Annulation de la saison hippique : Mamadou Tiéoulé Konaté rappelé à l’ordre

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Sans tenir compte de la feuille de route du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de l’avis du comité olympique, encore moins de l’Association des Propriétaires de chevaux, le président de la ligue de Bamako, Mamadou Tièoulé Konaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit avait décidé d’ouvrir unilatéralement sa saison hippique 2011 – 2012 le 20 novembre prochain. Comme on pouvait si attendre, le directeur national des sports n’a pas tardé à réagir. En plus de l’annulation pure et simple de cette situation, la reprise des courses a été subordonnée à l’autorisation du Ministère.

 

En mourant brutalement, le cheval qui a semé la discorde au champ hippique a-t-il réservé son dernier coup de sabot au monstre d’Uccle ?                                            

 

 

En tous cas, telle est la question que les uns et les autres se posent au champ hippique. Prenant ses rêves pour des réalités, Mamadou Tiéoulé Konaté avait voulu réembarquer de nouveau le hippisme malien dans un labyrinthe. C’est pourquoi, alerté par une lettre adressée au Ministère et au comité Olympique par l’AMPC (Association malienne des propriétaires de Chevaux), les autorités ont vigoureusement réagi. Ainsi, le président de la fédération fut immédiatement convoqué par le directeur national des sports pour lui signifier qu’aucune course ne serait possible avant l’application de la feuille de route entre les mains du comité olympique. Sans couvrir son complice de tous les jours, l’ex PDG de la BHM, Mamadou Baba Sylla aurait souligné que cette décision unilatérale de son secrétaire général n’engage pas la fédération.                                           

 

 

Une méchanceté gratuite         

 

En plus de vouloir déterrer ses velléités d’expulsion de certains membres de l’AMPC du champ hippique, par simple jalousie, Konaté s’est lancé dans une entreprise inhumaine. Et non content de voir le gérant de la fontaine installé au frais de tous les pensionnaires, devenir propriétaire grâce à une bonne volonté qu’il déteste, le président de la ligue, Mamadou Tièoulé Konaté a tout simplement décidé de lui retirer la gestion. Conséquence, une partie du champ hippique n’a plus d’eau depuis quelques semaines. En réalité, le fils de feu Tièoulé Konaté avait des dents cariées contre Félou pour avoir protester contre son interpellation au pôle économique pour malversation financière. En obligeant ses détracteurs à aller chercher de l’eau à Bakaribougou, le monstre d’Uccle ne fait que compliquer la gestion de la crise du hippisme malien. Cette situation inédite interpelle les autorités. Il urge dans la situation actuelle de nommer un directeur du champ hippique comme dans toutes les autres installations du département. C’est à ce seul prix que le conseiller spécial du président évitera de confondre le patrimoine de la discipline au sien.                                                        

 

 

Un précédent fâcheux              

 

A la veille de la fête de Tabaski, le cheval qui avait été injustement proclamé vainqueur du grand prix de la nation, a tiré sa révérence. Dans le milieu, on dit qu’un cheval ne meurt jamais sans donner son dernier coup de patte. Pour beaucoup, le cheval « Allahkabon » (Dieu est grand) aurait destiné son dernier coup à  Mamadou Tièoulé Konaté, pour l’avoir fait gagné. Injustement.                             

 

 

Curieusement, en guise de récompense pour leur complicité qui a plongé le champ hippique dans l’impasse, la fédération n’a trouvé mieux que de puiser 200 000 F CFA dans les caisses pour que le malheureux propriétaire puisse aller acheter un autre cheval. Selon bon nombre d’observateurs, ce précédant risque de créer un problème. Car tous les pensionnaires qui perdront désormais leur cheval, réclameront 200 000 FCFA.                                 

 

 

La position de l’AMPC              

 

Du côté de l’AMPC, la situation est claire. Sans la feuille de route, pas de course selon son président Bréhima Koumaré. Pour l’Association, pas question de laisser les chevaux de sacrifices et de compagnons occuper la piste pour ternir l’image de la discipline. Tout en restant légalistes, les propriétaires des vrais coursiers du champ hippique n’entendent plus se laisser marcher sur les pieds. Avant que les choses ne dégénèrent, le comité Olympique et le Ministère sont interpelés pour stopper les exactions.

À suivre !

 

Jean pierre James


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