Invité de l’émission la plus prisée du Mali, en tout cas par les intellectuels ”Débat politique” de notre confrère Kassim Traoré de la Radio Kledu, le Président du Comité National d’Organisation du Sommet Afrique-France (CNOSAF), M. Abdullah Coulibaly a fait sans détour un premier bilan du 27ème Sommet tenu à Bamako les 13 et 14 janvier dernier et qui a enregistré la présence record de plus d’une trentaine de Chefs d’Etat et de gouvernement autour du président de la République du Mali, M. Ibrahim Boubacar Kéïta. Un sommet dont les retombées sont visibles sur tous les secteurs de développement du Mali.
Le 27ème Sommet Afrique-France s’est bien déroulé à Bamako, au Mali, sur les sujets dominants de l’heure que sont le partenariat, la paix et l’émergence. Tel a été le constat de tous les Observateurs (Maliens et étrangers). D’où la décoration des deux premières personnalités chargées de l’organisation du sommet juste quelques jours seulement après la rencontre, à savoir M. Abdoullah Coulibaly (côté malien) et Sin Excellence M. Fréderic Clavier (côté français).Quatre vingt dix minutes, le temps règlementaire d’un match de football ont suffi au Président du CNOSAF, M. Abdoullah Coulibaly de faire l’état des lieux du dernier Sommet Afrique-France. C’était le jeudi dernier sur l’émission ”Débat Politique” de la Radio Kledu. L’invité de notre confrère Kassim Traoré, journaliste à la Radio Kledu et correspondant de la VOA, s’est appesanti sur tous les aspects des préparatifs qui relevaient de la compétence du CNOSAF.
Le président du CNOSAF, M. Abdoullah Coulibaly a, tout d’abord, au début de l’émission, présenté toutes ses excuses à l’ensemble du peuple malien, précisément aux Bamakois pour les dommages causés lors des préparatifs du sommet dont les retombées sont visibles aujourd’hui à travers la ville de Bamako. Aussi, il s’est prononcé sur les missions du CNOSAF dans l’organisation qui tournait entre autres, autour de l’accueil, hébergement, restauration, etc.
Dans l’accomplissement de ces missions, le comité a rencontré des difficultés majeures qui ont été relevées avec succès grâce à l’appui et l’accompagnement de tous les Maliens, en premier lieu le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et son épouse qui n’hésitaient à effectuer des visites nocturnes sur certains chantiers du sommet.
Avec une enveloppe financière de 3,860 milliards de F CFA, le CNOSAF devrait faire face à d’énormes défis, a souligné le président Coulibaly au cours de cette émission diffusée sur Radio Kledu et écoutée dans le monde à travers le NET. La réalisation des routes, la rénovation de l’Aéroport international Modibo Kéïta de Senou, … ne faisaient pas partie de ce budget.
Pendant quinze mois, les privés et publics ont collaboré pour la réussite du sommet souvent dans des conditions difficiles.
Aussi, la crise au Nord du Mali et certains attentats au sud avaient défrayé la chronique donnant une mauvaise image aux étrangers. Il fallait redonner confiance à ces étrangers et même les Maliens que le sommet est une affaire de tous. En un mot, faire revendre la destination Mali à l’extérieur. C’est ainsi le président Coulibaly a effectué plusieurs à Paris et dans certaines capitales africaines.
Aux dires du président du CNOSAF, cette confiance a été renouvelée en premier lieu par la France qui a confié deux fois l’organisation de cette importante rencontre en moins de 12 ans. Alors que d’autres pays africains convoitaient depuis des années.
Le Sommet de Bamako a fait le bonheur de beaucoup de secteurs d’activités surtout économique du Mali. En effet, en marge du sommet, des compétitions sportives, surtout du football, ont été organisées entre les différentes communes. Celles-ci ont permis de créer un cadre d’échanges entre les jeunes venant divers horizons. Aussi, les berges du fleuve ont été assainies. Cette activité a créé des emplois pour les bozos. Les chauffeurs, surtout de Sotramas ne sont restés en marge du sommet. D’après les constats, 80% des Bamakois empruntent chaque jour les transports en commun. C’est ainsi que les sotramas ont été invités à véhiculer les messages sur la salubrité à Bamako. Un message qui a été vite capté par les populations de Bamako, reconnait le président CNOSAF. Cette campagne d’assainissement dans le district de Bamako à la Place Sakaly était présidée par la Première Dame, Mme Kéïta Aminata Maïga.
Les Maliens, malgré les divergences, ont tous joué leur partition
Les fora des jeunes et des femmes ont été une occasion pour ces deux couches de débattre des problèmes qui ruinent leur épanouissement. Aux sortir de ces fora, le processus de paix a été renforcé. Après le sommet, l’heure était venu pour le président Abdoullah Coulibaly, de remercier tous les Maliens, chacun dans son domaine pour son rôle joué dans l’organisation avec succès de cette rencontre entre l’Afrique et la France. Un clin d’œil surtout à ses collaborateurs du CNOSAF qui ont travaillé nuit et jour sans relâche.
‘ ‘Ce sommet m’a permis de comprendre que les Maliens, malgré leur divergence, peuvent mettre le Mali au-dessus de tout intérêt personnel. Pour ce sommet, j’ai reçu des conseils du Président de la République, du Premier ministre, des Ministres, les leaders religieux, la société civile, la presse et de l’Opposition. Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé et Moussa Mara m’ont appelé personnellement pour faire des propositions,” a déclaré M. Abdoullah Coulibaly. Avant d’ajouter que ce sommet a permis à notre pays, le Mali, de retrouver sa place d’antan dans le concert des nations.
Pour ce sommet, les Chefs d’Etat ont constaté des innovations notoires dans son organisation. D’où la satisfaction totale.
Pour terminer, le président du CNOSAF a prodigué des conseils pour la génération future et appelé les Maliens à se donner la main pour relever les grands défis. Car, reconnait-il, l’union fait la force. Il a rendu un hommage mérité aux soldats tombés pour la défense de l’intégrité territoriale et a souhaité que leurs enfants ne soient pas oubliés. Après le sommet, c’est un décret présidentiel qui mettra fin aux fonctions du président du CNOSAF après la présentation de son rapport. Aujourd’hui, tous les observateurs sont unanimement d’accord que le Sommet a été bénéfique pour tout le peuple malien.
Youssouf Sangaré