Aller jusqu’au bout

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Auteur d’une belle saison avec le Vitoria de Guimaraes, Mahamadou N’Diaye est désormais complètement concentré sur le début des éliminatoires du Mondial 2014. Rencontrer lors du stage des Aigles en région parisienne, le défenseur central a pris le temps de se confier à Footafrica365.fr. Entretien.

Mahamadou N'Diaye

Mahamadou, après le stage effectué en région parisienne, pensez-vous être prêt pour affronter samedi le Bénin de Manuel Amoros ?
Oui, je l’espère. On a joué un match face à la Côte d’Ivoire pour être prêt. Malgré la défaite 2-1), dans l’ensemble, nous n’avons pas été mauvais. Face au Bénin, cela ne sera pas facile car les choses sérieuses commencent. C’est un match qui compte pour la prochaine Coupe du monde. Les joueurs sont toujours motivés dans ce genre de circonstances. On joue à l’extérieur et en plus, ils ont un grand joueur comme Stéphane Sessegnon dans leur effectif.

Vous avez fini 3ème de la dernière CAN avec Alain Giresse. Il a été depuis remplacé, à la surprise générale, par Amadou Pathé Diallo. Comment avez-vous vécu cela ?
Je n’ai pas bien compris ce qui s’est passé avec Alain Giresse. Il avait fait du très bon travail avec le Mali et, au dernier moment, on apprend qu’il ne reste pas… Avec lui, nous avons atteint la troisième place lors de la CAN 2012. C’est vraiment dommage mais on ne peut pas trop en parler. C’est la décision des dirigeants et on doit la respecter.

Pensez-vous que la bonne dynamique des Aigles puisse être brisée par son départ ?
Non, on n’a pas le droit vis-à-vis de nos supporters. On a réussi à resituer le Mali sur la carte du football africain et on ne doit pas relâcher l’effort. On ne doit pas baisser les bras et on doit se battre pour aller jusqu’au bout.

Justement la situation du Mali peut-elle affecter la sélection ?
Le Mali traverse une période difficile sur le plan politique. Mais c’est mon pays et je l’aime. Ça me rend triste de voir, lire ou entendre que les choses sont compliquées là-bas. Et le fait d’être loin rend tout plus difficile encore.

Après le Bénin, vous jouez l’Algérie le 9 juin. Craignez-vous les derniers mondialistes ?
Oui, je les connais. Et je suis surtout ami avec Hilal Soudani qui évolue avec moi à Guimaraes. On va gagner inchallah…

Passé par le WAC Casablanca (2009-10), suivez-vous encore le Championnat du Maroc ?
Oui, bien sûr. Cette saison, j’ai regardé le derby face au Raja et on a gagné. J’étais heureux !

A 21 ans, vous faîtes partie des belles révélations du Championnat portugais. Si vous êtes sollicité, envisagez-vous un départ ?
Je suis sous contrat avec Guimaraes (jusqu’en 2015), je ne me pose donc pas trop de questions sur mon avenir. Mais je sais que les dirigeants du Vitoria son prêt à discuter si une offre vient pour moi. Le président (Julio Mendes) me l’a dit. Je ne m’en suis jamais caché : j’aimerais jouer en France, en Ligue 1. J’ai de la famille ici et c’est un très bon championnat, compétitif. J’aime bien aussi l’Angleterre et l’Italie. Mais, encore une fois, je suis engagé avec le Vitoria et j’aime ce club, la ville, les supporters. Je m’y sens bien. Si je pars, ce sera pour mon bien mais surtout pour celui du club qui a besoin d’argent.

Nabil Djellit et Nicolas Vilas (Rédaction Football365/FootSud)

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