Visite de prise de contact : Le ministre de l’Equipement et des Transports respecte la tradition

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Le jeudi 20 décembre dernier a été une journée particulièrement chargée pour le ministère de l’Equipement et des Transports. En effet, c’est à cette date que le ministre Abdoulaye Koumaré, reconduit à ce poste après le départ rocambolesque de Cheikh Modibo Diarra, a rendu visite à trois structures relevant de son département.

Il s’agit de l’Institut national de formation en équipement et en transport (Infet),  Transrail et l’Unité nationale de coordination des projets. A  cette occasion, le Col Koumaré était accompagné de certains membres de son Cabinet. Cette traditionnelle visite avait pour but de permettre au département non seulement de faire connaissance avec les services relevant de son departement, mais aussi et surtout de recueillir leurs difficultés afin d’y apporter, éventuellement, les solutions appropriées.  C’est pourquoi, partout où elle est passée, la délégation a eu avec le personnel de la structure d’accueil une réunion, une vraie séance de travail. Dans chacune des structures visitées, le Col Koumaré, en bon soldat, a utilisé un langage clair et ferme, invitant ses interlocuteurs à mettre le Mali au dessus de tout.

A l’Infet, première étape de la visite, la délégation ministérielle a été reçue par le Directeur, Cheick Oumar Sow et plusieurs de ses collaborateurs. Là bas, derrière un calme apparent, se cache un vrai fossé entre le Chef du service et ses subordonnés que même la présence du ministre n’a pu rétrécir. C’est donc dans cette atmosphère délétère que M. Sow, après avoir présenté sa structure, a évoqué un certain nombre de défis auxquels elle fait face. Aux dires de Cheik Oumar Sow, l’Infet, dédié à la formation des cadres du secteur du transport, entre autres missions, se trouve dans une situation financière catastrophique. A titre illustratif, il a révélé qu’en 2011, l’Infet trainait des impayés de l’ordre de 80 millions de nos francs alors qu’au même moment, ses caisses étaient désespérément vides. A cela s’ajoute le problème de la qualité des ressources humaines qui s’explique par  la courte durée des formations.  Autres défi évoqué, c’est le problème de mobilisation des cadres alors que le personnel est vieillissant.

De l’Infet, le ministre Koumaré et sa suite ont mis le cap sur Transrail où, M. Thierry Martinetti, Directeur général de la société et son staff les attentaient. C’est un ministre des transports conscient de la turbulence dans laquelle vie, depuis, cette entreprise qui a prêté une oreille attentive aux désidératas de ses interlocuteurs.  Ainsi, après que la chargée de communication de la société l’ait présentée, le Secrétaire général, Djibril  Naman Keïta, à fait le point des défis qui sont de deux ordres. Il s’agit de la mise en ouvre du schéma institutionnel et l’instauration du règlement préventif depuis 2009. Ce dernier défi, a-t-il dit, pénalise Transrail. Pendant tout ce temps, M. Martinetti s’était plongé dans un silence qui ne dit pas son nom.

L’Unité nationale de coordination des projets fut la dernière étape de la visite. Les quelques minutes que le Col Koumaré y a passées, raison de calendrier oblige, ont permis à M. Tiémoko Yoro Koné, Coordinateur, et ses collaborateur de pointer du doigt des problèmes de décaissement et celui lié à la gestion du contentieux entre la Mairie centrale et la Somatra.

A toutes ces étapes, M. Abdoulaye Koumaré à donné des instructions utiles mais fermes. Mieux, il s’est engagé, avec l’accompagnement de ses interlocuteurs, à apporter, dans la mesure du possible, les solutions idoines aux problèmes évoqués. Il a surtout invité les uns et les autres à se surpasser dans l’intérêt du Mali, donc dans leur propre intérêt.

Bakary SOGODOGO

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