Quasiment, toutes sortes de promesses sociales ont été déjà faites par IBK aux populations de Kayes depuis la campagne présidentielle de 2013 jusqu’à sa réélection en 2018. Aucune de ces promesses n’a connu l’ombre d’une moindre satisfaction et IBK continue de promettre de « belles choses ». Cela, de la plus démagogique des manières comme si l
Les Kayesiens n’étaient plus rien d’autres, à ses yeux, que de « pauvres abrutis » à qui il faudrait faire beaucoup rêver afin de mieux s’en servir.
Au regard du déluge de revendications sociales piétinées par le régime et qui n’ont néanmoins cessé d’être mises en avant par les mouvements de la société civile de Kayes, il reste étonnant, et même, écœurant de constater qu’IBK soit parvenu à battre ses adversaires présidentiels dans la région et avec un score qui s’assimilerait à un plébiscite.
Ce, malgré toutes les vulnérabilités sociales cruellement endurées par les populations pendant 5 longues années. L’on se souvient que l’ampleur tonitruante des revendications socio-économiques, est même allée jusqu’à spontanément aboutir à la création d’un mouvement régionaliste (Front d’Autonomisation de la Région de Kayes) en guise de réplique à l’insensibilité révoltante des autorités publiques aux problèmes d’une région vue pourtant comme une des plus grandes forces économiques et touristiques du pays.
Au titre du chapelet de promesses faites à IBK aux populations de Kayes aux fins de mieux jouir de leur« manne électorale » (puisque c’est uniquement ce qui l’intéresse) au mépris des souffrances les plus inhumaines que pourrait vivre la région, y figurent en première place, le bitumage et la reconstruction des principales voies de désenclavement économique et humain (surtout l’axe accidentogène, Didiéni-Kayes), la réhabilitation du Chemin de Fer, l’instauration d’un plateau technique viable et à compétence régionale et le règlement de la question de l’emploi, notamment, à travers la révision des contrats miniers avec les industries d’exploitation opérant en zone Kayesienne.
A chacune des fois où IBK s’y est officiellement déplacé, la même grogne populaire lui en a été clairement signifiée par les mouvements sociaux de Kayes. Et lors de chacune de ces visites, les mêmes réponses politiciennes ont également été données aux populations en vue de leur mettre de la poudre aux yeux et leur endormir la conscience. Le mal social demeure et ne fait qu’empirer. Au même moment, IBK continue de promettre et s’emploie à monter les enchères chaque fois qu’il se retrouve en face des populations de Kayes comme ce fut le cas de sa dernière visite du 31 octobre 2018 dans la région, où, encore une avalanche de promesses a été faite, indéniablement dans la même intention populiste.
Et plusieurs autres promesses seront faites, encore et encore, aussi longtemps que les citoyens de Kayes continueront à le croire et l’applaudir sans toutefois pouvoir jamais comprendre qu’IBK, en réalité, ne les voit plus que comme des « abrutis affamés » n’étant qu’à sa merci électorale. Il y a franchement lieu pour les Kayesiens de réfléchir à comment sortir de cette comédie présidentielle et prendre plus sérieusement, leur destin en main.
Modibo Kane DIALLO