L’Union Djèkawuli a organisé, le samedi 24 août 2019, une conférence-débat avec pour thème central, « Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger, enjeux et perspective », animé par le Pr. Issa N’Diaye, en présence du président du Conseil Supérieur de la Diaspora du Mali, Mohamed Chérif Haidara, et du président internationale de l’URDAC-Mali Yamoudou Keita.
Rappelons que l’Union Djèkawuli a été créée en Avril 2019 à Paris à l’issue d’une conférence-débat, dans le but d’informer le public sur les enjeux et les perspectives de l’accord pour la paix et la réconciliation. L’Union Djèkawuli, à travers son président Yamoudou Keita qui est aussi président international de l’Union de Réflexion et d’Action pour le Mali (URDAC-Mali) déclare que l’accord pour la paix et la réconciliation pose des jalons de l’effritement de l’Etat du Mali.
Le conférencier principal Pr. Issa N’Diaye, dans son exposé liminaire a signalé les pièges inclus dans cet accord ; avant de rappeler que l’élection des gouverneurs des régions au suffrage universel direct fait que les décisions prises au niveau des régions ne peuvent pas être bloquées par l’Etat central. Il a poursuivi que cet état de fait ouvre des perspectives pour que les décisions arrêtées au niveau des régions puissent primer sur les lois de l’Etat central.
- N’Diaye, a laissé entendre que les forces de défense et de sécurités au niveau des régions seront composées de 80% de leurs ressortissants. Une multitude d’armée ethnique à caractère régionale remplacera l’armée nationale. Aussi les régions pourront signer des contrats de recherche et d’exploitation des ressources minières sans interférence de l’Etat central. « 40% du budget national sera alloué aux régions du Nord. Tous ces aspects inclus dans l’accord pour la paix et la réconciliation posent les jalons d’une répartition », a indiqué le conférencier Issa N’Diaye.
C’est pourquoi le président international de l’URDAC Mali Yamoudou Keita a demandé aux maliens de se joindre à eux afin de mener un sursaut national contre cet accord. A cet égard, une campagne d’information et de sensibilisation de la population dans les régions sera organisée dans les jours à venir, car seule une mobilisation collective peut faire échouer cet accord, a indiqué le président Yamoudou Keita.
Quant au président du CSDM Mohamed Chérif Haidara, il affirme que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita conscient de la dangerosité de cet accord ne voulait pas l’application de cet accord. C’est pourquoi la mise en œuvre de cet accord a pris du retard. Selon lui, le président de la République n’a pas eu le soutien de la population dans sa démarche. « Nous allons nous investir pour combattre cet accord car il est imposé au Mali par la communauté internationale » a martelé Mohamed Cherif Haidara.
F. COULIBALY