Organisée par “World Vision Mali”, la journée d’orientation des journalistes sur le plaidoyer la nutrition et la communication s’est tenue hier, mardi 10 juin 2014, dans la salle de conférence de ladite structure. Cette journée d’orientation avait pour objectifs : d’informer et d’échanger avec les journalistes sur les approches de “World Vision Mali” ; de promovoir une meilleure implication de toutes les parties prenantes, notamment les journalistes, pour une meilleure attention à la campagne de plaidoyer en faveur de la santé de la mère et de l’enfant ; d’assurer une bonne mobilisation des journalistes autour des questions de plaidoyer, de nutrition et de communication dans le cadre de la santé maternelle et infantile.
Selon les constats, en dépit des multiples efforts des autorités maliennes et ceux des partenaires au développement, les progrès réalisés au Mali sont insuffisants pour atteindre les Objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire pour le développement en 2015. Tenez, les statistiques indiquent que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Mali est de 98 enfants pour 1.000 naissances soi 9,8 pour cent. Cela signifie qu’un enfant sur 10 meurt chaque année au Mali avant son 5è anniversaire. Les causes principales de ces décès sont relatives aux infections néonatales, à la pneumonie, au paludisme, à la diarrhée et à la malnutrition.
Les mêmes statistiques précisent que la mortalité maternelle est de 464 sur 100.000 naissances vivantes. Ce sont ces taux qui classent le Mali dans la catégorie des pays dits à “progrès insuffisants” pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd) 4, 5 et 6.
Face à cette problématique qui constitue un sérieux problème, “World Vision Mali” met en oeuvre plus de 30 programmes multisectoriels dans 5 régions du Mali qui sont : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako répartis sur 10 districts sanitaires.
Les responsables de “World Vision Mali” estiment que ce travail programmatique doit être soutenu par un plaidoyer fondé sur une forte volonté politique, afin d’influencer les politiques et stratégies en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile. C’est en droite ligne de la recherche des voies et moyens à cette problématique que la campagne “santé des Enfants d’Abord” a été mise en place, dont l’objectif est de contribuer, de façon significative, à la réduction des taux de mortalité infantile. Force est de reconnaître qu’en matière de suivi des engagements internationaux en matière de santé l’importance du rôle des médias n’est à démontrer.
Tougouna A. TRAORÉ
