Sommet Afrique-France : Cessé Komé a-t-il escroqué l’Etat?

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Le richissime opérateur économique a-t-il trompé la République? La question mérite d’être posée, au vu de ce qu’il a fait dans le cadre de l’organisation du 27èmeSommet Afrique – France, que notre pays a abrité les 13 et 14 janvier derniers. En effet, Cessé Komé a fait un énorme faux bond à toute la République, à commencer par son Président.

Dans le cadre de l’organisation de cette rencontre, toutes les bonnes volontés se sont manifestées pour apporter leur appui à notre pays. Cessé Komé, opérateur hôtelier de son état, s’était proposé pour construire un hôtel 5 étoiles pour accueillir les hôtes de marque de notre pays. Quelle bonne idée! Il s’était arrangé à l’époque pour donner un éclat particulier à la pose de la première de cet hôtel, présidée par le Chef de l’Etat.

Il a roulé tout le monde dans la farine en faisant croire que l’hôtel serait prêt pour le Sommet de Bamako. Pourtant, pour la réalisation de cet hôtel 5 étoiles, l’Etat malien lui avait accordé des faveurs, en exonérant de taxes à l’importation tous les matériaux qui entrent dans le cadre de sa construction. Seulement voilà : «L’hôtel Sheraton», puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est toujours pas prêt, deux semaines après le sommet. Ce sommet, qui devait se tenir en 2016, a été reporté à 2017, mais, malgré cela, il n’a pas pu achever son hôtel.

L’opérateur économique n’en est pas à son premier coup foireux dans notre pays. Il avait fait la même chose en 2005, lorsque le Mali devait abriter la même rencontre. Il avait profité de cela pour construire l’hôtel Radisson. Là également, il n’avait pas réussi à finir son hôtel avant le Sommet. Alors question : Cessé Komé a-t-il escroqué l’Etat malien ? Ou quelles sont les raisons de ce retard ? En tout cas, les exonérations dont il a bénéficié sont des pertes considérables pour nos services de l’assiette, qui en ont tant besoin.

Face à la situation, nous avons tenté de rencontrer les responsables du chantier de cet hôtel. Nous avons été priés de quitter les lieux. Les gardes à la porte nous ont fait savoir que pour rentrer dans le chantier, il faut avoir une autorisation. Malgré notre insistance, en expliquant notre identité, rien n’a changé.

Bamey Diallo

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