Visite des religieux et de la société civile en France en prélude d’Alger : Une visite qui divise la société civile malienne

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Mahmoud Dicko
Mahmoud Dicko

Profitant de la conférence de presse qu’ils ont animé, vendredi dernier à leur siège, le président d Conseil national de la Société civile, Boureima Allaye Touré, entouré par son vice-président Amadou Bocar Tekété et Mamadou Yattasaye, a protesté contre cette mission à l’extérieur au nom de la société civile malienne.

L’objectif en est que le Conseil national de la société civile  estime qu’il  n’a pas été informé, encore mois consulté pour la composition de la délégation. C’est pourquoi, il ne se reconnait pas dans la délégation qui est partie à Paris et estime qu’elle ne pourra de ce fait parler en  son nom.

En effet, la France qui est militairement engagée au Mali  à travers l’Opération Serval fondue dans l’opération Barkhane a reçu, mercredi dernier, une délégation de représentants des religieux et de la société civile malienne.

Cette délégation a été reçue au ministère du Développement par la ministre Annick Girardin, avec comme toile de fond, les futures négociations d’Alger.

Cette délégation qui représentait les religieux et la société malienne s’est dite convaincue que la France a un rôle fondamental à jouer dans le processus de paix au Mali. De ce fait, plusieurs voix se sont levées pour que la France s’implique dans le processus de paix.

Sur la question Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali, membre de la délégation a indiqué que  la France a vraiment un rôle crucial à jouer pour trouver une solution à ce problème qui n’a que trop duré.

L’archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo avait pour sa part indiqué à RFI que les Maliens doivent se rendre compte que c’est un problème qui les concerne tous.

Pour la représentante des femmes dans cette délégation, qui s’inquiète du sort des femmes et des enfants du nord du pays, le peuple malien doit faire preuve de fraternité pour qu’un accord de paix rapide soit trouvé pour limiter leur souffrance.

Après avoir été reçue à Paris, la délégation  a fait cap au siège de l’Union Européenne.

Cette visite dont le fond est de plaider pour la recherche de solution à la crise que traverse le pays depuis 2012 divise la société civile malienne. Certains n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement.

Ce fuit le cas du président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Boucoum qui a protesté formellement contre cette mission dans laquelle il ne reconnait pas sa structure.

A sa suite, le guide spirituel de la communauté des soufis du Mali, Cheick Soufi Bilal Diallo, a organisé, mercredi 28 janvier 2015, un point de presse lors duquel  il a dénoncé la mauvaise communication autour de cette mission tout en indiquant  que cette mission ne concerne pas le Haut conseil islamique du Mali.

Aussi, il a dénoncé   la mauvaise communication autour de cette mission. Avant d’ajouter que c’est juste une mission isolée opérée par certains religieux. Car aucune réunion n’a été tenue pour discuter de ce voyage au niveau du Haut Conseil Islamique. Enfin, Il ajoutera que la communauté soufi ne sait rien de cette mission et n’a pas compris dans cette mission de la société civile, l’absence du Conseil national de la société civile.

  1. Diarra

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Oui il y aura mésentente au sein du Haut Conseil Islamique, les raisons ne finiront pas. La plaie au Mali c’est qu’au niveau des institutions et des départements ministériels, chaque fois qu’une mission est annoncée tout le monde voudrait participé, tout le monde aspire à des frais de mission même s’il ne voyageait pas. Sinon il n’est pas important de constituer un collège aussi important pour une telle mission. En plus je reproche au Gouvernement de laisser les religieux s’impliquer dans certaines affaires comme celle-ci. C’est ce qui crée des problèmes religieux à causes du leadership. IBK ne voit que son électorat musulman. Ce ministère des cultes est une gangrène dans un pas pays dit laïc, dit republicain

  2. Je pense bien pour un probleme politico-religieux les leaders religieux sont mieux indiques pour composer la mission. Si c’est vrai que ces leaders religieux sont aussi issus de la societe civile malienne , je ne vois pas le mal en cela pour que le president du conseil national de la societe civile s’indigne. God bless Mali.

  3. Quelle société civile!!!. Ce Boureima Allaye et les Tekete étaient des pions de ATT et ont tous profite pour piller le Mali. J’ai connu Tekete ( ancien fonctionnaire international) claquer la porte d’une réunion a cause de problème de perdiem…. Il n’ y a aucun financement des projets de la société civile qui ne passe par les mains de ces gens sans scrupule. Le peuple ne se reconnaît pas dans vos actions.

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