqué en date du 17 Septembre 2015 relatif au repêchage de deux clubs pour le tournoi de montée en ligue 1. Il s’agit de: Lafia Club de Bamako et Stade malien de Sikasso en application de l’article 115 des statuts de la FEMAFOOT en remplacement des clubs champions de la ligue de Tombouctou et Kidal qui ont fait défection. Ces clubs (l’As commune de Tombouctou et Elwidji de Kidal FC) logeaient dans les poules de Sikasso et Kita.

Pour les responsables de l’ONS, «il n’y a aucun critère apparent pour remplacer le champion de Kidal défaillant par le vice –champion de la poule de Sikasso ou le champion régional de Tombouctou par le 3ème du championnat de  Bamako pendant que les 7 autres ligues possèdent elles aussi des vice-champions».

L’ONS a terminé 2ème de la poule A avec 3 points derrière le Débo de Mopti (6 points).

On pense déjà à une  répercussion de la crise de la FEMAFOOT. Sékou Keita fondateur du LCBA est aujourd’hui membre du bureau de la ligue dirigée par Yambox donc un allié sûr de Boubacar Baba Diarra

Sadio Dembélé 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. SADIO DEMBELE et LA SENTINELLE
    L’Article 115 des STATUTS stipule : « Le CE prend une décision qui s’impose aux membres de la FEMAFOOT sur tous les cas non prévus dans les présents statuts ou en cas de force majeure (fin de citation). »

    Cet article sur lequel le télégramme de la FEMAFOOT se base n’est qu’une disposition finale des STATUTS et non des RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX. (Cela est très important, cette différence entre STATUTS et RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX car le RÈGLEMENT SPÉCIAL, dans son Article dernier (Article 48) dispose, que pour tous les cas non prévus, il sera fait recours aux dispositions des RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX et non aux dispositions des STATUTS) !
    Le législateur a prévu l’Article 115 dans les Statuts pour gérer uniquement les cas où régneront éventuellement le silence, les lacunes ou les insuffisances des règles STATUTAIRES en vigueur mais non des RÈGLES RÉGLEMENTAIRES. Un amalgame dangereux, assimilable au tripatouillage, est ainsi fait entre les STATUTS et les RÈGLEMENTS, lesquels sont bien distincts.
    Nous vous faisons remarquer, que les compétitions de la FEMAFOOT sont régies uniquement par les RÈGLEMENTS SPÉCIAUX (Article 38 qui a fait constater les forfaits des Djoliba et consorts sans qu’on ne brandisse ce fameux article 115 des statuts pour repêcher des clubs à leur place) ou par les RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX mais non par les STATUTS qui régissent d’autres domaines.
    Donc Office du Niger Sports a attaqué deux fois en une semaine les violations de textes de la FEMAFOOT auprès de la Commission de Recours et usera des POINTS INSCRITS à l’Ordre du jour de l’AG prochaine pour empêcher ce hold-up pour des gens de la FEMAFOOT qui ne sont pas constants dans ce qu’ils appellent dans votre texte “nous ne faisons qu’appliquer les textes”

    Ainsi, même en cas de défection des champions de Kidal et de Tombouctou, qui ont le droit de signer forfait, mais qui en réalité, ne l’ont jamais signifié officiellement avant le démarrage de la compétition, on ne peut pas l’interpréter comme un cas non prévu, ni un cas de force majeure, puisque comme toutes les fois, le Règlement Spécial du Championnat National de Ligue 2 a déjà prévu dans son Article 33 et 8 aliénas tous les cas de forfait.

    Dans le pire des cas, la FEMAFOOT n’a aucun droit de designer le remplaçant du champion défaillant.

Comments are closed.