Les populations de la commune de Konsiga sont sorties massivement, ce jeudi 6 juillet 2017, pour exiger le départ du maire de la commune,Tamassa Kébé, suite à un appel de la cellule du collectif Dagakane de Konsiga.
Cette manifestation a réuni les populations de 5 villages de la commune rurale de Konsiga. A la tête de la mairie depuis plus de 15 ans, l’actuel maire est contesté par les siens qui l’accusent d’être source de tensions entre les communautés de la commune, dont un vieux conflit qui date de 2009.
Parti du centre de Konsiga, cette marche pacifique a mobilisé les femmes, les hommes, les enfants et les vieux des différentes communautés peuls et Soninké des villages que compte la commune de Konsiga pour demander le départ du premier officier de la police judiciaire de la commune. « Toutes les femmes et leurs enfants sont présents à cette marche pour demander au maire de partir c’est aussi simple que ça », lâche dans la foulée Assa Sylla, présidente des femmes de Konsiga.
Mécontents de la gestion de leur commune, les marcheurs tenaient des affiches hostiles au maire sur lesquelles on pouvait lire « faux et usage de faux, usurpation d’identité, on ne sait pas qui est le maire avec deux dates de naissance différentes, la jeunesse demande une nouvelle élection communale dans sa commune ».
Ladite marche a pris fin sur une déclaration de Boukary Siby, porte parole des organisateurs de la marche devant la mairie. Selon le porte parole des marcheurs : « nous protestons contre l’autorité du maire et étalons publiquement notre mécontentement à cause de la mauvaise gestion de notre commune .Nous demandons la démission pure et simple du Maire, Tamassa Kébé pour que la paix règne dans notre village qui est en conflit depuis 2009. Nous voulons un maire patriote qui veille sur l’avancement de sa commune, qui rassemble les fils et filles du Konsiga, pas un maire qui sème la division et la discrimination entre les communautés de Konsiga. Après constat de ces graves manquements, nous voulons un maire démocratique qui n’impose pas les décisions car nous sommes dans un pays démocratique…».
Selon les organisateurs de la marche, 12 conseillers de la commune ont déjà démissionnés.
Correspondance particulière
