Le 27e Sommet Afrique-France était placé sous le thème : « Partenariat, Paix et Emergence ». Ce thème longuement débattu durant la rencontre par les différents Chefs d’Etat et de Gouvernement, n’est pas le fruit du hasard. Ces trois exigences sont aujourd’hui les maux qui empêchent le développement socioéconomique du continent africain. Il a été expliqué par le Président de la République dans son discours d’ouverture du Sommet.
Pour IBK, les trois exigences s’imbriquent en effet les unes dans les autres. « L’Afrique et la France ont la possibilité de les prendre en charge s’appuyant sur leur longue tradition de coopération et sur leur volonté éprouvée de cheminer ensemble. Il nous est cependant urgent d’optimiser ces atouts à l’heure où des enjeux multiples et des défis communs nous imposent un partenariat constant. Partenariat certes tourné vers une réponse solidaire », a expliqué le président IBK. Selon le locataire de Koulouba, ce partenariat doit prendre en compte la reconstruction et le renforcement indispensable des capacités nationales de chaque Etat.
A en croire IBK : «La nature même du terrorisme qui frappe ou menace nos nations nous contraint à observer en permanence une démarche novatrice en matière de sécurité collective. Cela afin de mieux faire face à l’action asymétrique imposée à nos armées et à nos forces de sécurité.
Dans le même temps, il convient de ne pas perdre de vue un état de fait malheureusement qui se confirme de plus en plus. La situation sécuritaire dans la quasi-totalité des régions africaines est caractérisée par la sédimentation de la menace terroriste. Celle-ci répand plus particulièrement ses métastases dans les zones transfrontalières. Les bandes armées qui s’y installent font preuve d’une inquiétante capacité de reconstitution malgré les coups qui leur sont portés par nos forces armées et de sécurité. Le caractère transversal de la menace et la dimension régionale, voire continentale, des enjeux mettent donc la coopération et la mutualisation de nos capacités au cœur de notre réponse. L’Afrique a déjà fait des pas importants en ce sens avec le CEMOC, le G5 Sahel, le Processus de Nouakchott, la Force Multinationale contre Boko Haram, etc… Elle sait dans ses efforts pouvoir compter sur la France ».
Selon le Président Kéita, en construisant un espace commun de sécurité, un espace commun de développement et de promotion humaine doit être édifié: « Nous constatons en effet avec de plus en plus d’évidence les effets ravageurs du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée, de l’extrémisme violent et de la piraterie maritime sur la situation socio-économique de vastes zones du continent africain. Ces phénomènes substituent aux activités productrices de richesses une économie criminelle à grande échelle. Elles détruisent le tissu social traditionnel et ne laissent souvent aux populations d’autre choix que celui de la conversion au pire. Pour sauvegarder l’émergence du continent africain, il est de notre devoir d’enrayer ensemble une gangrène qui menace de larges portions de nos territoires ».
Il a aussi reconnu que l’Afrique doit être protégée au moment où celle-ci se redéfinit en mettant en avant la créativité des entrepreneurs, le dynamisme impatient des femmes et de la jeunesse, les raccourcis de développement qu’offre la révolution numérique : « Un partenariat robuste, ambitieux et innovant avec la France favorisera, nous en sommes certains, l’émergence économique véritable de notre continent », a-t-il souligné.
Wassolo