Sommet Afrique-France : Etre champion africain, selon Didier Akotey

0

Il est possible que de jeunes entrepreneurs africains émergent pour conquérir des parts de marché à l’international, à en croire Didier Akotey, le patron d’Africa Search. Il s’exprimait à Bamako le 10 janvier, lors d’un Side Event sur l’entreprenariat dont les recommandations seront transmises aux chefs d’Etat et de gouvernement devant prendre part au sommet Afrique-France.

«La bonne femme qui vend des beignets au bord de la route est une entrepreneur, celui qui vend des recharges au bord de la route est un entrepreneur. Mais comment est-ce qu’on traduit cette forme d’entreprenariat en entreprise structurée qui peut grandir et qui peut devenir un champion dans son domaine», a affirmé Didier Akotey.

Ce spécialiste croit fermement au Projet de développement des compétences et emplois des jeunes(PROCEJ) appuyé par la Banque Mondiale. Pour l’exemple, le challenge est de savoir comment elle peut produire de la farine qui sera ensuite distribuée demain dans des supermarchés ou à d’autres dames qui, elles-mêmes, produiront des beignets.  Quant au vendeur de carte, il s’agit de savoir comment il peut produire des cartes que d’autres jeunes qui pourront les vendre à leur tour.

Selon l’expert d’Africa Search, on considère que l’entreprenariat jeune est une des voies de salut à la question du chômage. A peu près 12 à 13 millions de jeunes africains entrent sur le marché de l’emploi chaque année et l’Afrique arrive à fournir difficilement entre 3 à 4 millions d’emplois par an. «Ça veut dire qu’il y a un énorme déficit en terme d’emploi», a souligné Didier pour qui tout le monde est entrepreneur : «il n’y a pas d’âge pour être entrepreneur», a –t-il indiqué.

Malgré que les 90 % du secteur privé africain soient constitués par des Petites et moyennes entreprises(PME), l’Afrique peut fournir des champions, a-t-il fait savoir. Un seul conseil aux jeunes entrepreneurs : «Aujourd’hui tout le monde vient en Afrique, il n’y a pas un grand groupe mondial qui ne veut pas venir en Afrique », a-t-il dit. Il importe donc que les jeunes entrepreneurs comprennent leur environnement qui est en fait un enjeu mondial.

Soumaila T. Diarra

Commentaires via Facebook :