3e édition des journées du parcours des Nyéléni : La promotion du sport féminin au cœur des échanges

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Dans le cadre de la 3e édition des “Journées du parcours des Nyeleni”, la Commission femmes et sport du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) a organisé un séminaire sur la thématique “sport-genre-mixité”. C’était le samedi 17 décembre 2022, au siège du Cnosm.

Pour cette 3e édition, la Commission femmes et sport du Cnosm, les structures sportives et les personnes ressources ont échangé sur sport-genre-mixité pour mieux comprendre le rôle des femmes dans le Mouvement olympique. L’ambition est de promouvoir et booster la pratique sportive féminine dans notre pays.

Aux dires de Wahab Zoromé, vice-président du Cnosm, il est essentiel pour eux de continuer à élargir et à renforcer les associations et cela se passe par les renforcements de capacité dans l’union et le respect de l’autre. “La question de représentativité des femmes dans les instances sportives est une réalité. Les autorités du Mali ne manageront aucun effort pour encourager les efforts consentis par tous les secteurs sportifs”, a-t-il poursuivi. Selon Cheick Oumar Konaté dit Takala, directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), ces femmes sont des battantes parce qu’elles sont championnes dans plusieurs disciplines sportives. Et d’ajouter que le thème sport-genre-mixité est d’actualité dans une période de transition où on ne parle que de refondation. “Pour qu’elle soit une réalité, il faut se reconstruire”, a-t-il ajouté.  “Cela ne signifie pas que tout ce qui était là n’était pas bon, mais qu’on tienne compte de notre culture. Le sport est un phénomène culturel. Il a été inventé par les hommes en se basant sur les pratiques culturelles qu’on appelle les jeux. Chaque terroir malien avait ses jeux et ses activités propres à lui et ce sont ces activités qui ont été transportées petit à petit dans le monde antique pour devenir sport, donc cela voudrait tout simplement dire qu’on ne peut pas séparer le sport de la culture”, a développé le directeur de l’INJS.

A l’en croire, nous ne pouvons pas développer notre sport en faisant fi de notre culture. “Il faut qu’aujourd’hui, on essaye de faire un ancrage d’abord de ce qui est de pratique chez nous. Les Maliens sont d’horizons différents avec plusieurs ethnies et chacun a sa culture, donc son sport favori”, a-t-il indiqué.

Dans les témoignages, certaines championnes ont évoqué les difficultés pour assister aux entraînements, soit elles sont empêchées par leurs parents ou époux.

Mme Bengaly Mahawa Guindo, une enseignante à la retraite, a témoigné du bienfait du sport : “Une de mes élèves du nom d’Aminata Makou m’a permis de canaliser un élève indiscipliné. C’était un garçon qui était nul en mathématiques. A chaque cours de maths, ils empêchaient les autres de travailler et moi sachant Aminata Makou pratiquante de taekwondo, je l’ai poussée afin qu’elle donne une bonne correction à ce dernier. Un jour, elle l’a bien corrigé et depuis ce jour jusqu’à la fin de son second cycle, il est resté calme et ne dérangeait plus personne parce qu’il a eu la honte de sa vie. Grâce à la sportive, j’ai pu maîtriser ma classe”, s’est glorifiée l’enseignante à la retraite.

Signalons que le sport est une arme pour l’éducation, car elle cultive l’esprit de compétitivité.                                                                                               

Marie Dembélé

 

Journées du parcours des Nyéléni :

Le sport féminin magnifié à travers la marche

Le Comité national olympique et sportif du Mali a célébré la 3e édition des Journées du parcours des Nyeleni à travers l’organisation d’une marche. C’était le samedi 17 décembre 2022 à la place Can.

Les initiateurs des journées sportives ont organisé une marche sportive féminine qui devait commercer à la place Can pour s’achever au niveau du siège de la BNDA en passant par le monument d’obélisque. Malheureusement, cet itinéraire a été écourté par un empêchement des autorités à cause de l’insécurité. Les activités ont finalement eu lieu à la place Can. De nombreux athlètes, essentiellement des filles, ont pris à ce rassemblement en faveur de la promotion et de la reconnaissance du sport féminin.   Pour Mme Sy Aminata Makou Traoré, présidente de la commission d’organisation, l’objectif de ces journées de parcours de “Nyeleni” ou femmes battantes est de célébrer le sport féminin et d’exhorter les femmes à pratiquer le sport. Elle estimera que le sport est moins pratiqué par la gent féminine au Mali. A l’en croire, cela s’explique par leur sous-représentativité dans les instances sportives. Pour elle, beaucoup reste à faire pour franchir ce cap au Mali.

“Sur 35 fédérations et associations sportives, il n’y a que 3 femmes responsables, ce que nous trouvons très limité. Nous voulons élaborer une stratégie afin que les femmes aient leurs mérites parce qu’elles sont marginalisées, discriminées au sein du sport. Nos valeurs ne sont pas reconnues comme celles des hommes. Les informations sur la Can des hommes sont relayées partout, mais celle des femmes passe inaperçue et cela n’est pas normale”, a-t-elle déploré.

Pour sa part, Wahab Zoromé, vice-président Cnosm, a constaté qu’aujourd’hui, les femmes pratiquent beaucoup de disciplines sportives et veulent aller au-delà de cela. Il a remercié la Commission femmes et sport au nom du président du Cnosm pour la tenue d’une telle activité. “Nous voulons célébrer la femme autour du sport, amener les femmes à la pratique sportive d’une part, mais aussi qu’elles occupent des postes de responsabilité à tous les niveaux, d’autre part. C’est en cela que notre sport pourra atteindre un certain niveau”, a-t-il indiqué.                                                                                                                                                                                       Marie Dembélé

 

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