Du 11 au 12 novembre 2011, le Bureau exécutif de la Fédération malienne de football (Femafoot) a tenu sa 40ème Assemblée générale ordinaire. L’ouverture de ces assisses qui ont eu lieu à DFA Communication sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et des Sports, Seydou Dawa, en présence du président du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM), Habib Sissoko et des délégués des huit régions du Mali. Elle était placée sous haute escorte policière. L’on retiendra que l’augmentation des clubs de Ligue 1 Orange passe désormais de 14 à 16. Mais aussi que cette option du président de la Femafoot, loin de redorer son blason, cache mal un malaise qui sévit au sein du football malien.
L’escorte policière qui a entouré cette 40ème Assemblée générale de la Femafoot en dit long. En effet, Kola savait bien que «la case brûlait » et qu’il fallait faire appel aux «sapeurs pompiers». Les dossiers était tellement brûlants qu’il fallait faire recours aux limiers pour que l’information ne fasse fuite aux journalistes qui étaient aux aguets. Mais, c’était sans nul doute compter sur la sagacité de ces derniers.
De toute façon, l’on retiendra que cette 40ème Assemblée générale ordinaire de la Femafoot a été marquée par la présentation du rapport financier, lequel n’a pas été satisfaisant, surtout quand on sait que le président de la Femafoot était tout récemment interpellé par le Pôle économique pour malversation financière, alors qu’il était Directeur Administratif et Financier au Ministère de la Justice.
On sait bien qu’il avait été élu, il y a de cela 2 ans à Tombouctou, dans des conditions assez lugubres. Mais, ce que l’on ne comprend pas, c’est l’entrée dans ce bureau dit «reformé» du président du Club Olympique de Bamako (COB) en tant que 1er Vice-président. Candidat malheureux aux élections de 2009 pour la présidence de la Fédération malienne de football, il ruminait mal ce «coup fourré» de Kola. Il jurait même qu’il n’allait jamais collaborer avec le président Kola, dont il avait d’ailleurs une «moralité douteuse». Le revoilà ! Mais, pour quelle cause ? Kola sait bien qu’il faut faire la paix avec les «ennemis d’hier». Oubliant peut-être que Moussa Konaté qui comprend qu’il est «maladif», prépare sa succession. Malin, malin et demi !
La Femafoot, un marché de dupes ?
Visiblement, l’instance dirigeante de notre football se hâte lentement pour amener notre sport-roi aux enfers. Sinon, comment comprendre que les «ennemis jurés d’hier» deviennent brusquement des «amis d’aujourd’hui». A quelle mascarade jouent nos dirigeants sportifs ? Pensent-ils que le peuple malien est dupe ? On se rappelle encore de leurs querelles mesquines depuis les assises de Tombouctou. Elu sur la base d’un programme qui se devait de relancer notre football sur de bons rails et mieux préparer la CAN 2012 de janvier, le président Kola, a, à l’ouverture de cette 40ème Assemblée générale, tout simplement «divagué», en faisant croire au monde sportif que depuis son arrivée à la tête de la Femafoot, tout va bien. Or, depuis sa présidence, les résultats sont là : élimination, élimination, élimination…. Sauf qualification sur le fil du rasoir des Aigles à la CAN Gabon- Guinée Equatoriale 2012.
Bon ! Tournons le dossier pour souligner qu’outre Moussa Konaté du COB, Mamoutou Touré, Mahamadou Cissé, Vieux Makan Kéïta, Salaha Baby, Idrissa Sissoko et Mohamed Kéïta font leur entrée dans le nouveau bureau. Le président a motivé ces changements par le fait qu’à chaque Assemblée générale, la révocation est prévue dans nos textes. Il y a un blocage depuis le problème de la Ligue de Bamako. «Il y a près d’un mois, le Comité exécutif ne pouvait pas fonctionner parce que cela n’allait pas entre les hommes. Mais, j’ai jugé nécessaire, pour ne pas bloquer le football, de faire ce changement », a-t-précisé.
Il a salué la deuxième qualification consécutive des Aigles à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Notre objectif, dira-t-il, à cette grande messe du football africain, est de mieux faire qu’en Angola 2010, en faisant honneur à notre statut établit de grande Nation de football au niveau africain. «A l’échelle continentale, notre football a bonne presse aujourd’hui. En témoigne notre place dans le top 12 des meilleurs championnats africains .Ce qui nous vaut aujourd’hui quatre représentants en Coupes africaines inter clubs, depuis deux saisons. En outre, nous avons pu qualifier toutes nos sélections aux phases finales des compétitions pour lesquelles elles ont été engagées. Le Mali a ainsi été le seul pays à réussir un tel succès. Ce qui a valu à notre Fédération les félicitations des instances internationales du football et de nos plus hautes autorités» a indiqué Hammadoun Kolado Cissé.
Il a ensuite annoncé des chantiers en instance. Il s’agit de la création d’un nouveau Département de l’arbitrage, de l’opérationnalisation du Centre de Kayo (Koulikoro) qui abritera, avec le concours des amis Espagnols, une écoule de football à dimension internationale ; et de la mise en œuvre du Centre technique de Mopti. Chantiers, certes alléchants, mais qui restent à concrétiser. Si ce n’est une promesse de campagne Kola pour un deuxième mandat !
Bruno LOMA