Aigles, Bakaye Traoré : Le Milan AC est un autre monde

Après trois saisons à Nancy, le milieu de terrain des Aigles rejoindra les Rosoneri dans quelques mois. Un honneur et une fierté pour ce joueur lucide et ambitieux qui a crevé l’écran à la dernière CAN avec la sélection nationale.

Bakaye, comment ont été établis les premiers contacts avec le Milan ?

Bakaye Traoré : Milan a commencé à me suivre en début d’année, à partir de la CAN 2012. Ils sont ensuite venus en France à plusieurs reprises pour me superviser. Puis ils ont pris leur décision. Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain.

_Quelle a été votre première réaction en apprenant qu’un club d’un tel standing s’intéressait à vous ?

Bakaye Traoré : Pour moi, c’était un truc de fou. J’ai toujours pensé que pour intéresser des clubs de prestige comme le Milan, il fallait évoluer dans les gros clubs et jouer la coupe d’Europe. Qu’ils veuillent me faire sortir de Nancy, qu’ils soient venus me chercher pour me faire venir chez eux, c’est incroyable. Pour moi, c’est comme un rêve. C’est un grand honneur, une grande fierté. Tout footballeur rêve d’atteindre le plus haut niveau. J’espère que je ne vais pas les décevoir. Je veux leur montrer que je suis capable de jouer là-bas.

_Votre transfert à peine dévoilé, certaines rumeurs vous envoient déjà en prêt. Avez-vous eu certaines garanties lors de votre signature ?

Bakaye Traoré : Cette information m’a beaucoup surpris. Je ne sais pas si c’est parce qu’il y a beaucoup de différences entre Nancy et Milan que les gens disent ça… Mais ce n’est pas vrai du tout. Les dirigeants m’ont affirmé que ce n’était pas dans leur habitude de prendre quelqu’un pour le prêter dans la foulée. S’ils m’ont fait venir, c’est parce qu’ils croient en moi, parce qu’ils pensent que je suis capable de relever le challenge. Maintenant, c’est clair, ce sera à moi de montrer sur le terrain que je le mérite. Je m’en fiche de ce que les autres peuvent penser. Si on est venu me chercher, c’est qu’il y a une raison. Ce club ne prend pas des joueurs à la va-vite.

_Dans ce genre de club, il faut être au top.

Ressentez-vous une certaine appréhension ?

Bakaye Traoré : Pas du tout. Au contraire, je suis pressé de voir comment ça va se passer. Impatient de découvrir une autre dimension, un autre monde et de côtoyer certains des plus grands joueurs du monde. Pour moi, cette aventure, c’est du bonus. Mais je ne vais pas m’arrêter là.

_A quoi vous attendez-vous, concrètement ? Au niveau du travail physique, très réputé en Italie, notamment…

Bakaye Traoré : (Rires) Plus jeune, quand je regardais des vidéos de Zidane, il parlait des préparations qu’il avait faites à la Juve. Il disait que c’était hard. Alors, forcément, on y pense. Je pense que je vais franchir un palier, aussi bien physiquement que techniquement. Ce sera un autre rythme. Ce genre de club joue la gagne sur tous les tableaux, il faut être au top. J’essaye de me préparer au mieux psychologiquement.

_Vous avez signé mi-avril. Mais l’information n’a été dévoilée qu’un mois plus tard…

Bakaye Traoré : Mes proches et ma famille le savaient. Mais le jour où j’ai signé, les dirigeants m’ont dit de ne pas sortir l’info aux journalistes. A cause de la course au titre en Italie. Ils m’ont dit qu’à partir du moment où le titre était joué, je pouvais l’annoncer sans problème. Et quand je l’ai fait, ça a été un soulagement.

_Que retiendrez-vous de votre passage à Nancy ?

Bakaye Traoré : Ici, j’ai rencontré des gens bien. C’est un club familial, où tout le monde a de bonnes relations. C’est Nancy qui m’a donné ma chance en Ligue 1. Je n’oublierai pas. Trois ans après, je rejoins un des meilleurs clubs du monde. C’est aussi grâce à eux si j’en suis ici.

_ Nancy a assuré son maintien cette saison. Vous pouvez donc partir l’esprit tranquille…

Bakaye Traoré : C’était important pour moi. C’est le club qui m’a donné ma chance, qui m’a toujours soutenu, qui a toujours cru en moi. Quand je suis rentré de la CAN, que j’ai vu mes partenaires dans cette situation, j’avais envie de tout donner pour assurer le maintien le plus rapidement possible. Je ne pouvais pas penser à mon avenir en sachant que le club était en difficulté ».

Source: France football

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