Visite du premier ministre à Kidal : Quand l’obscurité fait ombrage à l’exploit de l’armée

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Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga est toujours attendu à Kidal depuis la libération par l’armée de cette ville septentrionale. Empêché d’atterrir à Tabango, sa localité pourtant de naissance, l’actuel locataire de la primature veut, dans un baroud d’honneur, et dans un nouveau contexte, se réhabiliter totalement. Depuis sa convalescence, il entend entamer une visite d’envergure dans cette partie du pays. Ainsi, grâce à Assimi, président de la Transition, le Mali est devenu une grande nation, rappelant, de facto, l’empire Mandingue.

Aujourd’hui, beaucoup s’accordent à dire qu’Assimi, l’enfant prodige malien, a mis Chaos les politiciens véreux. Contrairement à ce que les détracteurs insinuent, le Mali fait aujourd’hui, peur en raison de sa grandeur, de la qualité et de la vaillance de son armée. “Qui prépare la paix prépare la guerre”, a t’on coutume de dire. Nul n’a besoin de savoir actuellement que la puissance de l’armée marche de pair avec la diplomatie et le respect à l’échelle internationale, qu’une armée de métier et de développement synchronise avec la sécurité. Vu sous cet angle, le Mali est une puissance mondiale. Même là, les coupures d’électricité mettent sous l’éteignoir l’exploit de l’armée à Kidal.

On se rappelle que la visite controversée de l’ancien Premier ministre Moussa Mara dans l’antre de Kidal n’a pas été du goût des djihadistes, à l’origine des assassinats planifiés dans la région. Ce jour-là, le commandement a été décapité et est devenu acéphale, sans puissance publique, avec des administrateurs pris pour cible, enlevés et décapités. L’État était à genoux, les écoles en sursis, l’honneur et la dignité des populations bafoués. C’était la république bananière où l’homme était un loup pour un autre homme. Les maîtres de Kidal c’est-à-dire les Princes du jour, j’allais dire les terroristes, avaient droit de vie et de mort sur le peuple de ce territoire national décroché du reste du pays. On est heureusement loin de ce scénario où les autorités avaient perdu le contrôle du Nord, où les djihadistes pensaient que Kidal n’appartenait pas au Mali.

Le salut du Mali aujourd’hui devrait dépendre de la Côte d’ivoire pays avec lequel plus de 70% des marchandises maliennes transitaient. Le port d’attache d’Abidjan est une panacée pour la fluidité des produits maliens d’importation. De même, notre voisin du sud nous desservait en termes de production d’électricité. Mais contrairement aux versions reçues, c’est plutôt Abidjan le perdant. Car la capitale ivoirienne ne bénéficie plus du flux de marchandises et des gains générés par le transit des biens matériels passant par Abidjan.

Dans un monde où la pendaison est la règle, on ne parle pas de corde. De même, il ne faut pas vaincre tout par courage, il faut aussi opter pour la diplomatie.

Issiaka SIDIBE

 

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