A l’orée de la nouvelle saison en Guinée, le président de Horoya AC, champion sortant veut se succéder à lui-même. Pour ce faire, la direction du club a mis les bouchées doubles en renforçant l’équipe (staff technique et joueurs). Le club entend retrouver sa place dans le concert des meilleures formations du continent. Le président Souaré s’est exprimé dans l’émission Multisports de BBC-Afrique du dimanche 15 décembre 2013.
Quel est l’objectif du club cette saison ?
Notre premier objectif est de conserver notre titre de champion de Guinée et le second c’est d’être dans la phase de poules de la Ligue des champions. On rêve de ça !
C’est dans cette percepective que vous êtes en train de renforcer votre équipe en recrutant l’ancien sélectionneur du Sénégal, Amara Traoré. Est-ce que cela concourt également à ce projet ?
Oui ! Son parcours et son profil correspondent à ce que nous voulons. Le Horoya AC a un projet s’étendant sur 4 ans pour conquérir l’Afrique. Avec l’expertise d’Amara, je pense qu’il faut lui donner les moyens de travailler et comme ça il parviendra à réaliser notre rêve.
En déclinant vos objectifs le Horoya entend figurer parmi les 4 meilleures formations du continent dans les années à venir. Etes-vous capable d’atteindre ce but ?
Nous sommes sûrs de notre projet. D’ici 3 à 4 ans, nous parviendrons à le faire. Parce que notre projet part de 2013 à 2017. Nous sommes en train de bâtir un centre de formation d’une étendue de 11 hectares. Il comportera tout ce qu’il faut jusqu’à l’équipe première. Et nous avons des hommes comme Souleymane Chérif, Ballon d’Or, Lapé à qui on peut faire confiance pour nous donner le titre. Nous avons tout un groupe de techniciens confirmés au plan national. Ce ne sont pas les joueurs qui manquent. Nous sommes certains qu’avec la rigueur, la bonne gestion, nous parviendrons à atteindres nos objectifs.
Vous avez d’énormes projets derrière la tête. Mais c’est une œuvre herculienne que de chercher à bousculer la hiérarchie formée par des équipes du nord du continent comme Al Ahly d’Egypte, Espérance Sportive de Tunisie sans oublier celles du centre comme le Tout Puissant Mazembé de la RD Congo.
Il y a 10 à 15 ans, le Tout Puissant Mazembé de la RD Congo était presque mort. Mais il est revenu sur la scène continentale à force de travailler. Le Horoya AC a remporté la finale de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes 1978 face aux Algériens de NA Hussein Dey. Après cette consécration continentale, le Horoya était devenu un club agonisant. Par la grâce de Dieu, on l’a ressuscité. Aujourd’hui, on dispose des mêmes moyens pour que le Horoya redevienne un grand d’Afrique.
Dans la perspecptive du démarrage de la nouvelle saison du championnat de Guinée, le Horoya AC a effectué sa préparation au Sénégal. Comment les choses se sont passées dans l’ensemble ?
Très bien. Pour le moment, l’équipe a fait 5 matches amicaux sans défaite. Les nouvelles recrues arrivent à prendre température et à se mettre à la dimension des anciens. Il fallait mettre l’équipe dans un cadre idéal de préparation compte tenu de l’arrêt tardif du championnat de Guinée, de l’arrivée de nouvelles recrues et des blessures. Et je pense que le Centre Diambar est le coin idéal de l’Afrique de l’Ouest pour se préparer.
A quelques enclabures du démarrage du championnat guinéen et bien sûr des différentes compétions africaines de clubs, vous avez renforcé votre effectif. Pouvez-vous nous donner une idée des joueurs recrutés et leurs postes ?
On a l’entraîneur principal Amara Traoré entouré d’autres techniciens. On a fait appel à Kouassi qui jouait à Sfax en Tunisie en plus d’un international guinéen qui évolue en Tunisie. Nous avons également recruté le meilleur buteur et le meilleur milieu offensif de la Guinée. On a des joueurs qui sont les meilleurs de leur génération comme Lingany du Burkina Faso, l’espoir burkinabé, Dramane, surnommé Maradona. Nous n’avons que d’internationaux. Puisque le Horoya constitue à 70% l’équipe nationale locale de la Guinée.
Selon vous, les supporters épousent-ils cette nouvelle philosophie impulsée à cette équipe de Horoya ?
Les supporters sont plus enthousiastes que nous, plus engagés que nous. Lors des entraînements, on a l’impression qu’on assiste à un match de championnat. Ils viennent de tous les horizons. Cet engouement autour de l’équipe nous touche profondément. On est souvent obligé de fermer le portail pour bien se concentrer sur l’entraînement. Nous ne pouvons que leur remercier.
En clair, tout est réuni pour que le Horoya AC fasse une bonne saison ?
En tout cas financièrement, matériellement, techniquement tout est réuni. Nous prions tout simplement Dieu pour que nos vœux soient exaucés. On veut que le club soit cité parmi les grands d’Afrique !
Ladji Adama Koné, avec multisports de BBC Afrique
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