Plusieurs fois vice-champion du Mali de tennis, Abdoulaye Bagayoko vient de remporter finalement son premier titre du champion du Mali lors du dernier championnat national de tennis. Grâce à son courage et à sa détermination, ce jeune joueur très talentueux s’est hissé au sommet du tennis malien.
Comment Abdoulaye Bagayoko est-il venu au tennis ? Ce natif de Bamako a commencé à jouer au tennis très tôt avec son grand frère, ancien joueur et ancien arbitre de tennis. “Effectivement, j’ai commencé à jouer le tennis lorsque j’étais très jeune. C’est mon grand frère, Amadou Bagayoko, paix à son âme, qui m’a donné l’amour de cette discipline. Chaque soir, lors qu’il partait s’entraîner au Tennis clubs de Bamako, je l’y accompagnais. Après son entraînement habituel, il m’invitait à prendre la raquette pour faire une partie avec lui. C’est ainsi que, petit à petit, je suis tombé amoureux de la discipline”, a-t-il expliqué.
Très doué, le jeune Bagayoko a vite appris et commence à se faire remarquer dans la catégorie de jeunes. De 2005 à 2007, il a remporté le championnat national en catégorie des minimes et de 2008 à 2009, il a remporté avec brio le championnat national des cadets. “Après avoir eu quelques expériences dans ces catégories inférieures (minime et cadette), j’ai fait ma première participation dans la catégorie junior en 2010. Chez les juniors, j’ai remporté trois (3) championnats nationaux, c’est à dire en 2010, 2011 et 2012. C’est en 2015 que j’ai commencé à jouer au championnat national senior. Dans cette catégorie, j’ai eu du mal à m’imposer dans un premier temps parce qu’à l’époque il y avait des joueurs plus expérimentés que moi, comme Seydou Diallo et le grand frère, Dramé. Mais, en 2017, j’ai pu atteindre la finale du championnat où j’ai été vaincu. De 2019 à 2021, j’ai joué la finale du championnat national senior sans gagner une seule de ces finales. C’est en janvier 2022 que j’ai pu remporter mon premier titre de champion en battant Bourama Baba Kouma en finale “, a-t-il laissé entendre.
En plus des compétitions nationales, Abdoulaye Bagayoko a participé à plusieurs compétitions sous-régionales et africaines. Il a effectué sa première sortie en 2005 lorsqu’il était très jeune, pour participer au ” Circuit minime du Bénin”.
“En 2007, j’ai participé pour la première fois au Championnat d’Afrique minime de tennis au Botswana où j’ai été vice-champion en double messiers, avec comme partenaire du double un Béninois. Après cela, j’ai fait deux ans sans participer à des compétitions africaines. En 2012, j’ai repris en participant au “Circuit Junior de Tennis” au Bénin où j’ai remporté ma première médaille d’or de la catégorie junior. La même année, j’ai participé au tournoi Cédéao à Abidjan où j’ai également remporté une médaille de bronze. De 2017 à 2019, j’ai participé à trois (3) “Circuit Prize Money” en Mauritanie (2017), au Sénégal (2018) et au Mali (2019). En Mauritanie et au Sénégal, j’ai remporté une médaille d’or en double messiers avec Seydou Diallo. Au Mali, j’ai remporté une médaille de bronze en simple messiers. La même année, j’ai participé aux Jeux africains de Rabat au Maroc, mais j’ai été éliminé au deuxième tour”, explique-t-il.
Encouragé par ces performances, le jeune athlète ambitionne de faire une belle carrière internationale. “Dans les jours à venir, j’ambitionne d’avoir des points pour faire mon entrée dans le classement ATP (Association of Tennis Professionals) et rejoindre les grands du tennis comme l’Autrichien Dominic Thiem, le Sud-africain Kévin Anderson et le Suisse Stanislas Wawrinka. En plus de cela, je rêve de remporter plusieurs trophées et médailles pour le Mali”, dit-il.
Comme tous les autres jeunes athlètes maliens, le jeune Abdoulaye Bagayoko a dû surmonter beaucoup de difficultés pour se tailler une place au sommet du tennis malien. “Vous savez, je n’ai pas eu assez de difficulté au début, c’est-à-dire dans la catégorie minime et cadette. Cependant, c’est lorsque vous commencez la catégorie junior que les difficultés vont germer parce que c’est en ce moment-là que la Fédération commence à vous lâcher. Aujourd’hui, si vous voyez que je continue à pratiquer la discipline, c’est à cause de Mady Moussa Coulibaly qui m’a beaucoup aidé financièrement à participer à des compétitions africaines. Souvent, après vous être préparés pour une compétition, les membres de la Fédération malienne de tennis viennent vous dire qu’ils n’ont de ressources pour vous accompagner. Ce genre de situation ne nous encourage pas à continuer. Je suis sûr qu’avec un peu d’accompagnement de la part des autorités, les athlètes maliens peuvent faire de très bons résultats parce qu’ils ont la volonté”, a-t-il rappelé. Ce jeune joueur de tennis, pétri de talent, a juste besoin d’accompagnement pour faire de très bons résultats et hisser très haut les couleurs nationales dans les compétitions africaines et internationales.
Mahamadou TRAORE