Aminata Doumbia, médaillé d’argent aux jeux de Maputo : «Fière de défendre les couleurs du Mali»

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Régulièrement sollicitée par la Fédération malienne de taekwondo, Aminata Doumbia défend nos couleurs au niveau international depuis quelques années.

Approchée par la Côte d’Ivoire, où elle est née un 7 décembre 1980, et son pays d’accueil (la France), cette combattante de classe mondiale a préféré défendre les couleurs du Mali, le pays de ses regrettés parents, Abou et Oumou D. Maïga, très tôt arrachés à son affection. Avant la médaille d’argent qu’elle vient de remporter aux Xe Jeux africains de Maputo, elle avait déjà un palmarès riche. «Cela fait plaisir d’avoir une médaille à une telle compétition. Mais, elle me laisse un goût amer parce que l’or était à ma portée. Je pense le mériter pour avoir été plus engagée en finale que la Sénégalaise. C’est frustrant ! Hélas, je ne peux rien contre la décision des arbitres et je rends grâce à Dieu car beaucoup de gens sont venus à Maputo mais n’ont pas eu la chance de décrocher une médaille», a laissé entendre Aminata juste après la regrettable décision des arbitres. Très talentueuse et humble, Aminata Doumbia a remporté le championnat de France seniors (2005), le championnat d’Ile de France seniors (2004), les championnats d’Ile de France Universitaires seniors (2003)… Entre 1998 et 2003, cette grande patriote a tour à tour remporté, l’Open des Hauts de Seine, le Trophée de Seine-Saint-Denis, la Coupe de France (Juniors)… En un mot, elle a passé une bonne partie de sa carrière en France. «Mon frère Moctar Doumbia a défendu les couleurs de la France en taekwondo. Dès mon jeune âge, j’avais beaucoup d’admiration pour lui et impressionnée par ses résultats. Progressivement, j’ai commencé à pratiquer cet art martial. Puis, j’ai arrêté un moment pour pratiquer le rugby. Mais, finalement, la passion du taekwondo a été la plus forte.»

Avec le Mali, elle a aussi remporté les Championnats d’Afrique de l´Ouest, l’Open de Toulouse Seniors et une médaille de bronze aux championnats d’Afrique. Le choix de venir au Mali a un sens élevé pour moi. «Je ne suis pas très aidée dans la pratique de mon taekwondo. Généralement, pour me maintenir à niveau, je suis souvent contrainte à financer certains déplacements en France, en Europe… afin de participer à des tournois de haut niveau. Aujourd’hui, je compte énormément sur la Fédération, le Comité National Olympique et Sportif du Mali et surtout le Ministère de la Jeunesse et des Sports du Mali pour m’aider à financer ces déplacements qui me permettent de m’améliorer en vue des échéances de l’Equipe Nationale de taekwondo.»

Aminata Doumbia, la tête haute, prépare l’avenir. «Nous nous approchons d’échéances importantes comme les Jeux Olympiques de Londres 2012. Mon ambition, si je suis sélectionnée, est naturellement de hisser haut les drapeaux du Mali. Et après, je pourrai prendre tranquillement ma retraite. Je suis presque à six entraînements par semaine alors que la majorité des pratiquants s’entraînent pratiquement deux fois par jour. J’essaye donc de compenser par un investissement personnel à travers la musculation. Cela n’est pas la préparation idéale pour une sportive d’élite. Malheureusement, mon travail d’agent financier me laisse de moins en moins de temps pour m’entraîner de façon idéale.»

A la question : quels sont les motifs la poussant vers ce sport de combat ? Notre interlocutrice Aminata Doumbia répond : «C’est la montée d’adrénaline pendant les compétitions. Et comme il n’y a pas de logique en sport, il faut toujours être engagée et concentrée. Surtout que je ne suis pas avantagée dans ma catégorie (-73 Kg) car la plupart de mes adversaires sont plus grandes que moi. Cela est un avantage pour elles et un défi pour moi. Et, Dieu merci, je parviens régulièrement à surmonter ce handicap par une bonne maîtrise tactique avec surtout une forte concentration et beaucoup d’engagement.»

Joviale, Aminata Doumbia veut gagner d’autres trophées majeurs !

 

Moussa Bolly, avec Basile


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