Le magistrat en charge du dossier des bérets rouges multiplie les rafles dans les rangs de l’armée. Qui est-il ? Comment travaille-t-il ? Enquête…
Il s’appelle Yaya Karembé. Agé de 43 ans, marié et père d’un garçon, il est originaire de Sikasso où il a fait ses études primaires et secondaires. Après avoir décroché une maîtrise en droit à l’Ecole Nationale d’Administration du Mali, Yaya Karembé travaille dans une entreprise de bâtiments et de travaux publics (la Société malienne de construction et de fabrique) puis passe, en 2001, le concours de la magistrature. De 2004 à 2008, il dirige un cabinet d’instruction au tribunal de première instance de Kati. A partir de 2008, il devient juge de paix à compétence étendue de Bougouni, région de Sikasso. Après le putsch du 22 mars 2012, il est nommé juge du deuxième cabinet d’instruction du pôle économique et financier du Tribunal de première instance de la Commune 3 de Bamako. C’est là que sa carrière prend un autre tournant.
Dossier sulfureux
Un beau matin, Karembé se voit imputer par le procureur un dossier sulfureux: celui des 21 bérets rouges disparus à la faveur du contre-putsch du 30 avril 2012. Karembé aurait préféré s’occuper d’autre chose mais il semble avoir été choisi par le ministère de la justice lui-même. Pourquoi ? On ne sait. Toujours est-il que le magistrat n’en dort plus que d’un oeil. Assiégé par les parents des personnes censément disparues, il ne sait où donner de la tête. L’enquête se heurte à de multiples obstacles. Les militaires que le juge veut auditionner appartiennent à la junte militaire qui, malgré le retour formel à l’ordre constitutionnel, garde la haute main sur l’armée, la sécurité, voire le gouvernement. Une demande de mise à disposition de 3 officiers formulée par le juge fait, bien sûr, chou blanc. Loin d’y satisfaire, le président de la Transition, Dioncounda Traoré, préfère organiser en vitesse une cérémonie de réconciliation (verbale) entre bérets rouges et bérets verts. Karembé ronge son frein. Il n’a guère le choix.
Il faut attendre l’avènement d’IBK au pouvoir pour voir évoluer l’affaire. Le nouveau chef de l’Etat, soucieux d’acquérir la réalité du pouvoir, mais aussi pressé par la communauté internationale, donne carte blanche au ministre de la Défense pour déférer en justice tout militaire dont le juge d’instruction requiert la comparution. C’est ainsi que le 27 novembre 2013, le général Sanogo, chef de l’ex-junte, est arrêté. A sa résidence de l’ex-base aérienne, 32 autres personnes – des militaires en majorité- sont mises aux arrêts. Le juge enchaîne, depuis, les mandats de dépôt. 14 militaires apparentés à l’ex-junte atterrissent vite en taule. Le juge tient à leur tirer les vers du nez. Il y parvient en partie puisqu’il arrive à localiser, à Diago, près de Kati, un charnier contenant, selon toute vraissemblance, les corps de certains bérets rouges disparus. Mais une chose est de découvrir les corps, une autre de prouver la responsabilité pénale des personnes poursuivies. L’enquête s’étend donc à d’autres gradés de l’armée. D’où l’incarcération des généraux Sidi Alassane Touré, ex-patron des services secrets, et Yamoussa Camara, ex-chef d’Etat-major particulier d’IBK. On annonce dans la prochaine charrette d’anciens gradés de l’armée et de la gendarmerie…
Haute surveillance
On le voit, Karembé garde du beau monde en prison. Et il ne s’agit ni de marchands de pain, ni de planteurs de patates, mais de militaires hardis qui, en 2012, ont renversé un régime entier. Le juge a donc le plus grand intérêt à veiller sur sa sécurité.
Stress ou fatigue, il a perdu une bonne quinzaine de kilos, ce qui contribue déjà à son camouflage. Ceux qui le connaissent peinent à le reconnaître quand il se déplace en ville: tantôt il porte un immense chapeau de paille tressée qui le fait ressembler comme deux gouttes d’eau à un berger peulh du Fouta Djallon; tantôt , il se coiffe d’un épais turban assorti d’une gandoura de chef traditionnel touareg. Sauf qu’un Touareg est généralement frêle de constitution alors que notre juge rappelle plutôt un gladiateur. Karembé ne se déplace pas sans une escouade de policiers chargés d’assurer sa sécurité. Une équipe de 8 à 10 agents de police assure la permanence devant son domicile sis à Hamdallaye, en commune 4 de Bamako. Question: quand finira l’instruction du dossier des 21 bérets rouges, la sécurité du magistrat continuera-t-elle à être garantie ? Rien n’est moins sûr. Car si l’Etat malien a une caractéristique, c’est bien l’inconstance: à l’exception des anciens chefs d’Etat, il ne sécurise personne en fin de mission.
Tiékorobani et Abdoulaye Koné
Ces deux connards de journaleux nous expliquent que sa sécurité est très menacée, et ils donnent des détails sur sa tenue vestimentaire, le quartier qu’il habite, etc…
Il y a des fois où on se demande quel niveau intellectuel il faut pour être journaliste au Mali? 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
😆 😆 😆 c’est simple mon Frère, ils ont pratiquement des bac-5 tu fais donc le décompte et tu sauras quel est leur niveau réel 😆 😆
😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Le juge Karembe est du côté de la vérité le BON DIEU veillera sur lui Incha allahou.
Salut.
Ce q ses militaires oublient.le travail de karembé les arangent plus q la CpI.ct le mde entier qi va les laisser.apres avoir piller,violer,mentir,frapper et voler enste refuser d partir o front.ct vmt impossible.meme si jack boeur karembé demissionne les instruction vont continuer.
De quoi a t il peur? n a t il pas la conscience tranquille? Quand on se met dans une chose on s’assume Monsieur le juge.De toute façon le mouton peut courir autant qu il peut mais tabaski viendra;les jeunes militaires patriotes ont eu raison sur le pouvoir sans nom de ATT; que direz vous du pouvoir d’un petit juge animé de haine?
He le con c’est qui dne des infos sur le net concernant la securite du juge si il lui arrive quelque chosr tu aura sa sur ta conscience. Lakalakato
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