Le Tjikan : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Abdel Kader Sangho : Je m’appelle Abdel Kader Sangho, membre du comité national olympique. J’ai eu l’honneur et le privilège d’être chef de mission pour les jeux africains de Brazzaville. Avant Brazzaville, j’ai été chef de mission à Alger en 2007 et chef de mission à Maputo en 2011. C’est donc ma troisième fois d’être chef de mission aux jeux africains de Brazza. J’ai aussi été chef de mission pour les jeux olympiques de la jeunesse en 2010 et chef de mission en 2014. C’est donc ma sixième fois d’être chef de mission. Et ça été une expérience enrichissante.
Vous êtes rentré tout fraîchement des jeux africains de Brazzaville 2015. Quel bilan faites-vous de la participation de nos athlètes à ces jeux ?
La participation de nos athlètes, il ya plusieurs aspects à évaluer. Il y a la participation en termes de résultat, la participation en termes de qualité, et la participation par rapport aux objectifs que nous nous sommes fixés. Il y a tous ces aspects qu’il faut voir. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons quand même amélioré notre record. En 2011, nous avions huit médailles dont une en or. Cette année, nous avons eu dix médailles dont deux en or. Ça c’est important. Ensuite, c’est la première fois que nous remportions la médaille d’or en discipline collective, c’est-à- dire le basketball. Ça aussi c’est important. Nous avons aussi remporté la médaille sur cinq disciplines. Ce qui est aussi important. Nous avons dix disciplines. Sur les dix, cinq ont remporté la médaille. Ça aussi c’est très important. Nous avons amélioré la performance en réussissant deux médailles. Mais moi je pense qu’en tant que responsable sportif, on peut mieux faire si nous avions fait une préparation de qualité, si nous avions fait une bonne programmation, parce que les jeux c’est tous les quatre ans. Donc, il faut les programmer. Aujourd’hui, toutes les fédérations ont un programme de développement. Dans leurs programmes, ils planifient, ils programment les jeux. Je crois que ça peut être vraiment un objectif pour les fédérations. Et je crois que le résultat pourra suivre.
Avez-vous été soutenu à ces jeux par les autorités ?
Naturellement, j’ai été soutenu par les autorités. J’ai d’abord été nommé par le comité national olympique. Mais l’activité en elle-même est une activité du ministère des Sports avec lequel j’ai travaillé. J’ai eu à faire les accréditations, les engagements nominatifs et j’ai travaillé avec le ministère des sports qui a assuré le transport des équipes, l’équipement des équipes et a financé la participation. Donc j’ai été soutenu.
La participation du Mali à ces jeux portait sur quelles disciplines ?
A ces jeux africains, nous avons participé sur dix disciplines, à savoir l’athlétisme, la natation, les scribes, le taekwondo, le judo, le basketball, le handball, le karaté, le handisport, le volleyball.
Quelles sont les difficultés rencontrées lors de ces jeux pour la délégation malienne ?
Globalement, nous n’avons pas rencontré des difficultés. Nous étions bien hébergés, il y avait une parfaite harmonie entre les dirigeants et les athlètes. Vraiment on pouvait faire mieux parce que nous n’avons pas fait de préparation. Si on avait pu faire une mise au vert, cela aurait pu améliorer la performance. Mais globalement ça va. La délégation était bien logée et tout le monde a eu à jouer son rôle pour avoir ce résultat.
Maintenant que les jeux africains sont terminés, quelles sont les perspectives ?
Les perspectives doivent rester les mêmes. C’est dès maintenant qu’on doit préparer les prochains jeux. Pour moi, la perspective doit être les jeux olympiques. Il est temps que nous remportions une médaille d’or aux jeux olympiques. Une médaille aux jeux olympiques même si ce n’est pas en or. Aujourd’hui, un athlète comme Ismaël qui a pu remporter la médaille d’or aux jeux africains, troisième aux championnats mondiaux, peut aspirer remporter une médaille d’or aux jeux olympiques.
Propos recueillis par Almihidi Touré