Excellence Monsieur le Président de la République ;
- Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Madame, Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs Représentants du Corps diplomatiques et des organisations internationales accréditées près le Mali ;
- Distingués invités ;
- Mesdames, Messieurs ;
Monsieur le Président de la République,
Je voudrais rendre grâce à Allah Soubhana Watallah qui dans sa Clémence et sa bonté infinie nous fait témoins et acteurs de ce jour de Grâce, marquant la Fête de l’Aïd El- Fitr.
La communauté musulmane de notre pays, après un mois ponctué d’actes de foi, de dévotion et de pénitence, de soumission et d’invocations, célèbre dans la ferveur et la communion, la fin du jeun, troisième pilier de l’Islam.
Monsieur le Président de la République,
En ce jour béni, je voudrais vous adresser au nom de l’ensemble des membres du Gouvernement et au mien propre, mes vœux sincères de bonheur, de prospérité, de longévité et de santé.
Ces vœux nous les formons pour votre distinguée épouse, pour les membres de Votre famille, pour tous Vos proches, pour vos collaborateurs.
Monsieur le Président de la République,
Puisses Allah Le Tout-Puissant, Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux Vous assister et Vous auréoler continuellement dans l’accomplissement de Vos Hautes Charges, au service et pour le bénéfice exclusif de notre Vaillant Peuple qui vous a commis à cette exaltante mission en vous renouvelant sa confiance.
Le mois béni de ramadan, en même temps qu’il tirait vers sa fin a annoncé le début de l’Hivernage. Nous formons le vœu afin qu’Allah gratifie notre pays d’une saison de pluies bienfaitrice.
Dans sa Miséricorde, Allah a fait Grâce aux jeuneurs, dans leur pénitence, de pluies adoucissantes et apaisantes, au cœur d’une météo caniculaire. Il s’agit là, assurément, d’une des nombreuses manifestations de Sa bonté infinie envers les fidèles.
Il nous plait de rappeler la difficile et complexe crise sociale que nous vivons dont des aspects fort importants sont cependant en voie de résolution, la situation sécuritaire au centre et au nord de notre pays, particulièrement au centre, qui préoccupe au plus haut point le gouvernement sous votre clairvoyante direction.
Des mesures fortes et courageuses sont en cours pour la juguler et permettre ainsi à nos compatriotes de retrouver la quiétude et le vivre-ensemble d’antan.
Nous ne pouvons ne pas évoquer, dans ces circonstances, les inondations résultant des pluies diluviennes du mois de mai ayant causé des pertes en vie humaines, des dégâts matériels importants et des centaines de Sans-abris. Le gouvernement, sous votre impulsion a pris des mesures énergiques et adéquates pour faire face à la situation, en relogeant et en apportant l’accompagnement de la Nation à ces personnes en détresse.
Il en a été de même des personnes déplacées par le fait de l’insécurité au Nord et Centre de notre pays, qui ont bénéficié de la solidarité de la nation.
Ces situations ont occupé au plus haut point l’agenda du gouvernement, depuis sa formation, le 05 mai 2019.
Monsieur le Président de la République,
Je rappelle, volontiers ces désastres, pour dire combien la situation de notre pays, aux plans social et sécuritaire reste difficile et préoccupante. Et dire également que, conforment à vos orientations, le Gouvernement est déterminé et pleinement engagé à leur trouver, sous Votre autorité, des solutions rapides, appropriées et durables.
Du reste, Monsieur le Président, c’est bien à cela que vous nous avez commis, au lendemain de la formation du Gouvernement, à travers Votre Lettre de Mission inspirée par votre projet de société, dont la portée et la pertinence n’échappent pas au Gouvernent de mission que j’ai l’honneur et la responsabilité de conduire.
C’est dans cet esprit que, sans tarder, le Gouvernement s’est mis à la tâche en vue de l’application diligente et fidèle des clauses de l’Accord Politique de Gouvernance, signé avec la classe politique et les acteurs de la société civile, le 02 mai dernier.
Monsieur le Président de la République,
L’Accord est un nouvel élan qui se veut englobant, en ce sens qu’il prend en compte non seulement votre projet de société AN KA MALI BA BE KA TA GNE, mais également les préoccupations légitimes des autres forces politiques de la Nation qui sont tout autant concernées par le devenir de notre pays que vous l’êtes.
Nous savons qu’au nombre de ces projets, la conduite d’un dialogue politique inclusif, le processus diligent et consensuel de révision de la constitution, le renforcement de la cohésion nationale, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, la restauration de nos valeurs, la protection et la promotion des maliens de l’extérieur, retiennent votre très haute attention.
L’annonce de ce dialogue a suscité un grand espoir au sein de la famille dont vous avez la lourde charge, c’est-à-dire la famille Mali. Une famille, nous le sommes, non pas par le hasard de la colonisation qui a dessiné nos frontières, mais par l’histoire de nos différentes communautés qui, depuis des temps immémoriaux, ont été en contact, ont formé des entités politiques de diverses tailles, mais surtout qui ont forgé des liens de sang que, ni la politique, ni la guerre ne pourra annihiler.
Monsieur le Président de la République,
Le dialogue politique pour nous, n’est pas un EVENEMENT, mais plutôt un processus, exigeant une analyse sans passion de la crise qui secoue le pays et la formulation de propositions de solutions concrètes, le tout dans le respect des Institutions de la République et de la Constitution. Nous espérons rassembler tous les acteurs politiques maliens et susciter une participation active dans ce processus qui exigera également de nous une forte introspection sans complaisance mais sans verser dans l’auto-flagellation.
Le dialogue politique peut apporter la paix au Mali ou tout au moins créer les bases d’une paix durable à travers l’adoption de mesures innovantes combinant actions de sécurisation, dialogue communautaire et développement local et enfin, par une appropriation nationale de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Nous avons à combattre une guerre et cette guerre comporte plusieurs batailles politiques qu’il nous faut absolument gagner.
Si nous arrivons à rassembler toutes les forces vives de la Nation et les inclure toutes dans le processus du dialogue politique, cela constituera déjà une victoire et ainsi nous pourrons aller d’une bataille gagnée à une autre pour enfin vaincre les démons de la division, de l’obscurantisme religieux, de la corruption et de l’enrichissement illicite, les démons du terrorisme.
Monsieur le Président de la République,
Distingués invités,
Dialoguer n’est pas signe de faiblesse, bien au contraire, “Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer leurs problèmes généraux avant les problèmes particuliers, avant les questions d’amour propre” disait Félix Houphouët-Boigny, c’était le 1er Janvier 1970 devant le Corps diplomatique. Refuser le dialogue ce serait donc un signe de faiblesse, une fuite de responsabilité.
Aujourd’hui, nous sommes face à l’histoire, nous ne pouvons fuir nos responsabilités, nous ne pouvons pas fermer les portes de nos bureaux et de nos maisons aux autres, nous devons ouvrir les bras, embrasser l’autre au lieu de le repousser. C’est à cela que seront invités toute la classe politique malienne, la société civile dans sa diversité, les autorités religieuses et les autorités traditionnelles.
Le dialogue nous permet de mieux nous comprendre et comme l’a dit Amadou Hampaté BA, paraphrasant un maître africain il y a «ma» vérité et « ta » vérité, qui ne se rencontreront jamais. «LA» Vérité se trouve au milieu. Pour s’en approcher, chacun doit se dégager un peu de « sa » vérité pour faire un pas vers l’autre. C’est seulement à travers le dialogue que nous pourrons arriver à la « vérité ».
Monsieur le Président de la République,
Les grands chantiers ouverts par mes prédécesseurs sous votre impulsion seront poursuivis et parachevés, de nouveaux chantiers verront le jour pour raffermir notre nation, redonner confiance aux maliennes et maliens, ramener la paix et la sécurité dans tous les coins de notre pays.
L’adoption récente du CREDD 2019-2023 marque votre volonté de créer les conditions d’une croissance économique inclusive et durable et la transformation structurelle de fondations de notre économie.
Monsieur le Président de la République,
Terminant comme j’ai commencé, je voudrais implorer Allah SWT, le Tout-Puissant et Miséricordieux, afin qu’Il accepte les prières dites au cours de ce mois béni de Ramadan, et qu’il exauce les vœux formulés pour Vous, pour notre chère patrie, le Mali, pour chacun des pays voisins frères et amis, et pour l’ensemble des pays de la Oummah islamique.
Je vous remercie de votre très haute et aimable attention.
Encore un autre discours de ce genre et IBK donnera un troisième titre à son Docteur premier ministre.
Il sera alors Docteur Premier ministre, ministre des finances et
ministre-génie des griots. Une fierté Nationale.
Le premier ministre s’adonne à l’éloge de son bienfaiteur président. Celui-ci, enchanté par cette douce chanson, rit au vent.
Les Bazins sont d’un blanc étincelant, le marbre du salons brillant.
Bref, Nous sommes dans un monde heureux.
Mais pas pour longtemps à la lecture de ce qui suit.
Moi je ne suis ni premier ministre ni Griot ni même Docteur mais je voudrais faire des bénédictions.
J’ai dis des bénédictions et non des flatteries.
Je forme le Voeu que ALLAH, dans sa Miséricorde, console les parents du Journaliste BREHIMA TOURE en leur permettant de retrouver les dépouilles de leur fils disparu de force et traduire devant la justice les responsables de ce crime odieux qui n’honore ni le Mali ni sa justice.
Que DIEU dans sa justesse ne permette jamais aux auteurs de ce crime et à leur complice de finir leur jour les yeux fermés.
Que le fantôme de ce journaliste hante leur esprit leur conscience et leur âme jusqu’à la fin de leur jour.
Que celles et ceux qui, par lâcheté, par indignité ou simplement par une morbide complicité font semblant d’ignorer ce crime et refusent de concourir à la manifestation de la vérité soient Châtiés par le tout puissant.
Amen !
Je ne suis ni un parent ni un ami ni un proche quelconque de
Brehima Touré mais je réfuse, en tant que Malien, que l’image de mon pays soit à jamais salie par la disparition forcée d’un journaliste.
Une pratique digne des dictatures obtuses.
Et je suis convaincu que l’homme que le Premier ministre qualifie de tous les adjectifs élogieux n’est pas un Dictateur encore moins un obtus.
Ou peut être, je suis un doux rêveur.
Mais l’histoire veille et Dieu ne dort pas.
Des Morv€uropéens couillonn€uropéens comme tout le reste de ces malfrAtlantistes !
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