Papa Oumar Diop à cœur ouvert lors de la causerie-débats de l’AJSM : « Il faut qu’on s’engage à laisser le bureau exécutif terminer son mandat »

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Qui est Papa Oumar Diop ? Comment est-il devenu journaliste sportif ? Quelles sont les difficultés qu’il a rencontrées dans l’exercice de ce métier ? Ses souvenirs en bien et en mal, entre autres  ont été de long en large débattus le samedi dernier au siège du comité  national  olympique et sportif.

Se présentant aux jeunes journalistes sportifs, Papa Oumar Diop dira qu’il est né le 14 aout 1952 à Nioro du sahel. Selon lui, il est enseignant de formation et c’est en participant aux  semaines sportives locales et régionales que lui est venu l’amour pour le métier de journaliste sportif.  C’est ainsi dit-il, qu’il fut le premier speaker de football à Nioro du sahel.

C’est à partir de là poursuit-il, que beaucoup de personnes se sont dites qu’il fera  une bonne carrière de journaliste sportif.  A ses dires, cette vocation poussa ses amis ses amis et connaissances  à solliciter de l’aide afin qu’il puisse être  à Bamako. C’est ainsi qu’il est arrivé à Bamako en  1983 et  commença à travailler à l’ORTM comme bénévole  avant d’être accepté en 1987 comme collaborateur extérieur.

Selon lui, c’est partir de 1987 qu’il arrêta d’enseigner  pour se tourner complètement vers  sa carrière de journaliste sportif.

Et pour cela, dit-il, il travailla  aux côtés de  Mamadou  Kaloga, feu Demba Coulibaly, Djibril Traoré qui étaient tous ses grands frères. A l’en croire, il est de la même  promotion que feu  Karim Doumbia  et Idrissa Dembélé.

« A cette époque,  il fallait avoir un grand talent. Personne n’était sorti d’une école de journaliste. On apprenait sur  le tas » a laissé entendre  Papa Oumar Diop.

Parlant de ses difficultés rencontrées, chroniqueur  et présentateur à l’ORTM, Papa Oumar Diop dira qu’il serait  malhonnête de sa part de dire qu’il n’a pas rencontré de difficultés.

Selon lui, les difficultés peuvent découler de l’instinct  naturel de compétition entre les humains surtout lorsqu’ils exercent dans le même  domaine.  Mais pour sa part, Papa Oumar Diop estime que s’il a eu des difficultés, elles sont noyées  dans le grand succès que connaît le journaliste sportif qu’il est.

Pour lui, ses meilleurs souvenirs dans ce métier sont nombreux. Notamment, la toute première fois où l’équipe  junior de basket-ball du Mali a remporté la coupe en 1996 au Mozambique alors qu’il  était présent. Ensuite  à  la CAN Mali 2002 où il était  au  DESK Sport de l’ORTM,  qui pour lui a été le meilleur moment de  sa  carrière.

Le conférencier s’est dit aussi très heureux  d’avoir lancé Kalifa Naman Traoré et Amara Mallé Diallo. Ses mauvais  souvenirs, dit-il,  c’est quand Malatini a marqué un but de la main que l’arbitre a refusé et qu’il a eu le courage de  dire. Ce sur quoi, certains de ses confrères ont fermé les yeux et qui lui a valu des injures de père et de mère dans certaines émissions à la radio.

Pour autant, Papa Oumar Diop n’en garda aucune rancune. Car pour lui, « un journaliste sportif n’a pas d’ennemis, car il n’a que des amis. Il ne doit pas avoir d’ennemis. On doit faire notre boulot correctement, efficacement sans se créer  de groupe d’ennemis ou d’amis. ».

Parlant de la crise qui sévit dans le football malien, Papa Oumar Diop dira  que quelque soit son développement, les journalistes sportifs y seront entrainés. Et il est inévitable de choisir un camp.

A l’en croire, un mandat est sacré et il n’est pas normal  de vouloir l’écouter.  C’est pourquoi, il a invité les dirigeants sportifs à respecter  les mandats électifs.

« Il faut qu’on s’engage à laisser  le bureau exécutif terminer son mandat. La situation est très regrettable  et les  uns et les autres doivent se ressaisir très rapidement. », a-t-il lancé.

A noter  que  cette causerie-débats de  l’AJSM intitulée  « à l’école de nos doyens » est  un exercice  consistant  à  faire bénéficier  la jeune génération de journalistes sportifs  de l’expérience des anciens du métier.

Très heureux de la réussite de cette causerie-débats, le président de l’AJSM  Oumar Baba Traoré, son vice-président Alou Badara Haidara ainsi que le président du comité national olympique et sportif Habib Sissoko, sans oublier les journalistes sportifs présents ont salué Papa Oumar Diop pour avoir répondu à leur appel.

En conclusion, Oumar Baba Traoré dira que tard vaut mieux que jamais, car c’est une véritable école qu’ils viennent de commencer à l’AJSM. Un exercice pour lequel ils ne manqueront pas de solliciter Papa Oumar Diop chaque fois que le besoin se  présentera.

                                                                                                             Almihidi  Touré.

 

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Papa a certainement des defauts comme tout être humain mais moi je ne retiens de lui que des qualities. Papa est un excellent prof de français et un grand journaliste sportif. Il a toujours exercé ce métier avec beaucoup de sérieux et un peu d’humour aussi souvent. En parlant d’humour, je me rappelle encore, en 2002 quand le Senegal a battu la France ( qui était champion sortant) en match de poule de la coupe du monde, Papa disait à la fin du match que “le Senegal est devenu le champion de la transition”; ça m’a fait tellement marré…

  2. POD était prof de français à l’actuelle école Aminata Diop de Lafiabougou (avec feu Pierre DIAKITE comme directeur d’établissement).POD est l’un des meilleurs présentateurs sportif de sa génération avec un bon français parlé naturel et une grande connaissance du sport en général. Pour évoluer côté carrière au Mali, le mérite seul ne suffit pas. 😉

  3. PAPA A DEMANDER L ORGANISATION D UN CONSEIL EXTRAODINAIRE AUSSI ?

    PAPA DIT QUE LE FAIT DE DIRE SEULEMENT QUE LE DJOLIBA EST EN 2EME DIVISION EST UNE MALEDICTION

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