Aigles du Mali : Plus de peur que de mal pour Seydoublen

Abdoulaye Maïga, l’Usmiste, prévient : «Face à l’Algérie, seule la victoire comptera pour nous»

Blessé au pied à l’issue du match amical disputé avant-hier face à la Côte-d’Ivoire, Seydou Keita s’est fait peur. Toutefois, à son retour à

l’hôtel Novotel de Poissy et après avoir été examiné par le médecin de sa sélection, le joueur a vite été rassuré. Le milieu barcelonais ne souffre, en effet, d’aucune blessure grave. Et les douleurs qu’il avait ressenties à la fin de la rencontre étaient dues à un coup qu’il avait reçu au cours de la partie. Il sera donc bien présent dimanche prochain lors du déplacement face au Bénin, pour le compte du 1er match des éliminatoires du Mondial 2014.

«Je suis là pour travailler, pas pour parler»
Après un premier refus essuyé de la part de Seydou Keita de nous accorder une interview à son arrivée avant-hier à l’hôtel où réside l’équipe malienne en région parisienne, on est revenus à la charge hier matin auprès du sociétaire du Barça qui, une nouvelle fois, s’est excusé de répondre à nos questions. «Ecoutez, je suis là pour préparer le match du Bénin. Le match face à l’Algérie est encore loin. Personnellement, je n’aime pas trop parler aux médias. Je préfère me concentrer sur mes objectifs avec la sélection.»
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Côte d’Ivoire-Mali un match sans aucun intérêt !
Comme nous l’annoncions dans notre précédente édition, le futur adversaire des Verts, en l’occurrence le Mali, a disputé un match amical avant-hier soir face à son homologue de la Côte d’Ivoire dans le petit stade Des Bourgognes de Chantilly. Une rencontre aux allures d’un match d’application surtout, tant le décor ne prêtait pas à un match international, entre respectivement les 3e et 2e de la précédente Coupe d’Afrique des nations.  Toujours est-il, cette empoignade de préparation a vu les Ivoiriens l’emporter sur le score de (2-1), face à des Aigles du Mali peu inspirés, notamment en attaque. Approché par nos soins à la fin de la partie, le sélectionneur malien nous a fait savoir que ce match disputé dans ce petit stade de Chantilly ne représentait rien pour lui. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas en tirer des enseignements, vu le contexte dans lequel il s’est joué. Pour lui, c’était tout simplement un match sans aucun intérêt.

Il s’est joué sans l’approbation de la FFF
Annulé dans un premier temps, pour des raisons d’absence de sécurité, ce match Côte d’Ivoire-Mali a eu donc lieu au final dans cette petite ville de Chantilly. D’après les informations qu’on a pu recueillir, une fois arrivé au stade, la société organisatrice de cette rencontre a pris un énorme risque en programmant le mach, sans l’accord préalable de la Fédération française de football (FFF). Cette dernière a refusé, en effet, de donner son aval pour de multiples raisons, notamment celle relative à l’insuffisance sécuritaire. Les organisateurs, loin de rendre les armes, ont pris attache avec la Fédération ivoirienne qui, à son tour, a contacté l’ambassadeur du pays en France pour trouver une issue. Après de longues négociations, le maire de Chantilly a accepté que sa ville accueille ledit match, sous conditions néanmoins.

«Le match n’est pas homologué par la FIFA, donc vous n’aurez pas de déclarations»
Les principales conditions établies étaient les suivantes : Jouer le match à huis clos. Ne pas divulguer l’endroit du déroulement de la rencontre et enfin interdire aux médias l’entrée au stade. Malgré toutes ces restrictions, Le Buteur a pu néanmoins pénétrer à l’intérieur de l’enceinte et couvrir la rencontre. Notre mission ne s’annonçait pas facile, surtout qu’un des organisateurs nous a fait cette remarque : «Vous êtes journaliste ! Vous savez que vous n’avez pas le droit d’entrer au stade. En tout cas, je vous informe qu’il n’y aura ni conférence de presse ni même de zone mixte pour interviewer les joueurs des deux formations à la fin de la partie. Le match n’étant pas homologuée par la FIFA, on veut éviter les problèmes.»

Le huis clos n’a pas été respecté 
La première consigne du maire était que le match se joue à huis clos. Malheureusement pour lui, ce ne fut pas le cas. En effet, environ deux cents personnes ont pu accéder au stade et suivre de près cette rencontre. La plupart étaient venus trois heures avant pour regarder l’équipe locale jouer un match de championnat. C’est donc tout naturellement qu’ils sont restés pour admirer les stars maliennes et ivoiriennes disputer ce test amical.
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Drogba, Kalou, Gervinho et Yaya Touré n’ont pas joué
Plusieurs stars de la sélection ivoirienne ont été dispensées de ce match amical face au Mali. Ainsi, les Drogba, Kalou et Gervinho, présents au stade en tenue de ville, sont restés à côté du banc. Pour sa part, Yaya Touré, le sociétaire de Manchester City, n’a pas rejoint le groupe.

Plusieurs personnalités politiques ont suivi le match
Ce test match entre les Eléphants et les Aigles a vu la présence au stade de plusieurs personnalités politiques. Il y avait, entre autres, l’ancien ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique, Eric Woerth, de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, du ministre des Sports malien et enfin le maire de Chantilly.

Aucun émissaire de la FAF présent au stade
Il était prévu au départ que la Fédération algérienne de football envoie un émissaire en France, pour superviser cette sélection du Mali, à l’occasion de son match amical face à la Côte d’Ivoire. Toutefois, l’information faisant état de son annulation a contraint la FAF à n’envoyer finalement personne.

Quartier libre hier
Les coéquipiers d’Idrissa Diakité ne se sont pas entraînés durant la journée d’hier. Leur sélectionneur leur a accordé un quartier libre à partir de 14h. La plupart des joueurs ont en profité pour quitter l’hôtel.
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Abdoulaye Maïga, l’Usmiste, prévient : «Face à l’Algérie, seule la victoire comptera pour nous»

Le défenseur central de l’USM Alger, Abdoulaye Maïga, se prépare à Paris, à l’instar de ses coéquipiers du Mali, pour les deux matchs internationaux prévus face au Bénin et à l’Algérie. On l’a rencontré à l’hôtel Novotel de Poissy où il a accepté de répondre à nos questions.
Ça fait maintenant quatre jours que vous êtes en stage ici en région parisienne. Comment la préparation évolue-t-elle ?
Tout se passe bien. Bien que le groupe ne soit pas encore au complet, les entraînements se déroulent dans de bonnes conditions. On a commencé les choses sérieuses, pour garantir une bonne préparation à nos deux matchs du mois de juin.
A la surprise générale, Giresse, votre ancien entraîneur, n’a pas souhaité prolonger son contrat à la tête de la sélection malienne. On dit que les joueurs ont été affectés par le départ du technicien français. Qu’en est-il au juste ?
Oui, le départ de Giresse nous a fait mal. On a connu beaucoup de bonnes choses avec lui, et se séparer de cette façon nous a attristés. Cela dit, c’est ça le football, on doit accepter. On n’a pas d’autre choix que de se mettre au travail et se concentrer sur nos objectifs. On est déterminés à décrocher cette qualification au Mondial qui sera pour nous une première dans l’histoire.
Son départ à ce moment précis ne risque-t-il pas de perturber le groupe, à quelques jours seulement du début des éliminatoires du Mondial 2014 ?
Non, je ne pense pas. Nous, en tant que joueurs, ce qui nous importe, c’est de tout faire pour honorer comme il se doit notre pays.
Et avec le nouvel entraîneur, comment ça se passe ?
Très bien. C’est un ancien joueur du Mali, donc il connaît bien comment les choses fonctionnent.
Pensez-vous que la sélection du Mali sera prête pour le match du Bénin, sachant que vous n’avez entamé que récemment la préparation ?
Oui. On est venus à Paris pour ça. Je pense qu’on a encore du temps devant nous, pour bien se préparer. Inch’Allah, on ramènera un bon résultat du Bénin.
Après votre retour du Bénin, vous allez recevoir l’Algérie. Un match que certains qualifient de derby. Comment voyez-vous cette partie ?
On est des voisins et on se connaît parfaitement. Ce n’est pas la première fois qu’on se croise. L’Algérie a de bons joueurs, comme nous aussi. A part Keita, notre équipe est très jeune. La moyenne d’âge ne dépasse pas les 23 ans, et cela est un avantage. Ce qui est sûr, c’est que le match se jouera chez nous et on ne laissera pas la victoire nous échapper. Ça sera un match très chaud.
Votre coéquipier Samassa nous a dit que c’est l’Algérie qui est le favori du groupe. Partagez-vous son avis ?
Non. Le favori, c’est nous. Dans le football, rien n’est garanti. Il faudra aussi se méfier des deux autres sélections, le Bénin et le Rwanda.
On dit que la situation sécuritaire à Bamako n’est pas au mieux. Vous qui êtes en contact permanent avec votre famille là-bas, que se passe-t-il réellement ?
Il ne se passe rien, rassurez-vous. La situation est calme et tout va bien. Les gens disent qu’il y a des événements graves, c’est faux. J’étais à Bamako la semaine dernière et je peux vous assurer qu’il n’y a rien de grave.
Parlons un peu de votre situation à l’USMA. Comptez-vous poursuivre l’aventure avec le club la saison prochaine ?
Je ne sais pas encore. Je suis en train de voir. Comme il ne me reste qu’une seule année de contrat, je ne sais pas ce que je ferai.
Vous ne paraissez pas chaud à prolonger ?
Pour prolonger, je ne crois pas que cela se fera.
Et pourquoi ça ?
A vrai dire, je vise loin. Je veux aller en Europe et connaître d’autres sensations. Je veux saisir ma chance et goûter à un autre championnat.
Ce qui s’est passé à Saïda vous pousse peut-être à envisager un départ ?
Non, pas du tout. Ce qui s’est passé à Saïda peut se passer n’importe où dans le monde. En Egypte, c’était pire.

Source: lebuteur.com – 29-05-2012 PAR S. F ET SAÏD FELLAK

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