Les Premières dames d’Afrique ont échangé et discuté sur la problématique de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, le 14 janvier dernier, à Bamako. A l’issue de la rencontre, elles ont lancé un Appel dit “Appel de Bamako”.
En marge du 27ème Sommet Afrique-France, les Premières dames d’Afrique, sous la houlette de Mme Kéïta Aminata Maïga, se sont réunies le 14 janvier à l’hôtel Azalaï Salam, pour discuter de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Le thème sur les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la promotion de la santé de la reproduction était donc au centre des débats entre les épouses des chefs d’Etat d’Afrique.
Etaient présentes, Mme Brigitte Touadera de la République Centrafricaine, Mme Azali Ambari de l’Union des Comores, Mme Antoinette Sassou N’Guesso de Congo Brazzaville, Mme Rébecca Victoria Akufo-Addo du Ghana, Mme Djéné Kaba Condé de la Guinée Conakry, Mme Constancia Mangue de la Guinée Equatoriale, Mme Mariem Mint Ahmed dite Tekber de la Mauritanie, Mme Malika Issoufou Mahamadou du Niger, Mme Jeannette Kagamé du Rwanda, Mme Sia N. Koroma de la Sierra Léone et Mme Hinda Déby du Tchad.
La Première dame du Mali, Mme Kéïta Aminata Maïga, a eu l’honneur de présenter une communication sur l’éducation sexuelle et la planification familiale traditionnelles dans certaines sociétés au Mali et l’instruction sexuelle et sociale par l’initiatrice nuptiale “Manyamabaga”. Sans oublier aussi l’espacement des naissances par le séjour à la famille d’origine de la jeune épouse “Denafin”. Au cours de son exposé, l’épouse du Président IBK a expliqué de long en large les contours des trois pratiques traditionnelles et culturelles en matière de la santé de la reproduction.
A l’issue de la rencontre, les Premières dames d’Afrique ont pris l’engagement de mettre la santé de la reproduction au centre du développement humain. Ainsi, elles réitèrent leur engagement à poursuivre le plaidoyer en vue de la prise de mesures urgentes de la part des décideurs pour permettre un accès aux services de la santé de la reproduction conviviaux, de qualité y compris la planification familiale pour les adolescents et les jeunes.
Les Premières dames veulent un partenariat consolidé entre les gouvernements, la société civile, les organisations internationales, les réseaux de jeunesse afin de saisir l’opportunité que constitue le dividende démographique pour la croissance économique accélérée. Cela, à travers le soutien aux programmes d’autonomisation des femmes, l’amélioration de la demande en matière de planification familiale et des services de santé maternelle et infantile et surtout la mise en place de capacités nationales pour la sécurisation des produits contraceptifs.
Les Premières dames d’Afrique souhaitent aussi l’introduction de programmes d’éducation formelle, non formelle et informelle intégrant les déterminants culturels et les pratiques en matière de santé de la reproduction et une éducation civique et citoyenne culturellement sensibles à l’intention des adolescents et des jeunes, en vue de les doter de compétences de vie nécessaires à la prise de décisions réfléchies, pour prévenir les grossesses et rapports sexuels précoces, les infections sexuellement transmissibles y compris le VIH, la déscolarisation.
En tout cas, elles sont prêtes à plaider pour le renforcement de l’allocation et la mobilisation de ressources conséquentes de la part des gouvernements, des partenaires au développement et du secteur privé en faveur des programmes de santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.
A.B. HAÏDARA