Appelé à remplacer au pied levé un Alain Giresse démissionnaire de son poste de sélectionneur du Mali, Amadou Pathé Diallo s’est logiquement glissé dans les habits de celui dont il était l’adjoint. Décontracté et souriant, le nouvel impétrant a accepté, la veille de son départ pour le Bénin et en exclusivité pour El Watan, de nous parler de la préparation de son équipe et des échéances du mois de juin.
Entretien réalisé à Paris
– Vous êtes en regroupement depuis bientôt une semaine. Comment se passe votre préparation dans la perspective des matches du mois de juin ?
Au départ, cela n’a pas été facile. Les joueurs ont eu une longue saison. Le calendrier FIFA, par ailleurs, ne nous aide pas. Mais ça se passe bien pour le moment. Je pense que les choses vont se poursuivre ainsi jusqu’au match contre le Bénin (ndlr, le 2 juin à Cotonou).
– L’arrivée différée de certains joueurs vous handicape-t-elle ?
Effectivement ! Les joueurs sont venus au compte-gouttes. Depuis dimanche, tout est rentré dans l’ordre. Le reste du groupe doit nous rejoindre à Cotonou.
– Finalement, le match face à la Côte d’Ivoire a pu avoir lieu. Quels enseignements avez-vous tiré de cette confrontation (défaite, 2-1) ?
C’était plus une opposition qu’un véritable match. Il a été bénéfique pour les deux équipes. Cela nous a permis de courir un peu et de prolonger notre stage. Il m’a permis aussi de savoir à quel niveau physique étaient mes joueurs.
– Justement, comment les avez-vous trouvés ?
Comme je vous l’ai dit, c’est la fin de la saison. C’est en escalier. Certains terminent fort, d’autres dans la difficulté. En fonction de ces données, je vais continuer le programme de préparation.
– Avez-vous testé de nouveaux joueurs ?
J’ai amené un joueur du championnat local, Ismaïla Diarra, attaquant du CO de Bamako. Il est en train de démontrer des choses et mérite d’être là. Il a marqué quatre fois en trois matches de coupe de la CAF. A part lui, tous les autres connaissent la sélection et ont participé à la dernière CAN.
– Il semblerait que vous ayez quelques difficultés au niveau de votre défense centrale…
C’est étonnant ce que vous dites ! J’ai mes trois défenseurs centraux avec moi. Le quatrième nous rejoindra à Cotonou. Je n’ai pas de souci à ce niveau.
– L’absence du capitaine Cédric Kanté doit peser…
C’est un cadre avec lequel j’ai discuté au téléphone. Je savais qu’il ne ferait pas partie de cette liste.
C’est un joueur clé qui avait des automatismes dans son compartiment
La paire de centraux qui a joué avec lui lors de la dernière CAN est avec nous. Cela ne devrait pas poser de problème. Il faut aussi faire avec les impondérables du football. Il aurait aussi pu être blessé. Il aurait fallu faire sans lui et s’en sortir.
– Mahamadou Diarra renaît avec Fulham, tandis que Mohamed Sissoko préfère se consacrer au PSG. Peuvent-ils, dans le futur, faire leur retour au sein de la sélection?
On salue tous le retour de Mahamadou Diarra. Je suis particulièrement content pour lui. Cela veut dire qu’on va être plus forts. C’est un cadre. Il faudra voir avec lui quelles sont ses ambitions vis-à-vis de la sélection. Il a été absent pendant des mois, mais a terminé fort la saison.
C’est de bon augure. Pour Momo Sissoko, avant d’être son coach, c’est d’abord un jeune frère. On a travaillé ensemble depuis 2004. Récemment, on s’est vus en vacances. On a discuté. Je ne l’ai pas mis sur ma liste, car nous avons chacun nos raisons. Comme pour Diarra, ce sont des atouts. Je pense que leur retour va se préparer.
– Quel état d’esprit prévalait chez vos joueurs après la non-reconduction d’Alain Giresse dans ses fonctions ?
C’est une question complexe. Moi-même je suis là aujourd’hui, mais quid de demain ? Les joueurs continueront à jouer et à travailler de la même manière. Ce sont des professionnels. Même s’ils avaient des affinités, ils s’adaptent à la situation. La vie continue.
– Quand on voit l’osmose dans le groupe après l’obtention de la troisième place à la CAN 2012, avec un coach dansant au milieu de ses joueurs, on ne peut s’empêcher de penser qu’une dynamique a été cassée…
C’est vrai qu’il était bien avec tout le groupe. C’est cette partie du football qui fait qu’on se crée des liens, et que tout d’un coup ça se rompt. Nous sommes tristes, mais nous restons tous des professionnels.
– Ont-ils été affectés par ce départ ?
Cela s’est passé trop vite. Même s’ils le sont, ils ne vont pas le montrer. Ils sont obligés de s’aligner et de jouer pour la patrie.
– Etiez-vous préparé à prendre le relais ?
J’étais son adjoint et collaborateur direct. Etant malien, j’ai le devoir moral et professionnel de le faire. J’ai été avec lui les derniers jours à Bamako. Nous avons beaucoup échangé. Je voulais qu’il continue et qu’il confirme. C’était difficile. Il y a donc eu rupture, et j’ai été nommé.
– Pensez-vous être en mesure de vous inscrire dans la durée dans la fonction ?
Je ne suis pas préoccupé par cela. La mission qui m’attend, ce sont les deux matches à venir. Après on verra. Je vais me donner à fond. Je vais essayer de tirer mon épingle du jeu.
– Comptez-vous vous appuyer sur le travail fait par le précédent sélectionneur ?
Pas que sur le travail d’Alain Giresse. C’est vrai qu’il a travaillé pendant deux ans au Mali. Il a fait beaucoup de choses. J’ai été son collaborateur pendant plus d’un mois. Je continue avec les bonnes choses. Je n’en conserverai pas certaines.
– Qu’allez-vous modifier ?
Il n’y a pas de touche personnelle en sélection. Il y a un style et un mode de vie qui existe déjà. Il y a un élan qui était là. Je faisais partie de cela. Le discours est pratiquement le même.
– Il semblerait que dans le management, vous laissiez un peu plus de liberté aux joueurs lors des regroupements…
J’ai été professionnel. Je sens le truc. Je pense qu’il faut être relaxe. C’est donner et récupérer. C’est à moi de donner le tempo. Ils le savent avec la sélection. Je ne changerai pas mon mode de vie.
– Comment voyez-vous les forces en présence dans ce groupe des qualificatifs pour le Mondial 2014 ?
Ce n’est pas un groupe facile. Pour ces éliminatoires, avant le premier ou le deuxième match, tout le monde part sur le même pied d’égalité. Même si sur le papier le Mali et l’Algérie sont les favoris. Il faudra le confirmer. On doit s’y atteler. Après notre troisième place à la CAN, on doit maintenir le cap. Nous devons prouver que nous méritons bien ce classement. Cela passe par de belles prestations pour la Coupe du monde.
– Débuter par un déplacement au Bénin est-ce un inconvénient ?
Oui et non. On se déplace dans un pays qui n’était pas à la CAN et qu’on n’a pas affronté depuis deux ou trois ans. Un déplacement en Afrique est toujours compliqué. Il y a le terrain, l’équipe d’en face qui nous attend de pied ferme à domicile. Nous devons donc être prêts pour ce match.
– Les troubles qui se déroulent dans votre pays ont-ils un impact sur le moral de vos troupes ?
Oui, cela a un impact. Et ce, d’autant plus que les joueurs évoluent à l’extérieur du pays. On y pense fatalement. C’est pour cela qu’on va se défoncer pour faire plaisir à ce peuple. On va maintenir le cap et porter haut le nom du Mali.
– La FIFA a confirmé la délocalisation du match, probablement à Ouagadougou au Burkina Faso. Est-ce un handicap pour vous de joueur à l’extérieur ?
J’attends que mes responsables me le confirment officiellement. Je pourrais alors me prononcer sur cette question.
– Et si cela se confirmait officiellement de votre côté, serait-ce un désavantage pour vous ?
Ce n’est pas favorable. Nous allons jouer au Bénin et ensuite au Burkina Faso. Pour les clubs, les éliminatoires de la Confédération africaine de football se jouent pourtant à Bamako. Je ne sais pas pourquoi on délocalise le match au Burkina. Avec tout le respect que j’ai pour la FIFA, je pense que la Fédération malienne avait le droit d’organiser ce match à Bamako.
– Quel est votre avis sur la sélection algérienne ?
J’ai du respect pour les Algériens, mais je me concentre d’abord sur le Bénin. Je verrai après pour ce match.
– A quel type de match vous attendez-vous ?
Cela va être une confrontation capitale et intense pour cette deuxième journée.
– Redoutez-vous quelque chose chez les Fennecs ?
Redouter serait trop dire. Je les respecte, mais ne les crains pas.
Le DTN du Mali a supervisé Algérie–Rwanda :
Le directeur technique national (DTN) de la fédération malienne de football (FMF), Mohamed Magassouba, qui est en Algérie depuis vendredi, a supervisé la rencontre Algérie-Rwanda au Stade Mustapha Tchaker (Blida), pour le compte de la première journée du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, rapporte la presse locale.
Le DTN de la FMF est chargé de superviser le match dans le but d’apporter des informations précieuses sur la sélection algérienne que les Aigles du Mali affronteront le 10 juin prochain au stade municipal du 4 août à Ouagadougou pour le compte de la deuxième journée des qualifications du mondial brésilien. Lors de la première journée, le Mali affronte le Bénin ce dimanche à Cotonou.
elwatan.com /03.06.12 | 10h00
C’est regretable de perdre un entraineur de la classe d’Alain Giresse .Mais je pense qu’il est prematuré voire hasardeux de critiquer PATHE et de surcroit spéculer sur ces chances.L’homme a besoin de la confiance de tout le peuple MALIEN. Je reste certain qu’il reussira dans la mission qu’on lui a confié.
Que les Maliens fasse preuve cette fois ci d’indulgence et de maturité d’esprit,aussi de comprendre que PATHE est un des leurs donc lui accorder respect et consideration ,ce qui serait source de motivation et impulsera une nouvelle dynamique au sein du groupe. Laissons les critiques inutiles et regardons l’avenir positivement. Bonne reussite aux aigles , vive le MALI !!!!!!!!!!!!!!
la vérité est qu on casse pas une equippe qui gagne,
c est la faute a nos dirigeants de la féderation qui sont des vrais apatrides, irresponsables et égoistes, des vrais petits gens qui savent pas manager, comment apres 40 ans on obtient notre prémière recompense ,c est en ce moment que vous cassez la dynamique et les liens interpersonelles de cette équipe pour des conneries et mesquineries inventées de toute pièces parceque vous voulez rester dans la mauvaise gestion et le vol.
je dis encore on ira nul part avec un Vieux pathé qui connait rien j ai rien contre lui mais il ne peut pas et il ne pourra jamais parceque il n a pas le niveau ni la carrure.
je pense que ce pays est fotu à cause de la culture de la médiocrité
mdr!!!!!!! Amadou Pathe Diallo etait un bon joueur mais pas un entaineur pire encore il est conscient qu’il peut pas mais il accepte de faire perde son pays quand meme,ou est la conscience meme avec la FMF ; imaginez le benin depuis 1960 n’a pas battu le Mali
Pathe n’est pas un entraineur, il faut le laisser partir, si nous voulons faire des resultats, il n’a ni la regueur remise pour entrianer une equipe, ni l;expertise ,et ni le niveau. LA FMF nous emmerde, et nous avons marre.
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