Au-delà des apparences affichées ça et là, la fédération malienne de football est au bord de la banqueroute. En plus des querelles personnelles, réglées à coups de poings entre ses membres, l’affaire Seydou, qui reste à élucider, démontre le pilotage à vu d’un navire sans commandant de bord.
Au Mali de Kola Cissé, les vrais problèmes sont occultés, les coupables en état de grâce et les boucs émissaires tous trouvés. Petit à petit, l’histoire est en train de donner raison à tous ceux qui ont douté et qui doutent toujours de la capacité d’une équipe, contre nature, a dirigée les destinées de notre football. A l’absence d’un vrai connaisseur de football, l’amateurisme est devenu la règle de gestion. Le consensus rompu. Chacun roule seul en fonction de ses propres intérêts du moment. Plus grave, le mal se gangrène de jour en jour sans que les plumes grippées pourtant actives sous l’ère Salif n’en parlent.
Pour toujours accabler les autres, les mots sont mal choisis et les occasions inopportunes. Pour ne rien arranger, l’affaire dite Seydou Keita est venue se mêler de la danse. A ce sujet, qui a envoyé la fameuse convocation à ce joueur sans l’accord de l’entraineur ? Telle est la question que certains membres de la fédération qui se croient plus patriotes que les joueurs doivent répondre au lieu de divaguer. Sans aucune concertation préalable, certains super membres de la fédération estiment ne pas avoir besoin de l’avis de qui que se soit pour vomir leur haine contre les jeunes qui ont décidé de mouiller le maillot pour le pays, y compris de celui du président Kola. Empêtré dans un staff personnel aussi aveugle que lui, Hamadoun Kolado Cissé est entrain de laisser le football malien sombré dans une crise sans précédent. N’ayant plus les gouvernails, la seule issue pour lui semble être la démission.
En attendant qu’il fasse comme Niambélé, l’affaire Seydou risque de précipiter sa sortie. D’ores et déjà, les pions de Seydou Keita et de son frère, au sein du bureau fédéral, auraient déjà lancé un ultimatum à Giresse pour qu’il choisisse entre le joueur du Barça et la porte, comme si l’enfant de Lafiabougou était un messie. Peut être qu’il est généreux pour susciter tant de mobilisation de salives et d’énergies du côté de la fédération. Sans douter de la capacité de ce joueur qui avait souverainement décidé de claquer la porte des aigles, nous estimons que la manière forte, orchestrée par certains avocats du diable, est de nature à enterrer notre équipe nationale dans des ténèbres. D’autant plus que pour faire venir Seydoublen, ces mêmes diables de la fédération, dont nous vous en dirons plus dans nos prochaines parutions, ont décidé de s’attaquer au capitaine Mahamadou Diarra comme s’il était à la base du calvaire de Seydou. Qu’il joue dans son club ou pas, il n’a jamais reculé dans son combat pour les aigles. Et par conséquent ces gens se trompent de combat !
Aujourd’hui, il est temps que le peuple malien se mobilise pour barrer la route à ces dinosaures, si toute fois ils décident de s’attaquer à Giresse et à Djila. A ce sujet, les échos du comportement, à Harare, d’un membre de la fédération dont nous vous réserverons l’exclusivité dans nos prochaines parutions vous donnera froid dans le dos. Comment peut-on juger un entraineur qui a toujours ses chances de qualification à mi-parcours comme si les aigles avaient fait mieux avant lui, y compris avec Seydou ?
Après avoir mis les bâtons dans les roues de Keshi, en Angola, en lui imposant des joueurs de leur club, ces mêmes jeunes arrivistes dans notre football veulent la peau de Giresse à cause de Seydou. N’ont-ils pas d’autres chats à fouetter ? Il est grand temps que le ministère des sports s’intéresse à la gestion de la fédération ou à défaut qu’il ferme ses robinets en refusant de payer un nouvel entraineur et en déboursant les frais du licenciement de Giresse, si toute fois le réseau atteint ses objectifs.
A suivre…
Lamine Diallo
Elimination de l’équipe olympique du Mali :
Un échec de trop pour la fédération
Depuis sa prise des reines de notre football, l’équipe d’Hamadoun Kolado Cissé ne collectionne que des échecs et des déboires. Aussi bien statistiquement que dans tous les plans, elle est la plus mauvaise fédération que notre pays n’ait jamais connue. L’élimination prévisible de l’équipe olympique doit être le point de départ d’une révolte populaire contre des gens qui ne pensent qu’à leur propre intérêt.
Après l’élimination prématurée des différents clubs dans les compétitions, des équipes nationales cadettes et juniors, celle de l’équipe Olympique dans les éliminatoires des Jeux Olympiques, prouve à suffisance l’incapacité de l’équipe de Kola à conduire à bon port les reines de notre football. A force de se prendre pour des messies avant leur époque, les membres de la fédération sont aujourd’hui en déroute. Depuis leur prise de fonction, aucun bilan ne leur est favorable. Bien au contraire, en plus des dissensions internes qui minent l’équipe, les résultats sont loin d’être au rendez-vous.
De la CAN angolaise en 2010 à nos jours, le public sportif malien n’a plus connu de joie. Pourtant ce sont les mêmes personnes qui taclaient l’équipe de Salif dans l’ombre qui sont au pouvoir aujourd’hui. Même si le ridicule ne tue pas au Mali, qu’on ait au moins le courage de faire son mea-culpa au lieu de transformer et d’instrumentaliser la presse à coup de billet de banque pour publier un bilan non crédible.
La plupart des postes techniques sont distribués en récompense à des gens sans aucune compétence pour avoir mené la vie dure à l’équipe précédente. Le choix des entraineurs est devenu arbitraire. Il ne se fait plus en fonction des compétences mais par affinité voire cousinage. Dans ces conditions le résultat est connu. Des éliminations en série dans toutes les compétitions. Le seul entraineur qui a eu une chance d’émerger est en train d’être étouffé à cause de l’affaire dite Seydou Keita.
LES RAISONS D’UNE ELIMINATION
Dans la promotion des ex-pensionnaires de leur club, certains membres de la fédération ont balayé le choix de la raison pour se tourner vers l’incompétence. Certes, Pathé a été un bon joueur, mais malheureusement, cela ne fait pas forcement de lui, un bon entraineur. En plus, le choix des joueurs présageait un tel désastre. Pendant que les El Hadj Mahamane, Abdou Traoré, Check Tidiane Diabaté et autres Samba Sow, sont en vacances à Bamako, l’entraineur a curieusement préféré se passer de leur service au profit des joueurs méconnus du public sportif malien.
A la lumière de leur prestation du dimanche, on se demande toujours comment cette équipe a pu franchir le cap guinéen. Aucun fond de jeu, des joueurs méconnaissables, un entraineur dépassé par les événements. Bref ! Un scénario très triste. Pour la petite histoire, c’est le gardien protégé par les membres de la fédération et imposé au sein des aigles qui a contribué à éliminer l’équipe de Pathé. Ce n’est que justice
L’attaque et le milieu de terrain après la sortie de Bassirou étaient inexistants. Comme on pouvait si attendre les gabonais se sont imposés par le score de 1 but à 0 après 120 mn de jeu.
Comme ils le disent lorsqu’il s’agit des joueurs, il est temps que l’on tire des enseignements sans complaisance. D’ores et déjà, la fédération est le seul responsable de la débâcle de notre football. Pour toutes ces raisons, il est temps que la fédération doit rapidement songe à faire ses valises.
Lamine Diallo