YANGASSO: Les Dozos, les derniers remparts

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Yangasso, Chef-lieu d’une commune composé de 30 villages et sous-préfecture de 5 communes, situé entre Bla et San dans la région de Ségou, ne bénéficie de la présence ni des forces de sécurité, ni de la défense. En plein milieu d’une localité où règne l’insécurité, les paisibles citoyens, avec l’agriculture comme activité principale, se trouvent sans protection de l’État. Pour pallier le manque de présence des forces de sécurité et de la défense, les villageois de Yangasso et environs ont eux-mêmes mis en place un système de sécurité assuré par les traditionnels chasseurs et guerriers ‘’les Dozos’’.

Comme dans nos sociétés traditionnelles, les Dozos sont connus comme étant de grands chasseurs, guérisseurs, grands connaisseurs de la forêt et protecteurs de la ville contre tous dangers et mauvais esprits.

Avec une morale qui leur assigne aussi une fonction d’agent de sécurité et inquiets pour la sécurité de leurs parents, amis et voisins, les Dozos de la Commune de Yangasso ont décidé de s’allier pour assurer la protection et les vas et vient des paisibles villageois.

Bakary Coulibaly, chef des Dozos de Yangasso, explique tous les points stratégiques de la zone est sous la surveillance des Dozos. ‘’Pour bien assurer la sécurité d’un endroit, il faut d’abord mettre des gens qui connaissent bien le lieu. Car c’est eux qui connaissent les points stratégiques de leur localité et une fois ces points sécurisés, il est facile de contrôler le reste’’ affirme-t-il.

Selon le chef Dozo, Bakary, à chaque fois qu’il y a un grand évènement ou si une grande personnalité doit se rendre à Yangasso, c’est eux les chasseurs Dozos qui sont chargés d’assurer la protection de l’évènement.

Adama Coulibaly, membre de l’Action Jeunesse-Association pour l’aide au Développement de la Commune de Yangasso (AJ-ADC), fait savoir que le festival Bôdôgôla est la preuve du brave travail que les Dozos font dans la localité de Yangasso. ‘’Lors du festival, tous les coins et recoins du village étaient supervisés par les Dozos. Depuis l’entrée du village jusqu’à la sortie et dans les endroits des festivités les parkings et les lieux étaient protégés par plus d’une vingtaine de Dozos, tous prêts à nous défendre en cas de danger’’, affirme Adama Coulibaly.

À Yangasso et environ, les Dozos n’ont pas perdu de vue leur rôle et leur fonction première. Dans cette localité, ils sont toujours respectés et pratiquent toujours leur travail de guérisseur, chasseurs et protecteur des personnes et de leurs biens. Ils sont en bonne attente avec l’ensemble de la population et sont impliqués dans les activités du village.

Hamady Sow

(De retour de Yangasso)

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1 commentaire

  1. Cette tâche appartient à l’armée dans un pays digne de ce nom et non aux chasseurs traditionnels.
    En attendant nos braves militaires coup d’étatistes olympiens de Kati de nous doter d’une armée forte et efficace, i be sa faga ni berekala min be i bolokoro.

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