Sur les antennes de la radio Kledu, le président du Comité national d’organisation du 27ème sommet Afrique-France est largement revenu sur la rencontre de Bamako.
Ce jeudi 2 février 2017, le président du Cnosaf était l’invité de «débat politique» de la radio Kledu. Ainsi, pendant plus d’une heure d’horloge, Abdoullah Coulibaly a répondu aux questions de notre confrère Kassim Traoré, animateur de ladite émission.
Ce fut l’occasion pour M. Coulibaly de revenir sur plusieurs aspects de l’organisation du sommet tenu les 13 et 14 janvier 2017, notamment l’assainissement de la ville de Bamako. En dépit de quelques difficultés mineures qu’il a évoquées, le président du Cnosaf s’est félicité de la bonne tenue du 27ème sommet Afrique-France dont la réussite a été saluée au Mali et au delà. Un exploit qui lui a valu une décoration par le chef de l’Etat, et qu’il met humblement à l’actif du peuple malien qui, dit-il, a fait preuve de tolérance et de sacrifice pendant la rencontre. Abdoullah Coulibaly ne doute point que le rendez-vous de Bamako fut, à tout point de vue, une opportunité d’affaires pour beaucoup de Maliens. Mieux, le sommet devrait servir de point de départ au décollage économique du Mali en ce qu’elle a démontré à la face du monde que notre pays reste une meilleure destination pour les investisseurs étrangers. Partant, l’invité du jour de « débat politique » a exprimé sa reconnaissance aux autorités françaises qui ont cru en le Mali en lui confiant l’organisation du 27ème sommet Afrique-France. Ce, à un moment où les clichés véhiculés sur la situation sécuritaire de notre pays n’inspiraient pas confiance. « La France est loin d’être l’ennemie du Mali. Il n’est pas donné à tous les pays d’abriter deux fois le sommet Afrique-France en l’espace de 10 ans », a fait remarquer M. Coulibaly. Il a ensuite souligné que la rencontre de Bamako a pris en compte les préoccupations des jeunes et des femmes, et a permis de renforcer le processus de réconciliation nationale.
Un budget de 3,860 milliards FCFA
Si l’on en croit Abdoullah Coulibaly, un fonds de 3 milliards 860 millions était alloué au Cnosaf pour les besoins d’assainissement de la cité aux trois caïmans, de confection de T-shirts et de mobilisation, entre autres. « L’entretien des routes, la rénovation des infrastructures aéroportuaires et la construction des sites d’hébergement n’étaient pas à notre charge », a-t-il précisé, tout en remerciant les plus hautes autorités, la classe politique et les leaders coutumiers et religieux pour leur implication au plus haut niveau.
Et le président du Cnosaf de rassurer par ailleurs que ceux à qui son comité doit ne resteront pas impayés. «Par exemple, nous sommes en train de payer les hôtels. Mais, tout cela doit se faire à tête froide et dans la régularité. Tous les créanciers du Cnosaf seront payés. Le gouvernement a pris des dispositions dans ce sens », dira-t-il, tout en insistant sur le respect des clauses contractuelles. « Cela ne sert à rien de dénigrer son prochain», a-t-il prodigué.
Quoi qu’il en soit, le président du Cnosaf se dit convaincu que seuls la tolérance, l’humilité, l’union et le travail peuvent conduire au résultat que le Mali a connu dans le cadre de l’organisation du 27ème sommet Afrique-France, c’est-à-dire le succès. Il a en fin eu une pensée pieuse envers les victimes de l’attentat à la voiture piégée qui a visé le MOC, à Gao, le 18 janvier dernier.
Bakary SOGODOGO