En marge de la 11e édition du tournoi interclubs “Juniors” bouclée le week-end passé, nous nous sommes entretenus avec le secrétaire général de la Fédération Malienne de Tennis. Avec Amadoun Dicko, il a été question notamment de l’état de santé du tennis malien après 5 mois d’arrêt de compétitions forcé en raison de la pandémie de Covid-19. L’occasion était opportune pour notre interlocuteur du jour d’évoquer les relations actuelles de la fédération malienne de tennis avec la fédération internationale de Tennis en cette période de crise sanitaire.
Entretien…
Après 5 mois d’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19, comment se porte le tennis malien ?
Le tennis malien se porte bien. Mais c’est le coronavirus qui avait cassé notre élan. C’est normal quand on fait 5 mois sans compétition, sans entrainement, que des failles se font sentir à la reprise. Comme vous le savez, l’arrivée du coronavirus dans notre pays avait provoqué la fermeture des infrastructures sportives étatiques. Depuis que le département des sports a ordonné la réouverture des infrastructures en juillet dernier, la fédération malienne de tennis a repris ses activités. Nous en sommes à notre tout premier tournoi post Covid-19. Le tournoi inter centres Juniors qui a vu la participation massive de toutes les ligues régionales à l’exception de celle de Koulikoro. Vous venez d’assister à la finale. On sent que la volonté est là. Vous avez vu l’engagement que les jeunes ont démontré d’autant plus que ce sont des gosses de 12 ans. Vous avez vu comment ils ont cogné. C’était pas mal vraiment. Ça motive davantage les dirigeants que nous sommes. Ça motive davantage l’encadrement technique aussi. Ça motive davantage les autres enfants également. Des enfants de 12 ans qui cognent comme ça, il faudrait qu’on se prépare sinon ils risquent de nous rattraper. Donc c’est extrêmement important. C’est important dans la mesure où ça a permis de réunir toutes les ligues régionales de tennis du Mali. Imaginez la région de Kidal était présente qui a fait des résultats. Tombouctou est venue qui a fait des résultats aussi. C’est le lieu pour moi de rappeler aux Maliens ce qu’ils ne le savent pas surtout de leur dire que le tennis se joue à Tombouctou. La région de Tombouctou était même représentée en finale. Kidal également. Je pense que c’est extrêmement motivant. La région de Kayes était là, Sikasso, Ségou. C’est seulement la région de Koulikoro qui n’était pas là. Ils sont venus rivaliser avec les jeunes de Bamako qui ont aussi souffert du coronavirus parce que les salles de tennis étaient fermées. Donc c’était impossible pour eux de s’entrainer. Depuis qu’on a annoncé qu’il y aura le tournoi, les enfants ont bien accueilli cette nouvelle. C’était incroyable. La motivation était là. Je pense que ça c’est quelque chose de fondamentale qui est très bien pour nous. Nous allons continuer de persévérer dans ce sens, de renforcer même ce qui est en train de se faire.
En plus du tournoi inter centres Junior, quelles sont les autres compétitions nationales et internationales au programme ?
Après ce tournoi inter centres Juniors, nous allons, à partir de maintenant, planifier les autres compétitions pour le reste de l’année. Nous allons très bientôt lancer le tournoi des vacances pour que les jeunes qui sont en vacances puissent vraiment en profiter avant de retrouver les salles de classe encore. Ensuite il y a la coupe de la fédération qui va permettre aux Seniors de sortir les dents. Le championnat national est également au programme prévu pour le mois de novembre. Entre temps, il y aura les petites compétitions de la ligue de Bamako ainsi que pour les autres ligues régionales aussi. Alors vous comprenez que le menu du tennis est bien chargé. Ces tournois sont soutenus par nos partenaires notamment par le Comité National Olympique et Sportif du Mali et surtout notre sponsor officiel la Sotelma Malitel ainsi que par le sponsor Gold qui est le PMU-Mali. C’est le lieu pour moi de les remercier et de leur dire que de notre côté nous allons poursuivre nos activités pour que l’image qu’ils ont souhaitée avoir avec nous puisse être rayonnante.
Quel a été le soutien de la fédération internationale de tennis à l’endroit du tennis malien en cette dure période de COVID-19 pour surmonter les difficultés ?
Pour l’instant on n’a pas encore d’informations par rapport à ça. Il se pourrait que quelque chose se prépare. Mais on n’en a pas encore d’informations. Je sais que les lignes sont en train d’être bougées du côté de la FIT (fédération internationale de tennis) et de la Confédération Africaine de tennis. Il y a aussi la zone II. Il ne faudrait pas qu’on oublie ça. Le Mali fait partie de la zone II. Le Mali a présidé la zone II pendant un mandat. C’est au dernier mandat en 2018 que le président de la fédération malienne de tennis a passé la main pour qu’une autre fédération ouest-africaine puisse présider la zone II. Donc à ce niveau on s’attend forcement à quelque chose de la part de notre fédération internationale. Dans tous les cas, qu’il ait ça ou pas nous allons poursuivre notre programme. Nous comptons sur notre expertise nationale, sur nos partenaires nationaux, sur les Maliens, sur nous-mêmes pour faire booster le tennis malien. Si l’aide de la fédération internationale arrive tant mieux. Si elle n’arrive pas on ne va pas non plus crier au scandale. On espère quand même que quelque chose pourrait se faire.
Alassane Cissouma