La 52ème édition de la Dame Coupe du Mali a connu son épilogue samedi dernier, 25 août 2012 au Stade Modibo Kéïta de Bamako. L’on retiendra que cette édition 2012 a été exceptionnelle et s’est jouée dans des conditions exceptionnelles avec la double crise politico-sécuritaire que traverse notre pays. L’on retiendra également la victoire surprise (2-1) en finale de l’Union Sportive de Bougouni (2è division) face aux Onze Créateurs de Niaréla (1ère division).
Inédite, cette finale de la Coupe du Mali l’a été. La surprise a été de taille puisque cette finale opposait deux «néophytes» : l’US Bougouni et les Onze Créateurs de Niaréla. Du coup, la courageuse équipe du Banimonotié et les dynamiques Créateurs de Niaréla ont mis fin aux rêves et à la suprématie tant prônée par le Djoliba, le Stade malien de Bamako, le COB…Ces «petits poucets» ont réussi à bousculer la hiérarchie. Ce qui est un signe de progrès spectaculaires du football malien.
Placée sous la haute présidence du président de la République, Pr. Dioncounda Traoré, cette finale de la 52ème édition de la Coupe du Mali a tenu toutes ses promesses. Dans un stade plein à craquer, les deux équipes ont produit du beau football. Dès l’entame de la rencontre, ce sont les Onze Créateurs qui passent à l’offensive et ouvrent le score en première mi-temps sur penalty. Un but à zéro, c’est le score à la pause.
Du retour des vestiaires, les joueurs de l’US Bougouni mettent la pression. Cette tactique sera payante, puisqu’elle leur a permis d’obtenir l’égalisation, avant de prendre l’avantage (2-1). C’est sur ce score que l’arbitre international Koman Coulibaly sifflera la fin de la rencontre. Avec cette brillante victoire, l’US Bougouni s’adjuge le précieux trophée mis en jeu et inscrit de ce fait son nom en lettres d’or dans les annales du football malien, voire africain. A noter que les deux équipes finalistes sont qualifiées pour la Coupe CAF.
Ajoutons aussi qu’avant d’enlever ce précieux trophée, l’US Bougouni a successivement balayé le Club des Ambassadeurs en 16èmes de finale (2-1) ; Al Farouk de Tombouctou (4-0) en huitièmes de finale ; Nianan de Koulikoro en quarts de finale et le COB en demi-finale. Un parcours assez éloquent !
Le fair-play a prévalu
S’il y a un point sur lequel il faut se réjouir, c’est bien le fair-play qui a prévalu tout au long de cette finale de la 52ème édition de la Coupe du Mali. L’US Bougouni et les Onze Créateurs de Niaréla ont prouvé qu’ils sont des équipes matures et que le football n’est pas une guerre. C’est là une bonne leçon de football infligée à toutes les équipes maliennes de football, notamment aux Djolibistes et aux Stadistes dont les confrontations tournent souvent au vinaigre. Un exemple donc à suivre !
Une finale dans un contexte difficile
L’éclat de cette fête footballistique ne doit pas nous faire oublier son contexte particulier. En effet, notre pays traverse une situation exceptionnelle dans laquelle le sport, notamment le football, joue un rôle important, à savoir la consolidation de la paix, de l’unité nationale et de la communion des cœurs et des esprits. Placée justement sous le signe de la paix et de l’unité nationale, cette édition 2012 a fait une mention spéciale aux équipes du nord (Gao, Tombouctou et Kidal) qui ont pris part aux éliminatoires. C’est le gage que le Mali reste et restera «Un et Indivisible», malgré les velléités sécessionnistes des islamistes armés qui occupent les trois régions du pays et qui y sèment la terreur.
En somme, la fête a été très belle. Vivement donc la 53ème édition de la Dame Coupe du Mali.
Bruno LOMA
