47e assemblée générale ordinaire de la Femafoot : Voila les quatre décisions qui ont mis la crise sous l’éteignoir

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Il a fallu attendre quatre(04) années, cinq(05) mois et cinq(05) jours pour obtenir une issue favorable à la grave et vilaine crise imposée au football malien à la faveur de la 47e assemblée générale ordinaire de la fédération malienne de football tenue le 15 juin 2019. C’était sous la houlette de la présidente du comité de normalisation, Madame Daou Fatoumata Guindo qui avait à ses côtés les émissaires de la FIFA/CAF à savoir Veron Omba, Sara, Jacques Anouma et Antonio. Mais la présence du représentant de l’Etat malien, Arouna Modibo Touré, ministre de la Jeunesse et des Sports, dépêché par le président de la République, Son Excellence, Ibrahim Boubacar Keita. Au vu des décisions importantes prises par les délégués, ce fut un ouf de soulagement pour l’Etat malien, les vrais acteurs sportifs, les amateurs du ballon rond et surtout pour la FIFA et la CAF.

Si toutes les assemblées générales ordinaires de la fédération malienne de football qui se sont tenues ont été marquées par des grands enjeux avec autant de tensions et de débats houleux pour le progrès du football malien et la promotion des acteurs sur la scène nationale et internationale, celle de la 47e avait un tout autre enjeu crucial à savoir l’existence même de la discipline sur le plan international et le sort qui sera réservé aux acteurs du ballon rond dans le pays. En effet il n’est un secret de polichinelle pour personne une grave et vilaine crise fut imposée au football malien depuis le 20 octobre 2013 à la faveur de la formation d’un comité exécutif consensuel en violation flagrante de l’article 49 des statuts de la FEMAFOOT d’alors. Cette crise a atteint son paroxysme le 10 janvier 2015 suite au clash de l’assemblée générale ordinaire censée réconcilier les acteurs du ballon rond. Mais hélas on assista à une radicalisation de deux camps avec la création d’un collectif regroupant les clubs et ligues majoritaires de la fédération malienne de football. De cette date la crise ne faisait que prendre des tournures inquiétantes jusqu’au 08 octobre 2017, date de la fin du mandat du président élu avec brio le 08 octobre 2013. Suite au fiasco de l’assemblée générale élective du 08 octobre 2017, la crise s’est enlisée lorsque Mamoutou dit Bavieux Touré et ses amis se sont autoproclamés comme étant les nouveaux membres du comité exécutif. C’est dans ce tohu-bohu que la FIFA est rentrée dans la danse en refusant de reconnaitre ceux qui se sont autoproclamés le 9 octobre 2017 comme étant les membres légitimes de la fédération en mettant en place un comité de normalisation le 10 janvier 2018 avec à sa tête, Madame Daou Faroumata Guindo avec des missions qui lui ont été assignées à travers des feuilles de route. Malgré des débuts difficiles et compliqués de l’exécution des missions assignées par la FIFA et la sentence du 15 novembre 2018, le comité de normalisation est parvenu petit à petit à faire son petit nid même s’il lui a fallu  deux prorogations de mandat. Malgré la sentence du tribunal arbitral du sport du 15 novembre 2015, malgré la feuille de route de la FIFA du 18 mars 2019, le CONOR s’est vu pris en tenaille par ces deux décisions contestées par les deux protagonistes de la crise à savoir le Collectif des ligues et clubs majoritaires et le regroupement des clubs et ligues sous l’œil impuissant de l’Etat malien à cause du principe de la non ingérence du politique établit par la FIFA.

La menace de suspension du Mali brandit par la FIFA

Face à l’interminable crise persistante qui frappe le football malien et ayant compris qu’elle est la première responsable, la FIFA n’avait d’autre choix que de brandir la menace de suspension du Mali de toutes les compétitions à commencer par la disqualification des Aigles à la CAN 2019 qui s’ouvre ce 21 juin 2019 en proposant des nouveaux statuts et règlement afin de vider la sentence du TAS du 15 novembre 2018 et de trouver un consensus autour de sa feuille de route du 18 mars 2019 portant sur le nombre de membres ayant droit de vote. Ce qui avait suscité l’incompréhension des plus hautes autorités du pays qui avaient trouvé une solution le 8 mars 2017 mais qui se sont vues empêchées avec la suspension du Mali. Ce dont la FIFA a compris et a demandé de l’Etat malien de s’impliquer pour mettre fin à la crise. Pour se faire une assemblée générale ordinaire était le cadre idéal pour débattre tous ces points conformément aux articles 29, 30, 31, 32 et 34 des statuts d’alors. Ce qui fut fait le 15 juin 2019 en présence des émissaires de la FIFA, de la CAF et des acteurs concernés. Une fois de plus après plus de 11 heures de débats souvent houleux, rien ne fit pour adopter les nouveaux statuts. Pour le Collectif des ligues et clubs majoritaires, le quorum de la sentence du 15 novembre 2018 n’est pas pris en compte par les nouveaux statuts tandis que le camp Bavieux Touré tient à vider cette sentence. Malgré les incantations, les prières et les gymnastiques à la limite des pressions des émissaires de la FIFA et de la CAF, chaque partie est restée ferme sur sa position d’où le constat d’un blocage total.

 Le temps donne enfin raison à l’Etat malien

Ne sachant à quel argument se vouer, les émissaires de la FIFA décident de faire intervenir l’Etat malien pour trouver une issue heureuse de cette crise en faisant appel au président de la République. Et Ibrahima Boubacar Keita dépêcha son ministre des sports qui arriva aux environs de 19 heures avec les propositions du gouvernement après avoir écouté les deux camps opposés. Au bout de 4 heures, le ministre Arouna Modibo Touré est parvenu par quel magie à convaincre d’abord le majoritaire (34 voix) avant  que le camp minoritaire ne soit résigné à lâcher du lest le plan de sortie de crise. Ce qui fut accepté à la grande surprise des émissaires de la FIFA et de la CAF qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Aussitôt les délégués se sont retrouvés dans la salle en votant et en adoptant les nouveaux statuts proposés par la FIFA. Outre l’adoption des nouveaux statuts avec des amendements sur certains articles, trois autres décisions importantes ont été prises par l’ensemble des 55 délégués. Il s’agit du nombre de clubs de ligue 1 qui passe de 16 à 23, le nombre de membres ayant droit de vote pour la prochaine assemblée générale élective passe de 55 à 62 et enfin la mise en place d’un nouveau comité exécutif dans deux mois. On peut dire sans se tromper qu’il ne fait aucun doute que la crise qui a débuté le 10 janvier 2015 a définitivement pris fin le 15 juin dernier pourvu que ces décisions soient suivies et appliquées à la lettre.  Du coup le temps vient de donner raison à l’Etat malien qui avait intervenu le 8 mars 2017 au moment où la crise battait son plein. Ce qui avait entrainé la suspension du Mali et avait poussé le gouvernement à revenir en arrière. Ce qu’il faut retenir au sortir de cette 47e assemblée générale, pour etre élu président du comité exécutif de la fédération malienne de football, il faudrait obtenir 32 voix contre 28 auparavant.

Sadou Bocoum

Répartition des 62 membres ayant le droit de vote 

LIGUES REGIONALES:09 : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Bamako.

CLUBS DE LIGUE 1 : 23 : Stade, Djoliba, Réal, COB, ASB, CSK, USFAS, Police, Bakaridjan, ASOM, 11 Créateurs, AS Performance, Black Stars, US Bougouni, Sabana, Avenir, CSD, Yeleen, Mamahira, US Kita, Nianan, Soni, LCBA,

CLUBS LIGUES 2 : 09 : AS Sahel de Nioro, Buru Massa de Kati, Tata national, Bronconi de Niono, CASS, de Sévaré, AS Commune de Tombouctou, AS Sahel de Gao, Atar Club de Kidal, FC Gaoussou de Bamako.

Groupements Sportifs : 03 : UNAFOM, Médecins et Kinésithérapies, Entraineurs

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