“Le partage d’expérience, un levier pour booster la performance des loteries d’Afrique” au coeur des échanges
L’édition 2023 du Grand prix d’Afrique des courses de chevaux, qui s’est tenue du 23 au 25 février à Marrakech, au Maroc, a tenu toutes ces promesses. Et le Mali était à l’honneur avec une participation très remarquable du directeur général de la Société PMU-Mali, Fassery Doumbia, à la tête d’une délégation. Ce fut une belle expérience pour les participants venus de différents pays. Le thème de cette édition était : “le partage d’expériences, un levier pour booster la performance des loteries d’Afrique”. Cette manifestation, qui a réussi à s’imposer sur le calendrier international, est une initiative de la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec) en partenariat avec l’Association des loteries d’Afrique (ALA) et le Pari mutuel urbain (PMU). Elle a été l’occasion de faire rayonner davantage l’aura de l’Afrique dans le domaine des jeux et des courses de chevaux.
Après le succès de la toute première édition du Grand prix d’Afrique des courses de chevaux sur terre africaine en 2022, cette édition a pu tenir toutes ses promesses en termes d’affluence et de satisfaction des jockeys et du public, mais également en termes d’émotions et de sensations fortes”. Voici les premières impressions du directeur général de la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec), Omar Skalli, dans une déclaration à la presse.
La ville impériale ou la ville bleue ou encore la ville de soleil de Marrakech vient de vibrer au rythme de la deuxième édition du Grand prix d’Afrique des courses de chevaux dont les rideaux sont tombés, samedi 25 février dernier, par un grand succès qui montre la capacité de la Sorec d’assurer la promotion de la filière africaine des courses de chevaux.
Cet événement a réuni des jockeys et des chevaux de haut niveau et a été l’occasion pour la Sorec d’accueillir des délégations des loteries africaines et plusieurs représentants du secteur en Europe, l’ambition étant de révéler l’expertise de l’Afrique dans le domaine des jeux et des courses de chevaux, ainsi que son savoir-faire dans la promotion de jeux attractifs et responsables sur le continent.
Dix loteries sur 11 ont répondu présentes à ce grand événement. Le Mali était représenté par une délégation du PMU-Mali conduite par son directeur général Fassery Doumbia. Le thème était axé sur le partage d’expériences, un levier pour booster la performance des loteries d’Afrique. Ce fut donc une belle occasion pour le patron du PMU-Mali de se pencher sur l’importance du partage d’expériences entre les sociétés du Pmu tout en invitant les acteurs à pérenniser les acquis. Il a saisi cette opportunité également pour rencontrer certains partenaires majeurs du secteur à l’image de la Sorec.
Selon le directeur général du PMU-Mali, l’Association des loteries d’Afrique cherche de plus en plus une meilleure consolidation des relations entre tous les membres afin de renforcer l’association pour une meilleure sauvegarde des intérêts de loterie nationale. Raison pour laquelle, un séminaire était organisé dans ce sens pour faire le point sur le fonctionnement de l’ALA. Ce qui a permis d’évoquer quelques difficultés afin de trouver des solutions. “Ce qui dénote une implication de tous les acteurs pour le développement de notre association”, précisera-t-il à la presse marocaine.
S’agissant des partenariats, le directeur général du PMU-Mali déclare : “Nous serons amenés à signer des partenariats bilatéraux pour renforcer nos politiques et raison pour laquelle nous avons tenu ce séminaire pour harmoniser une feuille de route et une stratégie commune”.
Durant trois jours, les différents acteurs du secteur des jeux ont échangé et discuté sur différentes thématiques en relation avec l’actualité? de la filière équine et comment développer la digitalisation.
La course la plus attendue pour le Grand prix d’Afrique s’est déroulée le samedi 25 février sur l’Hippodrome de Marrakech. Tous les ingrédients étaient réunis pour que cette fête soit belle dans une ambiance fraternelle et conviviale. Bon à savoir : ce Grand prix d’Afrique a été diffusé dans 34 pays.
L’édition 2023 contribuera, sans nul doute, au rayonnement international de la filière africaine des courses de chevaux, exprimant la volonté de la Sorec d’accompagner le développement des filières équines dans le continent.
“Nous avons un intérêt certain des opérateurs africains pour l’expertise marocaine en termes de gestion des courses, de développement de la filière, mais aussi de gestion des jeux”, dira le directeur général de la Sorec. Avant de préciser que “la Sorec a reçu des demandes concrètes et très précises et nous sommes heureux et fiers de pouvoir collaborer, échanger et exporter notre expertise vers le continent africain”.
Pour sa part, Dramane Coulibaly, président de l’Association des loteries d’Afrique (ALA) et non moins directeur général de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire, a souligné que les loteries nationales africaines sont “très satisfaites” de la qualité d’organisation du Grand prix d’Afrique des courses de chevaux, exprimant ses remerciements à la Sorec, qui “a assuré avec brio la réussite de cet événement”.
“Nous avons relevé haut la main le défi d’organiser cet événement de haute facture en terre africaine, notamment à Marrakech”, s’est réjoui Dramane Coulibaly, faisant savoir que cette édition a permis de consolider davantage les liens de coopération et de solidarité entre les loteries nationales africaines.
Notons que le jockey Ismail Lakjal sur Cityzen a remporté le Grand prix d’Afrique, suivi d’Amine Essati sur Boldbelle Fal et Abdellah Moussaid sur Lastlove Fal.
Outre le Grand prix, la Sorec a aussi organisé cinq autres courses. Véritable levier économique, les loteries contribuent dans les économies avec la création d’emplois directs et indirects où on note un ensemble d’intervenants de la chaîne : des agents des bureaux de pari, des vendeurs de programmes et tout ce qu’il y a comme petit commerce, mais aussi les sociétés de gardiennage et nettoyage. Cependant, les loteries sont de grands contributeurs au Trésor public.
Rappelons que l’Association des loteries d’Afrique a, entre autres missions, l’intégration économique africaine à travers l’instauration des jeux panafricains, mais aussi la participation aux réalisations socio-économiques dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la sécurité, la protection civile, la santé, la culture et le sport, la lutte contre le chômage et la pauvreté par la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus.
Pour ceux qui ne le savent pas, la Sorec est une entreprise publique créée en 2003 sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts. Forte d’un business model unique au monde, cette société poursuit les missions de l’encadrement de l’élevage et de l’amélioration des races de chevaux dans les Haras nationaux, l’organisation des courses de chevaux dans les hippodromes, la gestion des jeux hippiques, ainsi que la réalisation et l’exploitation des infrastructures hippiques.
Poursuivant l’ambition de positionner la filière équine en tant que moteur de développement en milieu rural, la Sorec oriente son action sur la valorisation des races et sur les monétisations des utilisations du cheval afin d’accompagner l’émergence d’écosystèmes économiquement viables et financièrement indépendants.
El Hadj A.B. HAIDARA