L’entrée dans 2023, année de grâce, aura été marquée par une densité peu habituelle de rentrées politiques, à travers des présentations de vœux tous azimuts et plus consistantes les unes que les autres. Le président d’honneur de l’ADM-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, s’est singularisé dans cet exercice par une adresse pleine de bon sens et de hauteur, dont l’originalité se juge à l’esprit créatif caractéristique de la teneur de ses ambitions pour le Mali. Visiblement plus préoccupé par l’état de la nation, son propos tourne en premier lieu autour d’inquiétudes exprimées, ici , par un cri de détresse inspiré des innombrables pertes de vies et leurs corollaires d’orphelins et de veuves, des cohortes de déplacés occasionnés par l’instabilité, entre autres phénomènes liés à la crise malienne. Pour autant, Aliou Boubacar Diallo n’en est pas affecté jusqu’au pessimisme. L’unique survivant du trio de tête de la présidentielle 2018 garde l’espoir que le génie malien pourra triompher des tumultes à coups de persistance dans les efforts vers une vraie stabilité nationale sans laquelle le pays profitera difficilement de ses richesses. C’est à ce combat que le président d’honneur de la force politique la moins affectée par les divisions convie les différentes composantes de la scène publique malienne : autorités de la Transition, leaders religieux, couches socioprofessionnelles, mouvements signataires de l’Accord, etc. Un véritable élan de rassemblement qui hisse le fondateur d’ADP et de la Fondation MALIBA à la dignité d’une fonction suprême où ses actions ont déjà précédé le pacte qu’il aspire passer avec le peuple.
Mes chers compatriotes
L’avènement d’une nouvelle année est l’occasion de formuler des vœux pour que l’année qui s’ouvre soit meilleure que la précédente.
Que 2023, par la grâce de Dieu, voit se concrétiser les aspirations de chaque malienne et de chaque malien à vivre dans la paix et la prospérité, dans la sécurité et la confiance.
Une nouvelle année c’est aussi l’occasion de faire le bilan avant de refermer le livre de 2022. Ce fut une année éprouvante pour toute l’humanité et particulièrement pour les pays du Sahel déjà en proie à une crise multiforme depuis plus d’une décennie.
Le constat au Mali est donc malheureusement lourd et triste : c’est encore le lieu et le moment de déplorer les pertes en vies humaines civiles et militaires, de prier pour le repos de leurs âmes, de souhaiter le rétablissement des blessés et l’amélioration des conditions de vie des veuves et des orphelins. Que 2023 permette au Mali de voir rentrer en paix dans leurs localités respectives les déplacés et les réfugiés.
Nous savons tous que l’une des causes de cette douloureuse situation est d’ordre politique : c’est l’impossibilité, à cause de la fraude électorale, pour le peuple d’élire de manière incontestable des représentants légitimes chargés de conduire une politique menant à la paix et à la prospérité auxquelles il aspire.
Que la récurrence du constat, la dureté et la longueur de l’épreuve n’entament pas notre détermination.
Comme on le dit dans le Wassoulou, si la situation est confuse dans le pays, c’est aux autorités de la rétablir, mais si ce sont les autorités elles-mêmes qui en sont les auteurs, il revient aux enfants de la nation de trouver les solutions pour sauver leur pays.
En mars 2022, à l’initiative de la Fondation Maliba, a été conclu à Kayes – Médine un pacte de jumelage et de solidarité ethnique entre toutes les ethnies vivant sur le sol malien. Dans le même esprit, je m’adresse aujourd’hui au peuple malien tout entier, légitimités traditionnelles, leaders religieux, femmes et hommes, anciens et jeunes, manuels et intellectuels, diplômés et analphabètes, gens des villes, des villages, acteurs politiques, maliens de la diaspora, toutes les ethnies confondues, quelle que soit votre profession et position sociale, j’appelle à conclure un Pacte ; un Pacte de stabilité.
L’objectif est :
– de retrouver la paix et la stabilité indispensables pour que le Mali connaisse l’essor économique qu’il mérite ;
– de mettre en valeur ses précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes les régions au profit de tous ses enfants ;
– de permettre à notre pays de retrouver sa place dans le concert des nations.
Il en va de l’existence du Mali, de la santé de notre économie et de l’avenir de notre jeunesse.
Légitimités traditionnelles, leaders religieux, j’en appelle particulièrement à vos connaissances et à votre sagesse, vous qui êtes le plus souvent appelés au secours quand la maison brûle ;
Élus locaux, vous qui relayez les doléances des populations ;
Jeunesse vaillante et responsable, vous qui débordez d’idées entreprenantes et de projets innovants ;
Courageuses femmes du Mali, vous qui êtes la pierre angulaire de notre société,
Tous ensemble, scellons le Pacte de stabilité.
Notre Constitution a tracé clairement la voie convenable pour choisir nos dirigeants. Faisons en sorte que la fraude électorale n’entache plus leur légitimité.
L’élection présidentielle de 2018 avait été l’objet de fraudes dont j’ai été la principale victime. Puis en 2020 les mêmes pratiques illégales nous ont volé la victoire aux législatives en commune 5 de Bamako et à Sikasso.
Le Pacte de stabilité s’adresse également aux autorités de la transition chargées de l’organisation des prochaines élections en proposant des mesures concrètes sur le plan national comme international pour qu’il n’y ait plus de fraude électorale et de perturbations de l’ordre constitutionnel. Rappelez-vous, lors d’une rencontre au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako en compagnie des 18 candidats qui avaient rejeté les résultats du premier tour des présidentielles, j’avais fait des propositions qui sont toujours d’actualité, pour lutter contre la fraude électorale.
Nous n’oublions pas également que la dernière perturbation de l’ordre constitutionnel au Mali était partie d’une crise postélectorale.
Mes chers compatriotes,
La position géographique enclavée de notre pays rend la coopération avec nos voisins indispensable. Depuis le début de la transition, je n’ai cessé de sensibiliser les chefs d’états de la sous-région à la situation du Mali.
Je prends également à témoin le chérif de Nioro de mes efforts constants pour la levée de l’embargo subi par notre pays pendant 6 mois.
Pour combattre le terrorisme et le crime organisé, privilégions un partenariat stratégique avec les pays voisins qui ont les mêmes problèmes sécuritaires que nous. Ce partenariat stratégique militaire avec les pays voisins doit renforcer la formation, l’encadrement et l’équipement de l’armée malienne.
Créons une Force Spéciale avec nos voisins de la CEDEAO et les Nations Unies, cette fois-ci avec un mandat plus robuste et un financement mutualisé, pour permettre la mise en place d’un vrai programme de sécurisation et de lutte contre le terrorisme et l’économie criminelle au Mali et dans la sous-région.
Je lance un appel à tous les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et le Réconciliation issu du Processus d’Alger à nous rejoindre, dans l’initiative pacifique du Pacte de stabilité, pour la mise en œuvre du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) tant attendu et lancer ensemble un vrai programme de développement décentralisé de toutes les régions du Mali.
Mon amour pour le Mali et les maliens, je ne fais pas que l’exprimer par des mots. A mon niveau, ma solidarité est constante pour l’amélioration des conditions de vie de mes compatriotes à travers mes actions, mes œuvres caritatives et la Fondation Maliba que je préside.
Avec la Fondation Maliba, nous poursuivons la réalisation de forages d’eau, des actions de reboisement, de don de moulins et de formation de femmes aux techniques de fabrication et commercialisation de savon et des produits d’entretien leur permettant de générer des revenus. Nous poursuivons également la distribution de vivres, le pavage des rues pour l’amélioration du cadre de vie dans nos cités.
Nous œuvrons toujours à la construction de classes et à l’octroi de bourses d’études pour la formation des jeunes et à la réduction du chômage. Nous construisons des centres de soins, aidons les hôpitaux dans les besoins les plus urgents…
Toutes ces actions sont menées sur fonds personnels sans aucune participation de l’Etat.
Le Mali pour lequel je me suis lancé en politique ; le Mali que veux servir ; le Mali dont je rêve, c’est un Mali stable dont l’intégrité territoriale est préservée ; c’est un Mali qui convainc et rassure ses partenaires et la Communauté internationale et qui parvient à lever tous les fonds dont il a besoin pour financer sa sécurité et son développement durable. Un Mali débarrassé de toute corruption.
Je m’adresse enfin à chaque militant, sympathisant ou allié du parti ADP – MALIBA :
– Levons-nous pour des élections propres. Maintenant que le calendrier du retour à l’ordre constitutionnel est sorti, préparons-nous à occuper le terrain pour les prochaines échéances et à déployer la vitalité, la motivation et l’originalité de notre vision pour le Mali.
Bonne et heureuse année 2023 !
Vive le Mali !
Qu’Allah bénisse le Mali.
Aliou Diallo
Président de la Fondation Maliba
Président d’Honneur de l’ADP- Maliba
3ème à l’Election Présidentielle de 2018