Au Mali actuellement, on voit les images de certaines jeunes filles qui font du buzz sur les réseaux sociaux pour avoir abandonné en plein vol leurs compagnons le jour de la célébration de leur mariage à la mairie. Ce phénomène prend de l’ampleur aujourd’hui. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir, ce qui peut être à la base de ces scènes d’humiliation ? Et pourquoi attendre le jour-j pour renoncer ?
Le mariage est sacré, son jour de célébration constitue un évènement majeur dans la vie des deux conjoints. Mais cela ne semble plus être le cas chez de nombreux couples. Notamment des jeunes filles, futures mariées. Lesquelles ne se privent plus de transformer ce jour de joie en jour d’humiliation devant leurs parents et amis. Elles attendent généralement la dernière minute, soit le jour de la célébration du mariage pour oser dire ‘’non’’ à choisir l’autre comme époux.
Au Mali, le premier cas de telles scènes s’est produit en fin des années 1980. Heureusement dans ce cas précis, l’honneur du mari a été sauvé par une copine à la nouvelle mariée. Laquelle a changé, séance tenante, le non de sa copine en oui devant le maire. Cela a tellement émerveillé à son temps le public qu’un tissu de pagne en wax fut produit avec leurs images, largement vendu sur les marchés de Bamako. Depuis ce cas, le phénomène avait disparu, pour ensuite réapparaître avec l’avènement et la popularité des réseaux sociaux. Il ne se passe un weekend sans qu’on n’assiste au passage en boucle des images relatant un cas de volteface d’une future mariée devant le Maire. Pour comprendre mieux le développement de ce phénomène, nous avons mené une enquête.
La pression des parents comme l’une des causes …
Cheick Fantamadi Traoré , officier d’état civil au centre principal de la Commune III affirme qu’il a une fois assisté à cette situation. Selon lui, cela a été dû à une raison principale, la jeune fille a été menacée par ses parents pour qu’elle puisse accepter le mariage. « Une fois arrivée à la mairie lorsque je lui ai posé la question si elle accepte l’autre comme son mari ? Sa réponse a été non » a-t-il rapporté tout en affirmant que la mariée dans un langage franc lui a expliqué le pourquoi de son désistement. Ce faisant, en sa qualité d’élu, il estime que c’est la pression des parents qui provoque de telles situations. C’est pourquoi, il invite les gens à comprendre que les temps ont évolué. Qu’auparavant le mariage se réglait sans le consentement de la fille par le biais de ses parents avec ceux du marié et sa famille. Cependant, que même si au jour de l’enregistrement (appelé déclaration de célébration), la jeune fille n’arrive pas à exprimer convenablement son consentement à cause des pressions, elle peut le faire au jour de la célébration. « Dans les faits, sous la pression, certaines filles acceptent le jour de l’enregistrement et le jour du mariage elle dit non » a-t-il décortiqué.
Par rapport à la législation, il a affirmé que la loi est claire là-dessus : le mariage forcé est interdit au Mali. « Nous sommes dans un pays où le social prime. Ce faisant, on pense qu’en vertu de nos réalités la fille ne doit pas changer la parole de ses parents. Or le mariage est une question de choix personnel pour souvent toute une vie. C’est pourquoi si elle n’accepte pas, personne ne doit la forcer » a-t-il conseillé. Concernant les autres cas où sans pression, certaines jeunes-filles changent brusquement d’avis, il pense que cela n’est pas acceptable. C’est pourquoi il a invité les jeunes filles d’être véridiques avant d’attendre la célébration pour dire non devant tout le monde.
Le désir de créer du Buzz et de réfuter le régime polygamique !
Pour sa part, le sociologue Sidy Lamine Bakayoko, précise que changer d’avis à la mairie est une façon pour les jeunes-filles d’affirmer leur liberté de faire ce qu’elles veulent faire en sachant que la nouvelle fera le tour sur Tik-tok et Facebook. « Sinon c’est beaucoup plus facile de renoncer à un mariage bien avant qu’une date soit fixée pour la célébration officielle. Un tel refus ne sera pas su par beaucoup de monde, surtout le monde des réseaux sociaux » a-t-il expliqué. C’est pourquoi, dira-t-il, le fait de refuser seulement au jour du mariage à la mairie n’honore ni la jeune fille, ni la famille encore moins le jeune homme qui se retrouve humilié. Tout en ajoutant que même l’institution du mariage est rabaissée par un tel acte. D’après lui, le fait de se donner en spectacle à la mairie pour un refus de dernière minute devant tout le monde donne certes un sentiment de pouvoir sur les personnes humiliées et surtout avec le buzz que cela fait sur les réseaux sociaux. Que ce sentiment de toute puissance de disposer de soi à refuser quand on veut est éphémère et a des conséquences sur la réputation de la jeune fille qui refuse et la réputation de toute la famille.
Quant à Tounkara Moudir Konta, élue municipale de son état à la mairie de Dravela, elle dira que cette situation interpelle tous les parents. Surtout qu’à la mairie maintenant, à chaque célébration les maires profitent pour donner des conseils aux jeunes pour leur montrer l’importance du mariage. « J’ai célébré tout dernièrement un mariage où le cas s’est produit. Mais cela était lié à un problème de régime matrimonial. Dans les explications de l’époux, ils ont opté pour le régime polygamique lors de l’enregistrement. Le jour de la célébration la jeune fille a refusé et opté pour la monogamie. En tant que maman et conseillère, j’ai essayé de la raisonner en lui montrant le registre, où il n’y avait aucun régime monogamique signé par des mariés durant la dite période » a-t-elle rappelé en guise de solution qu’elle a trouvé ce jour-là.
Pour Oumou Diarra dite Djema, conseillère matrimoniale et célèbre animatrice de l’émission 20/20 ce comportement est source de grande humiliation pour toutes les deux familles des conjoints. Selon elle cet acte peut jouer sur la jeune fille et ses descendants dans l’avenir.
Le mariage est un contrat qui permet à deux personnes de vivre ensemble et de s’entraider. Pourquoi, les hommes veulent obligatoirement marier des femmes qui ne partagent pas leur vision ? Pourquoi les jeunes filles prennent du plaisir à se donner en spectacle devant le Maire et les cameras ?
La réponse à ces questions renvoie à l’éducation que chacun reçoit de sa famille.
Par Fatoumata Coulibaly
Les femmes copient rapidement les comportements à la vogue, c est un peu la différence entre masculin et féminin, bonne ou mauvaise, c est ça la nature et,les traditions sont là pour mieux gérer les comportements, nos codes sont nos lois,
Mais, mais mais, un peuple sous trois couvertures imposées en plus de la tienne , c est à dire la couverture de l islam ou en tout cas ce que nos idiots predicateurs imams et marabouts nous enseignent, la couverture française par des lois copiées collées bêtement par nous éduqués dans les écoles “francoptephones” parfois incompatibles à nos codes et traditions, puis la coverture de la mondialisation sauvage des réseaux sociaux détenus par les abrahamistes de la liberté et de l animalisation méthodique des humains mais pas eux mêmes restant soudes.
DEVANT TOUT IL FAUT DES CHOIX CONSCIENTS, QUI SE FONT DANS LA RECHERCHE ET LES ETUDES DE PHÉNOMÈNES AUTOUR DE NOUS, LES CONTRECARRER, DISCUTANT DANS LA FAMILLE ET LA SOCIÉTÉ DES LOIS QUI REFLÈTENT NOTRE HUMANISME ET NOS TRADITIONS, NOS CROYANCES ANCESTRALES, NOS CODES, SE PROJETANT VERS NOTRE DEVENIR DISTINCT.
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