Aigles du Mali : Giresse face à son destin

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Alain Giresse
Alain Giresse

 Il est évident que les Aigles du Mali ont réalisé leur plus bon résultat (après Yaoundé 72)  avec le coach Français Alain Giresse, avec une 3éme place à la CAN de 2012. Mais force est de reconnaitre que depuis son retour, le technicien fait l’objet de beaucoup de critiques par rapport au choix des hommes, et à  son coaching, jugé défaillant. Sa gestion du groupe fait planer le doute sur sa capacité  à amener les Aigles  loin. Alain Giresse doit revoir sa copie

Les qualités d’un grand entraîneur se résument à trois choses : le choix des hommes, le bon coaching et la bonne pédagogie pour gérer un groupe. Une défaillance à l’un de ces trois niveaux conduit inexorablement  à  un échec certain.

Le plus grand défaut qu’on a reproché à Alain Giresse au Sénégal est sa mauvaise lecture des matches dans les situations difficiles, c’est-à-dire le coaching défaillant. Exacerbée  par cette carence du technicien, la presse Sénégalaise l’a  acculé dans ses derniers retranchements  et précipité son départ, même si son contrat était arrivé à terme.

C’est  dans cette disgrâce que le Mali a fait appel à Alain Giresse, pour remplacer un Henry Kaspercsak (dépassé par les événements) en vue de la CAN 2012.

Au Gabon, le technicien français avait obtenu la médaille de bronze (3è place), le meilleur rang du Mali depuis 1972.

Ensuite, Giresse vient de qualifier les Aigles à la CAN 2016 (prévue au Gabon en janvier prochain) bien avant la fin des éliminatoires. Un exploit inédit dans les annales du football malien, qui ne met pas cependant le Français au-dessus de toute critique. Surtout depuis le début des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018. Alain Giresse a été jugé maladroit dans ses choix, tout au long des deux matches de cette compétition. On lui reproche d’avoir échoué à construire une équipe homogène. Surtout que nous disposons d’un groupe jeune à la recherche d’un repère pour assurer la relève des Seydoublen, Djila, Police et autres.

Pour parler de la contre performance des Aigles le samedi dernier face aux Panthères du Gabon dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde, Alain Giresse a été maladroit dans ses choix et dans son dispositif tactique. On ne saurait se substituer à l’entraîneur ou lui apprendre quoi que ce soit, mais les réalités sont telles que n’importe qui peut donner son avis par rapport aux Aigles.

Evoluant devant leur public, et après le faux pas de la première journée (défaite 1-3 conte la Côte d’Ivoire à Abidjan),  les Aigles étaient contraints à la victoire pour se positionner et rassurer avant la CAN. Mais un mauvais coaching  est passé par là: deux latéraux gauches convoqués mais restés sur le banc  de touche, un latéral droit, Hamari Traoré aligné à gauche, Sambou Yattabaré dans une  position inconfortable pour tirer meilleur profit de son rendement, un Modibo Maïga en méforme, mais titularisé avec le brassard de capitaine. Ajoutez-y à cela la mauvaise gestion des différentes défections de dernière minute, deux joueurs rappelés pour trois forfaits.

Comme solution alternative à ces faux bonds, le technicien français pouvait au moins se rabattre sur les locaux en l’occurrence les meilleurs joueur et buteur du championnat national. Et pourquoi ne pas puiser dans les sélections de catégorie d’âge ? Cela pouvait lui éviter d’aligner le portier N’Tji Michel sur la feuille de match comme joueur de champ.

Par rapport à la gestion du groupe, Alain Giresse a manqué de  bon sens  pour gérer un incident qui est en train de pourrir l’atmosphère au sein de l’équipe, parce les deux protagonistes ont leurs affinités dans le groupe. C’est pour faire allusion au boycott de l’équipe nationale par Bakary Sacko. Il est indéniable aujourd’hui que la décision  de Bakary Sacko  de ne pas  répondre aux différentes convocations de Giresse, est consécutive à un  problème de dossard N° 10 entre lui et Modibo Maïga. Pendant l’absence de ce dernier, Sacko portait le N° 10. Mais quand l’ancien sociétaire du Stade malien a été de nouveau rappelé à l’équipe nationale, le problème s’est posé parce qu’il voulait coûte que coûte retrouver son dossard N° 10. Et Bakary Sacko n’a pas apprécié, surtout qu’Alain Giresse a brillé par son incapacité à trancher. En bon pédagogue, il pouvait voir la performance de Sacko aujourd’hui au sein des Aigles  pour trouver des mots de consolation pour Modibo Maïga, en tant que doyen du groupe afin qu’il cède. Mais dommage, le Français a failli à la gestion du groupe. Et tout le monde sait que les Aigles souffrent des absences répétées de Bakary Sacko. Et mieux, le public a pris parti pour Sacko. La preuve : les  hués  du public envers Modibo Maïga depuis les séances d’entraînement jusqu’à sa sortie lors du match du samedi dernier contre le Gabon.

Autre problème : le cas Mamadou Samassa qui refuse de venir, parce qu’il n’est pas prêt à  la concurrence  avec les gardiens locaux en l’occurrence Soumbeyla Diakité. Oumar Sissoko aurait dit la même chose. Mais que faire ? Heureusement que l’entraîneur des gardiens, l’ancien international Mahamadou Sidibé dit Maha, a pris ses responsabilités très tôt.

Depuis le retour des Aigles de Bouaké, il a convoqué les gardiens locaux  pour des séances d’entraînements au stade du 26 Mars. Au moins, lui, il sait pourquoi il est recruté. Et aujourd’hui, les portiers locaux ont démontré qu’ils peuvent valablement jouer leurs rôles. Les jeunes Djigui Diarra, Adama Keïta, Samuel Diarra et dans une certaine mesure le vieux briscard Soumbeyla Diakité  pour son expérience, constituent des valeurs sûres pour la CAN. Surtout que Maha est dans une logique de continuité pour des séances d’entraînement quotidiennes et intenses.

Celui qui peut conseiller, guider Alain Giresse dans son travail est sans nul doute son adjoint Amadou Pathé vieux Diallo. Mais l’on ne cesse de se poser la question de savoir, s’il joue ce rôle auprès de Giresse ? Évidement la question mérite d’être posée quand on sait qu’Alain Giresse consulte plutôt ses compatriotes sur le banc de touche que son adjoint. Les images  du match des Aigles contre les Eléphants à Bouaké sont assez édifiantes. Les deux Français se parlaient durant tout le match. Bref, la complicité est patente. Amadou Pathé Vieux Diallo est l’un des rares entraîneurs qui, eu égard à sa grande expérience, doit être en mesure de diriger aujourd’hui l’équipe nationale du Mali. Mais non, on lui confie le second rôle. D’ailleurs, pourquoi il se retrouve toujours adjoint des différents entraîneurs ? Nous y reviendrons dans notre prochaine livraison.

A l’analyse de tout ce qui précède, il est évident que l’entraîneur Alain Giresse doit  revoir sa copie. La gestion  de son groupe entraîne les Aigles vers un déclin certain.

O. Roger Sissoko

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14 COMMENTAIRES

  1. Il vraiment être un apatride pour avoir de pareilles citations en mémoire et avoir le courage de la citer avec fierté et courage sans se donner le droit de réfléchir. Quel dommage!

      • Nuancé vos propos, s’il vous plait !

        Le patriotisme a aussi contribué à détruire quelques nations ….

          • Vous parlez de pays, je vous parle de nations et pour votre information la nation est avant tout un Ensemble d’êtres humains vivant dans un même territoire, ayant une communauté d’origine……

            Mais VOUS AVEZ RAISON, car depuis la nuit des temps, l’excès de patriotisme n’a jamais crée de rivalité, il n’à jamais existé de pays et de population à s’être engagé dans des guerres au nom de la patrie, en ayant comme seul objectif d’étendre ses frontières, d’imposer ses idéologies. Il n’y a jamais eu de massacres de communautés, de populations, au noms de la patrie… et réalisé par de bons patriotes.

            Pour moi, trop souvent le patriotisme repose sur le mépris voir le rejet de l’autre et l’arrogance et est bien loin des valeurs humanistes.

          • C’est bien ce que je pensais dès le début: vous confondez:
            PATRIOTISME et NATIONALISME!!!
            😛

          • Comme vous êtes intelligent…. Monsieur le professeur….MAis au fait n oubliez pas qu il existe une difference entre pays et nation 😉

  2. Je rêve un jour que la femafoot sorte de son complexe envers les envers entraineurs français, extrêmement nuls.
    Les dirigeants de la femafoot sont tellement complexés, qu’il faut qu’ils prennent a tout prix un blanc, même si c’est un nul comme giresse, qui a par ailleurs été un immense joueur.

    Je répète un bon entraineur blanc n’entraine jamais en afrique!

    Ceux qui viennent chez nous, sont ceux qui ont échoué en Europe.
    Et le fait de les prendre, n’améliore pas nos équipes.
    Aucune de nos équipes africaines ne se développent avec ses mauvais entraineurs blancs.
    La preuve en est que, les champions africains avec leurs entraineurs blancs traversent des phases: un moment c’est le Cameroun qui est au top, puis on eu le senegal, le nigeria… actuellement c’est la cote d’ivoire…
    Mais rien ne s’inscrit dans la durée, car c’est juste de la chance et de la bonne conjecture (une bonne génération de joueurs, mais quand eux, ils partent, il ne reste plus rien…)…

    Je préfère que nos fédés donnent de la chance à nos entraineurs de progresser et de prouver leurs valeurs avec les mêmes moyens qu’ils donnent aux blancs.
    Où alors quitte à prendre des entraineurs étrangers, pourquoi ne pas prendre les très bon entraineurs sud-américains (argentains, mexicains, bresiliens…) qui savent construire sur le long terme des bonnes équipes, une équipe technique, mettre en place une identité de jeu etc…

    Que le mali aille chercher Bielsa, le type est suffisamment loco pour accepter une aventure africaine!

    Bielsa au mali, Bielsa au mali, Bielsa au mali!!!

  3. A son age, Alain ne changera pas. Il est à son comble et cette copie dont vous parler est la seule qu’il peut nous offir. Il est limité et est au Mali pour se faire les poches. Un point, un trait! Il faut le virer et se tourner vers le coaching national. C’est inimaginable le complexe que nous avons devant ce petits blancs qui n’ont pas la moindre chance d’entrainer, ne serait-ce que des équipes de 2de ou 3è division de leurs pays. Je demande un coach national, mais s’il vous plait pas un pathé qui ses mble à l’aise dans son petit coin sans voix, ni vote. Un s’agit d’ouvrir le poste et ceux qui se sentent capable pourraient postuler pour le bonheur de notre sport roi. Sans cette comptétition, l’on ne sortira jamais de l’ornière dans laquelle nous nous sommes foutus nous même par pur complexe. Dommage pour nous les Maliens. Une gouvernance corrompue à tous les niveaux.
    Que Dieu sauve le Mali!!

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