La Fédération malienne d’Aïkido a organisé samedi dernier une passation de ceintures.
La compétition s’est déroulée au dojo du Camp I, en présence de plusieurs personnalités dont le Directeur technique national (DTN), Sékou Traoré ceinture noire 8è Dan, les membres de la commission technique de la Fédération malienne d’Aïkido et l’entraineur de l’école nationale de la Police, Tamba Diouwara. Dans son allocution, le Directeur technique national adjoint a fait un bref rappel de l’apparition de l’Aïkido au Mali, indiquant que la discipline a été lancée dans notre pays en 1965 par un Français d’origine vietnamien.
Van Baye, c’est son nom, travaillait au Mali comme assistant technique et pratiquait également le judo. Maître Sékou Traoré sera l’un des premiers disciples de Van Baye, précisera le Directeur technique national-adjoint. Après le départ du Français, Maître Sékou Traoré prendra naturellement le relai pour poursuivre le travail de promotion de la discipline à travers le pays.
« L’aïkido est un art martial de paix, il n’y a pas de violence. L’aïkido n’est pas une religion, mais y ressemble. La discipline existe au Mali depuis 40 à 50, c’est le seul art martial du pays dont les pratiquants restent unis », soulignera Mamadi Diarra. « L’aïkido qui signifie union du cœur et de l’esprit, permet à l’individu de surmonter des épreuves, c’est à dire à chaque fois qu’une force se présente, on essaie de faire comprendre à l’adversaire que la force est inutile. L’aïkidoka se soucie de son adversaire, il pense toujours que celui qui est en train de lui attaquer a des problèmes », renchérira pour sa part Moussa Sogoba.
Au total 45 dojos sont affiliés à la Fédération malienne d’aïkido dont 32 à Bamako. L’aïkido compte aujourd’hui plus de 160 haut gradés dont 130 à Bamako. Le plus haut gradé est le Directeur technique national, Maître Sékou Traore ceinture noire 8è Dan. Pour prétendre au grade supérieur, il y a des conditions à remplir : être détenteur d’une licence fédérale, être un pratiquant dans un dojo affilié à la fédération et avoir au moins trois ans de pratique.
Pour la passation de samedi, trois candidats étaient en lice pour le grade supérieur. Moussa Sogoba et Moussa Makan Kanté étaient candidats au grade de ceinture noire 5è Dan, tandis que le troisième, Gaoussou Natio Traoré postulait à la ceinture noire 6è Dan. Les trois candidats ont tous été admis au grade supérieur.
« Je suis très content, le grade c’est une reconnaissance et une récompense. J’ai commencé à pratiquer l’aïkido dans les années 1983, et j’ai eu ma ceinture noire en 1989. Je voudrais dire à tous les pratiquants d’aïkido que quel que soit leur niveau ils peuvent accéder au grade supérieur, mais à condition de travailler », dira l’entraîneur du dojo de l’Hippodrome, Moussa Sogoba, avant de féliciter les trois récipiendaires.
Boubacar Thiéro
mardi 13 mars 2012