Adama Mariko est le commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie du camp I, ceinture noire 7è dan en shotokan karaté et non moins président de la fédération malienne de Karaté et disciplines associées. Dans cet entretien exclusif qu’il nous accorde, le lieutenant Mariko évoque le bilan de sa première année passée à la tête de l’instance dirigeante du karaté malien.
L’Aube : Comment se porte aujourd’hui le karaté malien?
Adama Mariko : Merci beaucoup de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer dans votre très réputé journal. Le karaté malien se porte aujourd’hui très bien, c’est même beaucoup plus qu’avant notre arrivée à la tête de la fédération. Après quinze mois de gestion, nous avons pu aplanir beaucoup de problèmes qui minaient le karaté malien. Mais le plus important, c’est que le dialogue s’instaure entre les acteurs. Nous avons aussi lancé nos programmes de formation et nos techniciens ont été missionnés pour trouver des solutions aux maux qui rongent cette discipline. Et présentement, toute la famille du karaté malien est ensemble pour le bien être de cet art.
Quelle appréciation faites-vous de la participation des Aigles du Mali au championnat d’Afrique à Dakar ?
Je suis très satisfait de la participation des Aigles lors de ce championnat d’Afrique, car ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Nous avons été classés 3ème d’Afrique avec deux médailles de bronze. Je remercie tout sincèrement le gouvernement à travers le ministère des sports pour son soutien qui a permis aux karatékas à participer à cette compétition continentale. Nous allons tirer les leçons de ce championnat et continuer à travailler pour aller plus haut.
Quelles sont les perspectives au niveau de la fédération malienne de karaté ?
Nous avons des perspectives qui s’articulent autour des formations, des équipements et des moyens.
Le premier volet formation avait réuni des cadres, des dirigeants ainsi que des techniciens. Il y a aussi le brevet de technicien qui a été mis en place pour des ceintures noires afin d’avoir l’aptitude d’enseigner. Concernant les équipements, on a doté quatre ligues régionales, à savoir les ligues de Kayes, Ségou, Mopti et Bamako. Dans un mois, la ligue de Koulikoro sera équipée de matériels. Ce qui est une première en karaté. Ensuite, nous sommes entrain de voir comment les ligues régionales peuvent avoir leur propre budget de fonctionnement.
Au niveau de l’équipe nationale, nous avons une bonne sélection, mais il faut que les entraînements continuent pour atteindre nos objectifs.
Le département des sports vous a offert un siège. Ce geste arrive visiblement au bon moment ?
Je suis très comblé, c’est une fédération qui a plus de 22 ans d’existence. On a toujours sollicité l’octroi d’un siège, sans avoir gain de cause. Nous tenions nos réunions à la direction nationale des sports. Je dis un grand merci au ministre des sports.
Le mot de la fin
Je demande aux karatékas d’être assidu et je demande à tous les acteurs de se donner la main pour un karaté uni, fort, performant et qui peut hisser haut le drapeau malien. J’invite tous les Maliens à venir pratiquer ce noble art. Je profite de cette opportunité pour adresser mes sincères remerciements à notre sponsor officiel, Malitel et au Comité national olympique et sportif du Mali pour leur accompagnement de qualité.
Réalisée par Amadou Kouyaté