UNICEF

Le centre multifonctionnel de Doumanzana a servi de cadre à la vulgarisation du terme ‘’Sunkuma’’ dans la commune I. Il s’agit d’informer la population et le groupe cible du projet pour une meilleure   appropriation du concept ‘’Sunkuma’’ qui désigne une femme non excisée. C’était le vendredi 27 octobre 2023.

Après la signature de l’abandon de la mutilation génitale féminine par certains secteurs, il est question de trouver un concept pour designer la femme non excisée. Un impératif car la femme non excisée est mal vue et mal appréciée par la population. C’est dans ce cadre qu’un atelier de catégorisation de la mutilation génitale féminine a été organisé. Il s’agissait de trouver une appellation pour la fille non excisée qui n’est pas vexante.

Durant 3 jours, les participants composés de la société civile, des autorités administratives et coutumières ont été bien outillés sur l’initiative Salema et de le réadapter au concept malien. C’est ainsi que ‘’Sunkuma’’, un nom malinké qui veut dire naturel, à part entière a été adopté. Il fait la fierté car il n’est pas vexant. Après l’adoption de ce concept, il a été question de le vulgariser.

Dans un échange interactif, les 49 secteurs de Bamako dont les chefs secteurs, les points focaux et les groupements de femme ont compris comment le concept Sunkuma est venu et comment le vulgariser pour une meilleure appropriation.  L’attente est grande et le chemin s’avère long. C’est pourquoi Fatoumata Barry, coordinatrice du projet à Assafe fonde beaucoup d’espoir sur le projet. Pour elle, l’idéologie du concept est d’inverser la mauvaise perception de la population à l’égard des femmes non excisées.  « L’heure est à la proposition et le concept ‘’Sunkuma’’ n’est pas définitif. Les participants feront le retour à leur base et la prochaine étape sera l’adoption d’un nom national pour identifier les femmes non excisées », a fait savoir Fatoumata Barry.

L’occasion était opportune pour elle de rappeler les conséquences néfastes de l’excision. Selon elle, elles vont des difficultés d’accouchement parfois à l’origine des morts, des difficultés de réalisation du devoir conjugal. Au regard de ces conséquences, il est impérieux d’adopter un changement de comportement. « Il faut que les gens s’engagent, il faut que les décisions soient prises, il faut que les gens s’affirment à abandonner cette pratique qui ne les arrangent pas. Affirmons nos convictions, laissons la pratique de l’excision », galvanise Fatoumata Barry.

Pour rappel, la catégorisation de la mutilation génitale féminine est réalisée dans le cadre du projet de mobilisation sociale sur les violences faites aux femmes et aux filles, les pratiques néfastes et la santé de la reproduction dans les régions de Ségou et le District de Bamako. C’est un projet financé par l’Unicef et exécuté par Assafe.

Bissidi SIMPARA

 

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