Se fichant éperdument des différentes décisions d’interdiction émanant du Ministère des Sports et du comité olympique, Mamadou Tièoulé Konaté, président de la ligue et non moins conseiller spécial du président de la République a voulu forcer le passage le dimanche 20 novembre 2011 au champ hippique de Bamako. Se croyant intouchable, il a été ridiculisé le dimanche dernier. Pire, il allait occasionner un affrontement entre la garde nationale et la police en voulant défier le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Selon certains observateurs, de l’indépendance à nos jours, le palais de Koulouba n’a jamais connu un pareil conseiller. C’est-à-dire, un homme qui se fiche éperdument de l’image de la première institution qu’est le président de la république, car il est son conseiller spécial. Il ne cesse de s’illustrer à travers des trafics d’influence et des abus de pouvoir.
Le cas Mamadou Tièoulé Konaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, devient de plus en plus inquiétant pour le peuple et embarrassant pour le pouvoir.
Depuis un certain temps, Mamadou Tièoulé Konaté, Secrétaire général, trésorier général et commissaire au compte de la fédération et de la ligue, est sur sellette pour sa gestion calamiteuse des deniers et des instances de la discipline. Au lieu de se remettre en cause comme tout être humain, il s’est réfugié dans une méchanceté inutile.
Conséquence, les membres de la fédération et de la ligue qui ont osé demander des comptes ont été illégalement expulsés avec la complicité de l’ex PDG de la BHM, Mamadou Baba Sylla. Depuis lors, l’hippisme est plongé dans une crise sans précédent.
Pour trouver une solution conformément aux textes de la discipline, l’Association Malienne des Propriétaires de chevaux (AMPC) a sollicité le concours du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Sans coopérer, Mamadou Tièoulé Konaté n’hésitera pas à user de trafic d’influence pour intimider les cadres du département. Au même moment, il était à deux doigts de se faire coincer au pôle économique. Malgré les preuves, une main du diable est venue inexplicablement stopper la procédure. Sachant bien que le délai de prescription en la matière est de 10 ans, les victimes n’entendent pas baisser les bras.
Face à la violation flagrante des textes, les services techniques du département ont élaboré une feuille de route qui prévoit une relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau. Sachant bien qu’il n’a aucune chance de passer démocratiquement, il est en train de retarder l’échéance avec la bénédiction de certains membres du comité olympique.
LA VIOLATION DE TROP
En dépit de la situation de crise qui prévaut au champ hippique et qui exige un minimum de concertations avant toute entreprise, le conseiller spécial du président de la République s’est cru assez fort pour défier le Mali. Malgré une décision d’interdiction émanant du ministère des sports, de toute compétition hippique jusqu’au 27 Novembre, M. Konaté a eu assez de cran pour défier le ministre « PPR ».
Pour contourner cette décision sortie depuis le 15 novembre, il a décidé d’aller piéger le pauvre Ministre de la sécurité, le général Sadio Gassama pour avoir la garde nationale, sachant bien que la police est déjà au parfum de la situation.
Dans sa volonté de défier le ministre de la Jeunesse et des Sports au nom du chef de l’Etat, il a le courage d’aller demander au ministère de ne pas envoyer la police, sinon il y aurait risque d’affrontement entre la police et la garde nationale.
Sans tenir compte des menaces à peine voilées de Mamadou Tièoulé Konaté, le Directeur National des Sports a décidé de réagir. Ainsi, de justesse, Sadio Gassama qui avait déjà mis la garde nationale à la disposition du conseiller spécial du président de la République a décidé de faire marche arrière.
Pendant ce temps, ayant juré de faire courir les chevaux quoiqu’il advienne, Mamadou Tièoulé Konaté s’attelait aux préparatifs de la course interdite. Interpelé par la direction régionale des Sports, la mairie de la commune II à travers son premier adjoint, Mandjou Fofana, s’est saisi du dossier pour faire le nécessaire à fin que la décision du ministre soit respectée.
Pour tenter d’impressionner le premier adjoint au maire, Mamadou Baba Sylla et son messie Mamadou Konaté se sont rendus à la mairie. N’ayant pas eu gain de cause, ils auraient balancé à la figure de ce dernier qu’ils allaient appeler le président de la République. Voilà une pratique qui contraste avec les déclarations du président de la République lors de la nomination du Premier ministre, Mariam Kaïdama Cissé.
Sans se décourager, malgré la présence d’une centaine de policiers, il a tenté de violer cette interdiction en usant du nom d’ATT. C’est avec fermeté que la police le ramena à l’ordre. Ridiculisé, il n’a eu d’autre choix que de donner 10 000 FCFA aux chevaux de sacrifice qu’il a pu alignés.
Au delà de cette course, l’indiscipline d’un pensionnaire de Koulouba vis-à-vis des lois de la République que le public a retenu. Est-il protégé par ATT ? Seul le temps nous le dira. De toutes les façons, PPR doit vigoureusement réagir afin de prouver aux maliens que nul n’est au dessus de la loi.
A suivre…
A.M