L’animation offensive du jeu des Aigles, au regard de leurs dernières sorties, contre le Bénin et la Sierra Léone, constitue le gros chantier à défricher pour Jean François Jodar.
Ayant pris l’option d’un schéma classique de 4 -4- 2, avec deux récupérateurs et deux excentrés, ce qui écarte du coup toute idée d’un milieu offensif axial, le sélectionneur national devrait chercher une alternative au niveau de la zone de récupération pour trouver la perle rare à même de diriger la manœuvre. Et pour ce rôle de meneur reculé, Elhadj Mahamane Traoré, très en vue avec l’OGC Nice et qui été freiné par une blessure aux adducteurs, pourrait faire l’affaire.
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Les deux matches des Aigles contre le Bénin (0-0) et la Sierra Léone (6-0) ont connu des fortunes diverses. Ils ont révélé quelques signes d’insuffisance au niveau de l’efficacité offensive et du comportement tactique des joueurs dont certains ont laissé entrevoir des défaillances individuelles inquiétantes.
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Mais c’est surtout au niveau de l’animation du jeu qu’on n’a pas reconnu l’équipe qui avait pourtant laissé une bonne impression à Bamako face au Togo (1-0), avec des séquences offensives assez intéressantes. Les six buts maliens ayant tous été inscrits à partir d’un travail d’approche bien élaboré.
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Mais il est vrai que les cadres de l’équipe comme Frédéric Oumar Kanouté, Dramane Traoré, Mamadi Sidibé, Mahamadou Diarra n’étaient pas là. Ce qui a donné un plus au potentiel offensif de l’équipe. On comprend dès lors qu’aucun vide n’a été créé par l’absence dans ce match crucial. Des absences qui n’expliquent pas cependant la pauvreté du jeu développé par les coéquipiers de Mahamadou Sidibé « Maha », qui ont été bousculés par les jeunes Ecureuils du Bénin.
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UN MENEUR DE JEU MODERNE : C’EST REVOLU
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Même si le coach, usant d’un langage diplomatique au moment du bilan, a déclaré que le jeu des Aigles a « progressé », il reste établi que Jodar a un vaste chantier à défricher, surtout au niveau de l’animation offensive. Il faut quand même admettre que ceux qui ont réussi à marquer contre les Sierra Léonais ne sont toujours pas titulaires au sein de notre équipe nationale. La Sierra Léone a aligné une équipe moyenne dont 95 % n’ont presque pas disputé le moindre match des éliminatoires. La rencontre de Bamako fut le baptême du feu de ses nombreux joueurs. Et ce n’est pas un faux débat sur le choix d’un meneur de jeu à tout faire qui va régler le problème. Car le profil d’un « meneur de jeu moderne » est révolu, même si on tente de coller cette étiquette à Seydoublen qui, au-delà de son inconstance et de son manque de rigueur, pourra difficilement remplir ce rôle, au regard du système choisi par l’encadrement technique.
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En effet, l’option d’un 4-4-2 classique, avec deux récupérateurs et deux excentrés, écarte du coup toute idée d’un milieu offensif axial, mis à part quelques bonnes séquences notées en seconde mi-temps face aux Sierra Léonais. En fait, le vrai débat c’est que l’oiseau rare devrait sortir de la zone de récupération, dans une position de meneur reculé.
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C’est en tout cas la tendance qui sied le mieux à tout système axé sur un 4-4-2 classique, avec un milieu à deux récupérateurs et deux excentrés. Et pour ce rôle de meneur reculé, Mahamane Traoré, ancien du COB, très en vue avec Nice, et qui a été freiné par une blessure aux adducteurs, pourrait faire l’affaire.
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« On a besoin d’un joueur de qualité. Il doit être l’organisateur du jeu et distribuer de bons ballons. Il nous manque ce profil de joueur. Seydou Keita, ce n’est pas un joueur destiné à ce rôle. Même s’il est irréprochable au sein d’un groupe qui fait l’objet de beaucoup de mauvaise foi, sur qui on compte beaucoup pour occuper ce poste de meneur de jeu. Nous devons suivre sérieusement la marge de progression de ce jeune espoir », déclare un membre du bureau fédéral.
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S’IL MUSCLE SON JEU
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Et ce n’est pas un hasard si les responsables ont fait signé un contrat professionnel au capitaine des Aiglons, très intéressant à la relance avec son jeu à une touche et une tendance à jouer assez rapidement en profondeur.
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Pour certains observateurs, c’est au niveau de ce secteur de jeu qu’on doit aller dénicher le futur meneur de jeu de l’équipe. Mais il est vrai qu’entre temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le jeune natif de Bamako fut blessé aux adducteurs, le milieu de terrain Niçois est resté éloigné des terrains.
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Ce qui a brisé son élan et transformé en eau de boudin sa fin de saison. Comme le confirme un technicien proche de l’encadrement : « Il faut savoir que beaucoup de maliens pensent que le futur meneur des Aigles doit venir de deux récupérateurs axiaux. Ce meneur doit surtout avoir beaucoup de qualités. En clair, cet animateur dans un système de jeu comme le 4-4-2 doit pouvoir récupérer le ballon et bien le faire ressortir en vitesse et en explosivité.
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Il doit être doté d’un sens élevé d’improvisation et d’une capacité d’accélération. Et je pense que Mahamane Traoré, s’il muscle un peu plus son jeu et s’il est mis en confiance, a le profil de l’emploi »
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Tout le monde sportif est unanime dans notre pays. L’ex coéquipier de Alfousseyni Keita au COB est un joueur hors paire, fin technicien, El Hadj Mahamane est considéré dans son club comme « un espoir sûr ». Certes, il est avec deux autres maliens (Drissa Diakité et Cédric Kanté qui sont tous deux internationaux). Le jeune que nous rencontré lors de son bref séjour à Bamako pendant ses vacances refuse cette étiquette : « Je suis jeune et je pense que quand le moment viendra rien ne l’empêchera.
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Je suis un Malien et je reste à la disposition de ma sélection tant que je pourrai faire quelque chose » affirma le jeune sociétaire de l’OGC Nice. C’est dire que certains joueurs de notre équipe qui se prennent comme des éléments incontournables n’ont qu’à se tenir débout car d’autres jeunes talentueux frappent bien à la porte de la sélection nationale. Parmi eux, on peut citer : Abdou Traoré et Cheick Tidiane Diabaté de Bordeaux mais surtout El Hadj Mahamane Traoré dont tout un peuple réclame sa présence au sein du groupe.
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Hamidou Cissé
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