Qui donc ? Personne, aucun pays africain n’est prêt pour se lancer dans l’aventure à 60 jours francs de l’épreuve. Nous, répondent les Equato- Guinéens, nous prenons tout en charge et la 30e édition aura bel et bien lieu. Ouf de soulagement à Addis-Abeba et au Caire, le pays de Macias N’Guema Bazogo et de son putschiste de neveu, Théodoro Obiang N’Guema, sauve l’Afrique et reprend le fauteuil des Lions de l’Atlas. C’est donc bien parti pour ce qui est déjà qualifié d’hors norme par tous les grands analystes du ballon rond. La suite édifiera plus d’un. Lancée sur des chapeaux de roues, l’édition de Bata aura battu tous les records humainement possibles. Non seulement des pays cadres au nombre desquels, le Maroc, le Nigeria et l’Egypte ne figurent pas, mais à l’interne, la hiérarchie a pris un sacré coup.
Le vainqueur de l’édition d’avant, la Zambie et son challenger le Burkina Faso, sont éliminés dès les préliminaires. Le Gabon aussi. Avare en but, la CAF à Hayatou, déçue de ne pas voir les filets secoués autant qu’elle le désirait, après un nul 1-1 entre le Mali, notre pays et la Guinée, fait appel au tirage au sort. Seydoublen et sa bande doivent retourner à la maison, la Guinée autorisée à rester, malgré l’insistance de la maudite fièvre au pays. On continue, et on fait avec. Les tickets pour les quarts de finale, met le pays organisateur aux prises avec la Tunisie. Une référence africaine, face au pays qui a sauvé l’édition. Il faut vraiment savoir être reconnaissant. Si la Guinée Equatoriale n’avait pas accepté, est-ce qu’on aurait eu le temps, la joie ou la colère de dire, tout ce que nous débitons ces jours –ci ? Heureusement que le sifflet central mauricien, lui a bien compris les enjeux. Face à une équipe tactiquement bien organisée, les Equato-guinéens auront besoin de la grosse mansuétude de ce dernier pour revenir au score, par le truchement d’un pénalty, pas très net, pas du tout net. Comme pour mettre une couche de Blanco sur la bêtise de l’arbitre, Balboa, sur un coup franc dosé et magnifiquement calculé, sale l’addition. Tunisie – Guinée Equatoriale (1-2). En réalité, les tunisiens ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, leur manque criard de réalisme est à la base de leur résultat. Ce n’est pas fini, car dans cette édition Equato – Guinéenne, tout est hors norme. Pressé de déclarer le pays hôte vainqueur de l’épreuve donc apte aux épreuves d’entrée aux ½ finales, il siffle 2 minutes avant la fin du temps additionnel. Scandale ?
Non, c’est une CAN hors norme, qu’il faut à la limite déclassée des éditions normales. Mais, à Bata, dans les gradins, loges officielles et vestiaires des équipes et arbitres, une seule question revient sur toutes les lèvres, celle de savoir, si la 30e coupe d’Afrique des Nations, celle que le Maroc a snobée pour cause de fièvre à virus Ebola, ne restera pas en Guinée Equatoriale ? Après tout, c’est de la manifestation à cause de la solidarité africaine que les dirigeants de ce pays ont tout mis en œuvre pour que nous puissions dire, ce que nous sommes entrain de dire maintenant par rapport à tout ce qui est hors norme dans cette présente édition. Alors, que personne ne se scandalise, si la Guinée Equatoriale pointait le nez à la finale, et brandissait sa première coupe, celle de son existence.
Sory de Motti
La 30 eme CAN est une mascarade ( bien organisée y'a rien à dire ) certains dirigeants de la CAF ont fait fort pour réussire cette mascarade devant le monde entier !
tout est dit, tout est resumé, merci Mamatou et compagnie
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