Le marathon des traditionnelles présentations de vœux au président de la République a débuté jeudi. Comme les autres années, ce sont les représentants des familles fondatrices de Bamako qui ont donné le ton dans la salle Mali du palais de Koulouba.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Modibo Sidibé, des membres du gouvernement et des autorités communales et administratives de la capitale.
Prenant la parole au nom des familles fondatrices de Bamako, Baba Titi Niaré a rappelé la forte symbolique pour le pays de l’année 2010 qui marque les 50 ans de l’indépendance. Le patriarche a formulé des vœux au président Amadou Toumani Touré et à sa famille, au gouvernement et à l’ensemble du peuple malien. Baba Titi Niaré a saisi l’occasion pour appeler nos concitoyens à l’unité et à l’entente pour faire face aux nombreux défis du moment. Il s’est réjoui de la vitalité du dialogue social dans le pays comme en témoignent les différentes assises nationales organisées sur les grandes questions de la nation.
Notre pays, a-t-il précisé, est riche aussi bien par la qualité de la terre que par les ressources minières dont regorge le sous-sol. Il doit exploiter ses potentialités agricoles pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Baba Titi Niaré a souhaité davantage d’efforts pour combattre le chômage. Dénonçant la perte du goût de l’effort au sein de la jeunesse, le représentant des familles fondatrices de Bamako a relevé que les problèmes du Mali, comme la déliquescence de l’éducation, sont connus. Il a déploré le fait que l’on n’arrive pas à trouver des solutions à ces problèmes.
Le président du Haut conseil islamique, Mahamoud Dicko, a présenté les vœux de la communauté musulmane au président de la République. Il a demandé davantage d’appui de l’État au Haut conseil pour son bon fonctionnement. Il a notamment souhaité que le HCI participe à l’organisation du pèlerinage à la Mecque et soit représenté au Conseil économique, social et culturel.
Mahamoud Dicko a souligné quelques maux dont souffre nos compatriotes comme la corruption dans la justice et dans l’administration, les mauvaises conditions d’accueil dans les hôpitaux, l’insécurité grandissante dans nos villes et campagnes, la faillite du système l’éducatif.
Il a par ailleurs assuré que le Haut conseil islamique s’impliquera pour la réussite du Cinquantenaire de l’indépendance du pays.
L’archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo a présenté les vœux de la communauté catholique au président Touré. Le chef religieux a insisté sur les efforts déployés par les plus hautes autorités en faveur de la paix et du développement.
L’archevêque de Bamako a prôné la solidarité et la synergie des efforts des forces vives de la nation. Il a invité nos compatriotes à cultiver le sens de l’effort pour venir à bout des maux qui rongent notre société.
Le représentant de la communauté protestante, le pasteur Daniel Coulibaly a salué les actions engagées par le gouvernement pour le bien-être de la population. Il a indiqué que la communauté protestante soutient la mise en œuvre du Projet pour le développement économique et social (PDES) du président de la République. Il a formulé des vœux pour le bonheur et la prospérité de tous les Maliens
Dans sa réponse, Amadou Toumani Touré s’est réjoui de l’entente qui règne entre les communautés religieuses dans notre pays. Celles-ci sont engagées, a-t-il témoigné, sur toutes les grandes questions concernant la nation. Comme par exemple l’adoption du code des personnes et de la famille et la lutte contre le Vih/Sida. Justement dans la lutte contre le Vih/Sida, le Mali a enregistré de bons résultats. Il est ainsi le troisième pays africain à avoir le plus grand nombre de malades sous traitement antirétroviral.
Evoquant le code des personnes et de la famille, Amadou Toumani Touré a admis qu’il y avait eu des difficultés et parfois des incompréhensions à ce niveau. Mais, a-t-il jugé, avec le dialogue et l’implication de tous, le défi sera relevé.
Le chef de l’État a, par ailleurs, noté les efforts du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du Projet pour le développement économique et social (PDES). Il a évoqué notamment la tenue du forum national sur l’éducation et des états généraux sur le foncier.
Be COULIBALY