En dehors de sa pratique par les athlètes, plusieurs autres activités se développent autour du sport, qui contribuent à sa promotion ainsi qu’à son développement. Parmi celles-ci, l’on ne peut passer sous silence celle des agents de joueurs qui dénichent les pépites auprès des Centres de formation et clubs avant de les monnayer.
Dans ce secteur d’activité à succès évolue un certain Mamadou Coulibaly qui opère dans le milieu du basket-ball. N’étant pas propriétaire d’un Centre de formation encore moins d’un club de basket, l’agent de joueurs fait savoir qu’il est obligé de collaborer avec ceux-ci pour pouvoir mener son activité. « On se promène d’un terrain de sport à un autre dans l’espoir de trouver des pépites. On supervise les joueurs lors des matches amicaux ou d’autres compétitions. Leurs entraîneurs leur disent toujours de bien s’appliquer comme si c’était une rencontre de la NBA qu’ils disputaient pour pouvoir taper dans l’œil d’un recruteur », explique-t-il. Une fois séduit par le talent d’un joueur, les démarches contractuelles peuvent donc commencer. « Si on voit une personne qui joue bien et qui a du potentiel, on discute avec son coach pour voir commencer s’entendre sur son sort. Ensuite, il revient à son entraîneur d’aller voir ses parents pour leur exposer la situation. Une fois que tout ceci est réglé, je me charge de trouver une bonne équipe et rédiger un bon contrat ensuite de m’assurer que le joueur en question va bien respecter les termes du contrat », a-t-il conclu.
Fatoumata Traoré
(Stagiaire)
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JOUEURS EXPATRIES
Une évasion rentable
A en croire un chiffre récent dévoilé par la Fifa, le football local a enregistré le départ de 373 joueurs du Mali vers des championnats étrangers. Au-delà de la somme des 35, 5 millions de dollars générés, nous nous sommes intéressés à savoir ce que cette évasion de talents rapporte au pays. Dans ce micro-trottoir, nos interlocuteurs qui ont donné leurs avis estiment que cette fuite de talents est rentable pour le Mali et son sport populaire.
Youssouf Ag Mohamed (observateur) :
« L’apport des footballeurs expatriés n’est pas négligeable. Ils contribuent à la fois au développement et à la promotion de leur écosystème. L’on remarque le plus souvent qu’ils contribuent à la création des clubs et centres de football au bénéfice de leurs cadets. Des centres et clubs auxquels ils fournissent des matériels et équipements sportifs. Par ces gestes, ils aident beaucoup d’autres jeunes à quitter l’oisiveté autour du thé pour être des personnes occupées ».
Nanssa Doumbia (Lycéenne) :
« J’estime que nos expatriés constituent une fierté pour nous. Ils sont des modèles à suivre et surtout des références. Par leur activité, ils contribuent à faire parler du Mali en bien au-delà de ses frontières. Beaucoup de jeunes sportifs maliens qui s’identifient en eux s’en inspirent pour redoubler d’efforts en vue de faire pareil dans l’avenir ».
Alfousseni Togola (Footballeur) :
« Même le simple fait que Moussa Djénépo et Sékou Goïta aient tous les deux construit leur propre Centre de football afin de pouvoir aider les jeunes à être de bons joueurs est une grande chose. Dans ces Centres, des formations de qualité sont dispensées aux apprenants par des encadreurs expérimentés. Ils font en quelque sorte la promotion du sport au Mali et encouragent les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes dans ce domaine ».
Tièmoko Aliou Simaga (Commerçant) :
« Les sportifs expatriés contribuent largement à faire tourner l’économie du pays. Au-delà, ils partagent également avec les locaux leurs expériences. À travers la création des Centres sportifs, ils soutiennent aussi les joueurs locaux dans leur démarche à devenir des professionnels. L’on constate aussi que certains professionnels deviennent des agents de joueurs tandis que d’autres deviennent des encadreurs. Aussi, ils mettent, des fois, en place des associations de bienfaisance à l’image de celle de Daba Modibo Kéïta ».
Propos recueillis par
Fatoumata Traoré
Maïmouna Dia
(stagiaires)