Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Youssouf Bathily, était l’invité du journal de 20heures de la chaîne nationale, le dimanche dernier. Il s’est prononcé sur l’approvisionnement du Mali à partir du corridor de la Guinée Conakry. Le président du CCIM a donné l’assurance quant à la mise à disposition des produits de première nécessité jusqu’au-delà du mois de ramadan.
Le corridor Bamako-Conakry est désormais la voie trouvée par des opérateurs économiques maliens. Les autorités du pays ont fixé leur regard sur l’axe Conakry-Bamako et Bamako-Nouakchott après les sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA à l’endroit de notre pays lors du sommet d’Accra, le 9 janvier 2022. Cet axe qui était moins fréquenté est bien fonctionnel aujourd’hui.
En témoigne l’arrivée de plus d’une centaine de camions au Mali, le week-end dernier. Pour Youssouf Bathily, ce nombre important des véhicules transportant des marchandises est le fruit des missions qui ont été initiées par les hautes autorités depuis janvier dernier. Ces missions, dit-il, étaient conduites par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop. Cette mission était composée de cinq autres ministres avec les présidents des chambres consulaires. « On avait demandé à une grande partie de nos importateurs de dérouter vers la Guinée et la Mauritanie. Ça commence à arriver, il y a un fort convoi encore qui arrive. Avant bien cet évènement, les gens fréquentaient ce corridor. Tout récemment, on leur a demandé de doubler d’effort pour qu’on puisse basculer une très grande partie vers Nouakchott et la Guinée », a-t-il dit.
La facilité et le rapprochement sont deux atouts qui peuvent être des facteurs de motivation pour nos opérateurs économiques de transiter via le port de la Conakry. « Lors des missions que nous avons effectuées en janvier dernier à Conakry, les deux autorités avaient affiché la volonté ferme de faciliter davantage par rapport au chargement du trafic malien. Elles se sont engagées à faciliter et à prioriser le trafic malien. Comme vous le savez, Conakry-Bamako est le port le plus proche par rapport aux autres corridors », a rappelé Youssouf Bathily.
Selon le président du CCIM, le conseil national du prix au niveau du ministère de l’Industrie et du Commerce s’était réuni en décembre dernier pour faire l’évaluation des stocks disponibles au Mali et les stocks qui étaient en cours d’être acheminés par rapport au mois de carême. «Des dispositions ont été prises et les magasins disposent des produits (riz, farine, l’huile alimentaire, le sucre) qui peuvent nous amener très loin, au-delà du mois de ramadan », a-t-il rassuré.
Sidiki Dembélé