Pour une fois le défi sécuritaire a été relevé depuis la crise multidimensionnelle de 2012
A la veille du sommet Afrique France, le secrétairegénéral des Nations unies a présenté son dernier rapport sur le Mali rapport qui s’étale sur les trois derniers mois. Au cours de cette période il y a eu 54 attaques terroristes avec à la clé une vingtaine de soldats tués.
En effet ce sont bien 25 attaques qui ont été perpétrées contre les FAMAS et 29 contre la MINUISMA. En tout 15 membres des FAMAS ont été tués et 33 blessés contre 52 tués et 72 blessés au cours de la période précédente. A cela s’y ajoute les nombreux braquages dans le district de Bamako et environ, et cela à deux mois seulement de la tenue du sommet Afrique-France. Ce qui prouve à suffisance qu’une réelle menace pesait sur la sécurité des hôtes du Mali.
Une autre preuve du chaos sécuritaire qui a prévalu est le fait qu’un projet d’attentat a été déjoué à Bamako à la veille dudit sommet. De présumés terroristes qui voulaient attaquer le sommet de Bamako ont été arrêtés dans le Nord du Mali peu avant le sommet Afrique France de Bamako. ‘’Les forces spéciales françaises ont arrêté dans le Nord du Mali, peu avant le sommet, des terroristes qui avaient des plans d’attaque de la ville de Bamako’’, a déclaré à l’AFP, une source sécuritaire Malienne, sans préciser le nombre de personnes arrêtées. ‘’Des adolescents qui devaient servir de kamikazes ont été arrêtés au Nord par les forces speciales. Sur un des kamikazes arrêtés, il a été retrouvé un portable qu’il a utilisé pour envoyer un message d’adieu à ses parents ‘’, a encore précisé cette source.
De source sécuritaire malienne les français auraient joué un rôle essentiel pour que la sécurité du sommet soit assurée’’. Ces arrestations ont permis un vaste un coup de filet à Bamako. Le coup de filet a permis de découvrir une ramification entre les terroristes arrêtés et les jihadistes détenus à la grande prison de Bamako qui avaient peaufinés un plan d’évasion’’, a encore indiqué la même source.
Le gouvernement est même parvenu à brouiller une piste terroriste en direction de Bamako. Pour prévenir toute attaque à partir du sahel occidental le ministre de la défense a dépêché plus d’une centaine de soldats à Banamba dans la région de Koulikoro. Ce renfort militaire a mené des opérations de patrouilles dans le cercle et ses environs afin de rassurer la population de cette localité.
Au niveau du district de Bamako à chaque 100m, il y’avait un cordon sanitaire de militaires et policiers. Ces forces étaient visibles sur le trajet de l’aéroport et à tous les carrefours de la ville de Bamako.
Notons aussi que sur les différents axes menant à la ville de Bamako, étaient positionnées des FAMAS bien armés.Nous pouvons dire qu’en somme, la réussite du maillage sécuritaire du sommet Afrique-France est le résultat, d’une part, d’une bonne planification appuyée par une vision claire des responsables en charge de la sécurité au Mali et d’autre part, la mise en œuvre cohérente du plan opérationnel et la motivation inébranlable des agents déployés sur le terrain qui se sont attelés au respect strict des consignes données. L’un des éléments moteurs aura sans nul doute été la coordination, assurée par le centre de coordination et de commandement en collaboration avec l’opération « Fabalakana », initiée par les forces armées pour appuyer le dispositif sécuritaire du sommet.
Tous ces agents qui étaient sur les différentes voies en vue de réguler une circulation extrêmement difficile méritent d’être félicités Nous avons vécu quelques épisodes de cette circulation difficile à cause de la fermeture du pont Fad , nous avons apprécié la cordialité entre les agents et les usagers de la route . Cette vigilance doit s’étendre sur l’ensemble du territoire à savoir le centre , le sud et surtout le Nord qui est en passe d’échapper au contrôle du pouvoir central.
Seydou Diarra