Amadou Togola, président de la fédération malienne de cyclisme : “L’édition 2021 du Tour du Mali de cyclisme est prévue du 23 au 27 mars prochain” “C’est grâce aux financements du Cnosm que nous organisons la plupart de nos compétitions”

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Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Amadou Togola, président de la Fédération malienne de cyclisme, nous parle de l’état actuel du cyclisme malien, le bilan de la saison écoulée, les perspectives pour la nouvelle saison, l’apport du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) dans le développement des disciplines sportives au Mali et l’organisation du prochain Tour du Mali de cyclisme.

Aujourd’hui-Mali: Comment  jugez-vous l’état actuel du cyclisme malien?

Amadou Togola : Aujourd’hui, nous pouvons dire que le cyclisme malien se porte très bien. C’est vrai que ce n’est pas à moi de le juger, mais il y a des voix plus appropriées qui en ont parlé, notamment le secrétaire général de la Confédération africaine de cyclisme (CAC), Yao Kouamé. Celui-ci a récemment séjourné dans notre pays où il a rencontré les différentes autorités sportives.

Et à un certain moment, il s’est même interrogé si les autorités maliennes sont vraiment conscientes de ce que nous sommes en train de faire pour le développement du cyclisme. Sur le plan international, les gens sont émerveillés par les progrès réalisés par la Fédération et posent la question de savoir comment en si peu de temps le cyclisme malien a été tiré du bas vers le haut.

Avant, lors des compétitions sous-régionales, les cyclistes maliens étaient toujours en bas du classement.

La preuve, lors du dernier Tour cycliste Chantal Biya du Cameroun, tenu du 18 au 22 novembre 2020, nos cyclistes avaient été invités pour la première fois. Cette invitation était due à nos récents progrès. Au cours de la dernière étape de ce tour, Yaya Diallo, le champion du Mali en titre, était classé quatrième. Cela prouve que le cyclisme malien se porte vraiment mieux même s’il reste encore beaucoup de choses à faire.

Que comptez-vous faire pour consolider les acquis et rehausser l’image du cyclisme malien?

Je n’ai pas peut-être eu un secret, mais le secrétaire général de la Confédération africaine de cyclisme (CAC) a insisté auprès des autorités sportives maliennes pour qu’au prochain Congrès de la  CAC, prévu au début du mois mars 2021, que la Fédération soit présente parce qu’avec notre participation, nous pourrons bénéficier de nombreuses choses dont des formations pour  les commissaires aux courses, des entraîneurs et des juges.

Aujourd’hui, les gens ont les yeux rivés sur notre pays. Et si nous parvenons à être présents à ce grand rendez-vous et que nous effectuons des demandes, je suis sûr que cela va être honoré.

La preuve, en 2019, après le congrès de la CAC et l’Union Européenne en Italie, nous avons reçu plus de 10 vélos professionnels et du matériel de rechange pour une valeur de 100 millions de Fcfa. Une fois de plus, j’exhorte les acteurs du cyclisme à se donner la main pour consolider les acquis et continuer sur cette voie.

Pouvez-vous nous faire le bilan de la saison écoulée et les perspectives pour la nouvelle saison?

À mon avis, nous avons un bilan satisfaisant parce que, sur le plan national, nous avons exécuté notre programme d’activité annuel à 100%. Même si ce n’était pas le chronogramme habituel.

Déjà, en février 2020, avant l’arrivée de la pandémie de Covid-19, nous avons organisé le Critérium de la Paix. Ensuite, c’était le Championnat national de cyclisme à Niéna dans la région de Sikasso, avant de terminer avec le Grand Prix de l’Adcg dans la même localité.

Après ces compétitions, nous avons aussi organisé le Grand Prix du Président du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) sur le Boulevard de l’indépendance et récemment  celui de la Sotelma-Malitel et du Professeur Dioncounda Traoré. Dès janvier 2021, nous avons débuté l’année avec le Grand Prix de la Fédération malienne de cyclisme, à Koumantou.

Sur le plan international, nous avons pu participer à deux compétitions durant l’année 2020. La première était le tour de la Mauritanie  et le second, le Tour Chantal Biya au Cameroun. Ce sont les deux compétitions internationales auxquelles nous avons été invités. Après ces deux compétitions, toutes les autres compétitions ont été annulées à cause de la pandémie.

Il y a bientôt 3 ans que la Fédération malienne de cyclisme n’arrive pas à organiser le Tour du Mali de cyclisme. Alors, à quand le prochain Tour du Mali du cyclisme?

Effectivement, cela fait quelques années que nous n’avons pas pu organiser le Tour du Mali du cyclisme. Le dernier date de 2018, même si c’était vraiment un tour raté. Vous savez, nous ne voulons plus que cela se reproduise. C’est pourquoi nous comptons prendre toutes les dispositions afin d’organiser un tour digne de ce nom. L’année dernière, nous étions sur le point d’organiser un meilleur tour car tout était mis en place et même le ministre avait ordonné le décaissement d’un budget.

Malheureusement, au même moment, les premiers cas de Covid-19 étaient déjà détectés dans le pays. Cette année, nous allons organiser, du 23 au 27 mars prochain, l’édition 2021 du Tour du Mali. Déjà du 4 au 7 février, nous allons recevoir l’expert de l’Union Cycliste international, Laurent Bézault, qui va travailler avec les locaux sur l’organisation du prochain tour.

Pouvez-vous nous parler de l’apport du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) dans la promotion et le développement des sports au Mali?

Vous savez, le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) joue un rôle prépondérant dans la promotion et le développement du sport  au Mali, plus particulièrement le cyclisme.

Aujourd’hui, nous sommes au nombre de 15 fédérations sportives à bénéficier du sponsoring de la Sotelma-Malitel à travers le Cnosm pour la prise en charge de toutes nos activités nationales. C’est grâce à ces financements que nous organisons la plupart de nos compétitions, malgré le contexte particulier.

Avez-vous un message à l’endroit des sportifs maliens en général et celui des cyclistes en particulier par rapport à la Covid-19?

Effectivement, j’ai un message pour les athlètes maliens. C’est de les inviter à vraiment prendre au sérieux cette maladie. Il est important que tous les athlètes comprennent que la Covid-19 est bel et bien une réalité et qu’ils doivent respecter les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires du pays.

Votre mot de la fin ?

Mon mot de la fin, c’est un message de remerciement à l’endroit de tous les partenaires qui soutiennent le développement des différentes disciplines sportives dans notre pays, en l’occurrence le cyclisme. Merci également à la presse pour leur apport au développement de toutes les disciplines sportives.

Réalisé par Mahamadou TRAORE

 

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